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Bonjour et tout d’abord, merci de m’accorder de votre temps. Sans utiliser les étiquettes Metal habituelles, telles que “Post-Metal” ou “Post-Hardcore”, comment pourriez-vous décrire le groupe HØLLS ?
HØLLS : Hello à tous les lecteurs et toutes les lectrices d’Acta Infernalis et merci à toi pour ton intérêt ! Si on enlève ces fameuses étiquettes qui collent plutôt bien à notre projet, on peut dire qu’on fait une musique jouant beaucoup sur les nuances. Une chose est sûre, l’idée est vraiment d’alterner des moments calmes avec des sections plus explosives et de faire monter la tension au sein des morceaux. Pour ce faire, le chant clair comme saturé de Sandra colle parfaitement aux intentions émotionnelles recherchées : la rage, la mélancolie, la tristesse, la douceur, etc.
D’où vient le nom HØLLS et comment le reliez-vous à la musique du groupe ? Pourquoi l’avoir orthographié avec un o barré ?
Mickaël Pergaud (guitare) : On répète au Bastion à Besançon et lorsqu’il a fallu donner un nom de groupe pour notre local, cette idée m’est venue naturellement. J’aimais bien comment ça sonnait. On en a parlé ensuite entre nous et comme rien d’autre ne venait et que ça plaisait à tout le monde, l’idée est restée.
Michaël Guarné (batterie) : Le o barré permet quant à lui de faire un clin d’œil aux groupes scandinaves qui nous ont construits musicalement, tels Cult of Luna et Opeth.
Votre premier album, ILL, vient de sortir, comment vous sentez-vous au sein du groupe ? Est-ce que vous avez déjà eu des retours à son sujet ?
Mickaël P : Nous sommes un groupe super soudé, à l’écoute des uns et des autres ! Honnêtement, nous sommes super fièr?e?s de ce premier album. Bien sûr, avec le recul, on se dit qu’on aurait aimé changer quelques petits détails. Mais bon, il faut bien figer les choses à un moment donné, sinon c’est repousser pour ne jamais rien faire.
Michaël G : Oui c’est le jeu de se dire qu’un album représente ta vision au moment M. C’est d’ailleurs intéressant de voir comment nous jouons ces morceaux en live sept à huit mois après l’avoir enregistré. Certaines parties sont modifiées pour rendre le set le plus fluide possible ; l’intro n’est plus celle de l’album, par exemple.
Geoffrey Martinazzo (guitare/chant) : Nous avons des retours plutôt positifs depuis le lancement du projet. Ce qui nous touche le plus dans tout cela reste les personnes non initiées au métal qui se laissent porter par notre musique et notre univers et qui viennent échanger avec nous après les lives.
Comment résumeriez-vous ILL en trois mots ?
Sandra Chatelain (chant) : catharsis, monde, souffrance.
Geoffrey : émotion, création et partage.
Mickaël P : émotion, puissance et tristesse.
Michaël G : énergique, atmosphérique, brut.
Comment s’est passé le processus de composition de l’album ILL ? Le groupe est relativement jeune, mais avez-vous déjà eu de précédentes expériences de création musicale ?
Mickaël P : La base est composée avec ma guitare sèche, souvent au calme au bord d’une rivière ou au calme à la maison. À partir de cette assise acoustique, l’idée est de penser à la retranscription en son saturé et surtout à l’enchaînement des titres sur scène. Une fois que j’ai un squelette de morceau, je le fais écouter à Geoffrey et on arrange les parties à deux grats avant de le présenter à la section rythmique pour qu’on structure concrètement le tout. Là, tout peut encore évoluer, rien n’est figé. Sandra pose enfin ses lignes de chant pour que l’ensemble soit le plus cohérent possible mais là aussi, des changements peuvent intervenir. Quant aux formations précédentes, on a effectivement tous eu des groupes avant. Pour ma part, je suis en parallèle dans le projet ØRKESTRA (des reprises de morceaux classique en collectif Rock) et j’ai joué de la guitare dans plusieurs groupes comme Porno Diva ainsi que du synthé dans le groupe de Rock Alternatif Pan, entre autres.
Sandra : Je suis souvent là quand les gars créent un nouveau morceau afin de m’imprégner de l’ambiance. Quand ce n’est pas le cas, ils m’envoient les structures en cours pour que cela m’inspire des textes et on avance de la sorte.
