Live Report : Shaârghot + StrYkeR – La Cigale

Tu faisais quoi, toi, à dix ans, une partie de Playstation ? Shaârghot, ils démontent La Cigale.

Parce que mine de rien, avec leur son Industrial bien énervé et leur univers unique, ils montent, nos p’tits français. Et ils s’offrent cette salle mythique, avec pour entrée un DJ set de StrYkeR. Tu mets ton plus beau chapeau et on y va ? En plus, ce sera filmé !

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La soirée débute donc avec StrYkeR, DJ visiblement connu du milieu underground Industrial au visage marqué de noir, et qui est chargé de mettre l’ambiance. Si le public semble assez froid et peu réceptif au début, il va doucement se réveiller (comprendre : investir la fosse) et à danser un peu au rythme des synthés et percussions, chose qui semble ravir l’homme. Il finira d’ailleurs par délaisser son long manteau au cours de sa prestation, mais son énergie ne faiblira pas, et il ne manquera pas de nous le montrer pendant chaque instant de sa demie-heure qui sera remerciée par des applaudissements. 

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On reconnaît un concert de Shaârghot à une chose relativement simple : ses fans. Au moins la moitié de la fosse est déguisée, peinturlurée ou arbore un élément de merch avec ce fameux œil, symbole de l’apocalypse à venir. Et cette apocalypse, parlons-en ! L’univers du projet est basé sur un univers futuriste très visuel, et les deux gardes en armure de combat qui se présentent à nous n’en sont qu’un élément, tout comme leur décor de scène typé cyberpunk/steampunk. Le rideau se lève, les gens crient, et le son démarre, pas de quartier, c’est la guerre. Dans le pit, ça remue déjà de manière plus ou moins ordonnée, et sur scène, on a déjà tous les éléments d’une bonne soirée avec des musiciens qui sont déjà remontés à bloc, et prêts à se donner à 200%, et qui ne vont d’ailleurs pas tarder à nous le faire comprendre ! Si Le Shaârghot (chant) est déjà en train de rugir sur les premiers rangs de shadows (le petit nom des fans, pour les deux du fond qui ne suivent pas), il est loin d’être seul : O. Hurt//U (batterie) massacre ses fûts pendant que Brun’O Klose (guitare), Clem-X (basse) et B-28 (claviers/guitare) se démènent pour tenir la rythmique, aidant même parfois au chant.

On retrouve bien entendu le petit Scarskin, toujours aussi joueur et visiblement masochiste de son état, mais aussi de nombreux personnages qui ont participé aux clips, que ce soit les impressionnantes mantis ou l’Inquisiteur, qui déambulent à leurs côtés et ajoutent la touche visuelle. Côté son, j’ai beau être habitué des concerts, mais ce soir était assurément l’un des plus fidèles aux albums, avec toute cette rage viscérale que le vocaliste interprète à merveille, que ce soit au milieu des musiciens ou dans la foule d’ailleurs, endroit qu’il semble adorer vu qu’il n’hésitera pas à s’y jeter, rejoignant ses shadows tout en chantant, sous les flashs lumineux incessants, ainsi qu’à les inciter à remuer, à l’image des circle pits ou wall of deaths. D’ailleurs, peut-on revenir sur le fait qu’ils vont assurer deux heures de concert presque sans autre interruption que la fin des morceaux et quelques samples ? Pas de temps mort, pas de concession, Shaârghot était très grand ce soir, et les fans sont tous satisfaits, que ce soit les anciens qui ont suivi le groupe à ses débuts (qui ont d’ailleurs pris leur pied vu la setlist monstrueuse truffée de raretés) ou les nouveaux arrivés avec leur dernier album Vol. III : Let Me Out (sorti fin 2023, on le rappelle).

Setlist: The One Who Brings Chaos – Let me out – Now Die !!! – Kill Your God – Life and Choices – Traders Must Die – Uman Iz Jaws – Cut Cut Cut – Bang Bang – Mad Party – Jump – Ghost in the Walls – Z // B – Shaârghot – The Way – Red Light District – Great Eye – Are You Ready – Regrets – Black Wave – Into the Deep – Break Your Body – Azerty – Something in My Head – Shadows

Certains projets musicaux sont montés dans une chambre et y restent, d’autres se mettent un bon coup de pied au cul et grandissent peu à peu. Vous l’aurez compris, pour Shaârghot la première option n’était pas disponible, et c’est comme ça qu’ils ont fini par remplir et surtout retourner La Cigale. Shaârghot nous a montré en ce 14 février qu’en dix ans, il est devenu un véritable monstre de la scène Industrial, Metal, Gothique… appelez-la comme vous le voulez, mais n’oubliez pas : Shaârghot vit toujours plus fort en live. Assurément leur meilleur show. Un grand merci à GDP pour l’accréditation photo et m’avoir permis d’immortaliser l’apocalypse.

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