Geoffrey : Pour les groupes précédents, j’en ai eu quelques-uns comme Ghost of New Age, qui était plus Rock/Metal, mais rien d’aussi sérieux que HØLLS.
Samuel Dubail (basse) : Quant à moi, je suis dans plusieurs projets dont Acabra, une formation Pop/Rock avec qui on vient d’enregistrer notre premier album chez Disvlar Studio, comme notre album de HØLLS.
Michaël G : Pareil, je suis passé par plusieurs projets, allant du Noise à la Pop mais rien d’aussi abouti que HØLLS.
Le son du groupe est ancré dans un Post-Metal / Post-Hardcore aérien, mais dispose également de moments de douceur, d’autres beaucoup plus oppressants… comment arrivez-vous à créer votre propre patte ? Qu’en est-il du chant, qui peut parfois se montrer très versatile ?
Mickaël P : Je ne sais pas si on peut d’ores et déjà parler d’une patte bien à nous, mais ce qui est sûr c’est que chacun amène ses idées. Tout cela mis bout à bout, ça fait un beau mélange musical. Pendant la composition, chaque idée est essayée en répète afin de choisir celle qui ressort le mieux pour le morceau. Quand l’écriture est faite instrumentalement, Sandra vient poser sa voix après avoir travaillé de son côté au calme chez elle ou après nous avoir entendu jouer les structures en répétition.
Quels groupes pourriez-vous citer comme vos influences ? Comment parvenez-vous à relier toutes les envies de chaque membre pour créer quelque chose de cohérent ?
Mickaël P : Les principaux groupes qui nous ont influencé sont Amenra, The Ocean, Julie Christmas et Cult of Luna, entre autres. On discute beaucoup entre nous pour essayer de trouver cette cohérence justement. Chacun(e) a son mot à dire sur les structures, les riffs, les arrangements, etc…
Comment avez-vous décidé des thématiques abordées dans les morceaux ? Comment avez-vous choisi les titres à dévoiler pour présenter l’album ?
Sandra : Les thématiques prédominantes de l’album sont la souffrance psychique et la perte de sens de la vie liée à la déshumanisation de la société. Les morceaux parlent beaucoup de santé mentale, de notre connexion à la nature, d’une immersion dans un monde qui s’écroule. Cela dit, on reste sur une perspective positive, comme l’illustrent les visuels de notre album, où la faune et la flore reprennent doucement leurs droits. Pour ce qui est des paroles, je m’inspire de ce que je ressens quand j’écoute la structure musicale créée par mes comparses. Pour ce premier album, j’ai puisé entre autres dans mon besoin de catharsis. J’ai traversé des périodes de vie très compliquées et j’avais grand besoin de me libérer de certaines chaînes psychiques trop prégnantes, d’exorciser mes démons… La couleur de mon scream et les paroles qui en découlent viennent précisément de ce chemin.
Michaël G : Pour ce qui est des titres à dévoiler, le premier single Fall Into Decay coulait de source car nous avions déjà réalisé un clip pour pouvoir démarcher des structures afin de jouer. Nous avons donc dévoilé la version audio de l’album à cette occasion en travaillant avec Angie (NRV Promotion, ndlr). Puis, pour le second single, Thorns s’est également imposé à nous par sa durée plus courte (seulement 5 minutes, là où nos autres morceaux oscillent entre 7 à 9 minutes) et par son autre facette, plus douce en apparence. Le clip a bien aidé à faire monter la sauce pour la sortie de l’album ; on remercie d’ailleurs Nathanaël Martin de Schlak Productions pour sa réalisation impeccable ainsi que Herk Art pour ses dessins magnifiques !
Je sais que c’est une question difficile, mais avez-vous un morceau préféré sur cet album ? Ou celui qui vous a semblé le plus naturel à composer ?
Sandra : Thorns, qui est vraiment l’expression d’une émotion puissante. Ce morceau m’a contrainte à mettre en lumière un fonctionnement, un mécanisme.
Mickaël P : De mon côté je dirais Last Deep Breath. C’est mon morceau préféré car c’est ma première composition pour cet album. Tout est parti de là. La plus naturelle à créer a été Thorns.
Geoffrey : Mon morceau préféré est également Last Deep Breath car c’est celui qui lance le live si l’on omet l’intro. Il y a donc une grosse décharge d’adrénaline à chaque fois qu’on lance ce morceau. Il y a aussi une certaine émotion qui se dégage de ce morceau, notamment par le chant de Sandra qui me touche à chaque fois.
Michaël G : Pour ma part, je rejoins Sandra sur Thorns, même si j’ai forcément un lien moins personnel au niveau des paroles. Ce titre est devenu l’un de mes moments favoris en live. J’adore faire monter la sauce en commençant à jouer en retenue pour exploser quand son scream rentre à mi-parcours.
ILL sort en autoproduction, est-ce une volonté du groupe ? Seriez-vous ouverts à une collaboration avec un label ? Qu’en est-il de votre partenariat avec Angie d’NRV Promotion pour les relations presse ?
Michaël G : J’ai littéralement envoyé des centaines de mails pour démarcher des labels. Certains ont répondu mais rien n’a abouti. En toute logique, c’est dur de créer un lien quand personne ne te connaît et que le marché est saturé. J’ai été un moment en discussion avec Guillaume Bernard de Klonosphere (merci à lui au passage pour les échanges). C’est d’ailleurs lui qui m’a orienté vers Angie d’NRV Promotion, qui nous a accompagnés pour la sortie des deux singles et de notre album. On est hyper content?e?s qu’elle ait été notre RP car sans cela, on n’aurait jamais eu ces nombreux retours presse. Elle est très pro et réactive
Sandra : L’ouverture à un label pourquoi pas, tant que l’on reste dans un travail de collaboration et dans une liberté d’action pour faire évoluer le collectif. La collaboration avec Angie est une merveilleuse opportunité pour nous de bénéficier de son savoir faire. Cela me paraît indispensable !
Mickaël P : En effet, ce travail avec Angie est précieux, encore merci à elle pour son énergie et ses précieux conseils !
Geoffrey : Nous serions ravi(e)s de collaborer avec un label mais on est aussi très au courant qu’il faut faire nos preuves avant toute chose. Il y a du monde sur la place comme on dit. Alors à nous d’assurer le plus possible et de montrer ce qu’on a sous le pied.
Justement, je n’ai jamais eu l’occasion de vous voir en live, mais les quelques photos que j’ai pu voir témoignent d’une grosse dose d’énergie. Comment vivez-vous un live au sein du groupe ? Avez-vous un rituel ou de petites habitudes avant de monter sur scène ?
Sandra : Nous avons à cœur de transmettre et de “dialoguer” avec le public. Le live est donc travaillé en ce sens au sein de groupe. Me concernant, j’ai besoin d’une part de spontanéité et de lâcher prise ; je tente d’allier les deux approches !
Geoffrey : C’est un moment de partage où l’on essaye d’être à l’écoute de tous. Chacun vit ces moments à sa manière. Certains d’entre nous ressentent un pic d’adrénaline, d’autres un grand moment de stress. Mais c’est toujours une libération pour tous une fois le set lancé.
Mickaël P : Le live est le nerf de la guerre de la majorité des groupes. Chaque concert passe beaucoup trop vite mais c’est une émotion folle à chaque fois !
HØLLS : Pour le côté rituel, on a pris l’habitude de prendre un petit shooter tous les cinq avant de monter sur scène. C’est devenu une tradition !
Quels sont les prochains projets pour HØLLS ?
Mickaël P : Faire le maximum de concerts afin de promouvoir notre premier album. On a aussi dans un coin de la tête l’idée de le retranscrire en set acoustique pour jouer dans des lieux plus intimistes comme des chapelles, des églises… Et commencer à composer le deuxième album, sachant qu’on a déjà pas mal de nouveaux riffs dans les tuyaux.
Michaël G : On a hâte de voir où ce deuxième album nous amènera. On va tout faire pour explorer de nouvelles contrées tout en gardant notre socle post metal qui joue sur les nuances. Dans l’immédiat, on se concentre surtout sur les dates calées jusqu’à cet été afin de défendre ILL au maximum ! Et on cherche à en trouver d’autres pour la fin 2025 / début 2026.
Est-ce qu’il y a des musiciens ou artistes avec lesquels vous souhaiteriez collaborer dans le futur ?
Mickaël P : Je n’ai pas forcément réfléchi à cela mais en ce moment, nous avons nos ami?e?s d’Askemåne avec qui nous collaborons à un morceau de leur prochain EP.
Pensez-vous vous être amélioré en tant que musicien avec cet album ?
Mickaël P : C’est certain ! Je pense que chaque expérience aide à s’améliorer, quel que soit le domaine.
Michaël G : On a appris à progresser ensemble pendant ces presque deux ans. Pour ma part c’est évident, mon jeu de batterie s’est amélioré mais a surtout évolué pour coller au mieux à notre genre. Et il y a évidemment une bonne marge de progression, c’est ça qui est motivant !
Avec quels groupes rêvez-vous de jouer ? Je vous laisse imaginer la date de rêve avec HØLLS en ouverture et trois autres groupes.
Mickaël P : The Ocean, Amenra, Cult of Luna, Brutus…
Michaël G : Je dirais Julie Christmas, Brutus et Hangman’s Chair.
Geoffrey et Samuel : Jouer en première partie de The Ocean, Amenra et Gojira serait incroyable !
Sandra : Je rejoins mes camarades sur tous les groupes cités et j’ajouterais également Frayle, Chelsea Wolfe et Zeal & Ardor.
À quel plat pourrait-on comparer la musique de HØLLS ?
Geoffrey : Un mille feuille car il y a plusieurs couches à découvrir.
Mickaël P : Des lasagnes car c’est un beau bordel à faire et elles contiennent de nombreuses couches !
Michaël G : L’idée de l’empilage de couches est bien vue pour la métaphore musicale. Pour ne pas la repiquer, j’irais sur un plat sucré/salé pour souligner notre mariage des passages planants avec ceux plus explosifs. Va pour une tarte aux oignons caramélisée ou un poulet ananas sauce coco (voilà, j’ai faim maintenant !).
Sandra : Spoiler alert, Mike a tout le temps faim ! Pour moi ça serait un ram?n, le Sandram?n : des saveurs multiples, du piquant et du réconfort.
C’était ma dernière question, je vous remercie pour votre disponibilité et vous laisse les mots de la fin !
HØLLS : Merci à toi pour tes questions pertinentes ! N’hésitez pas à venir nous voir sur scène si l’on passe vers chez vous et à nous soutenir via notre page Bandcamp, si vous le pouvez. Portez vous bien et soutenez la scène locale dès que vous le pouvez, c’est le nerf de la guerre.
Hello, and first of all, thank you for your time. Without using the usual Metal labels, such as “Post-Metal” or “Post-Hardcore”, how would you describe the band HØLLS?
HØLLS: Hello to all Acta Infernalis readers, and thank you for your interest! If we take away the famous labels that fit our project rather well, we can say that we make music that plays a lot on nuances. One thing’s for sure: the idea is to alternate calm moments with more explosive sections, and to build up the tension within the tracks. To achieve this, Sandra‘s clear and saturated vocals are perfectly in tune with the emotional intentions of the songs: rage, melancholy, sadness, gentleness, and so on.
Where does the name HØLLS come from, and how do you relate it to the band’s music? Why did you spell it with a crossed o?
Mickaël Pergaud (guitar): We rehearse at Le Bastion in Besançon, and when it came to naming our venue, the idea came naturally to me. I liked the sound of it. We talked it over amongst ourselves, and when nothing else came up and everyone liked it, the idea stuck.
Michaël Guarné (drums): As for the crossed o, it’s a nod to the Scandinavian bands that shaped us musically, such as Cult of Luna and Opeth.
Your first album, ILL, has just been released. How do you feel about the band? Have you had any feedback on it yet?
Mickaël P: We’re a very close-knit group, and we listen to each other! Honestly, we’re super proud?e?s of this first album. Of course, with hindsight, we say we would have liked to have changed a few little details. But you have to set things in stone at some point, otherwise it’s a case of putting things off and never doing anything.
Michaël G: Yes, it’s a bit like saying that an album represents your vision at the time M. It’s also interesting to see how we play these songs live seven or eight months after recording them. Certain parts are modified to make the set as fluid as possible; the intro, for example, is not the same as on the album.
Geoffrey Martinazzo (guitar/vocals): We’ve had pretty positive feedback since we launched the project. What really touches us is the fact that people who aren’t initiated to Metal let themselves be carried away by our music and our universe, and come and chat with us after the live shows.
How would you sum up ILL in three words?
Sandra Chatelain (vocals): catharsis, world, suffering.
Geoffrey: emotion, creation and sharing.
Mickaël P: emotion, strength and sadness.
Michaël G: energetic, atmospheric, raw.
How did you go about composing ILL? The band is relatively young, but have you had any previous experience of creating music?
Mickaël P: The basic material is composed with my acoustic guitar, often in the peace and quiet of a riverbank or at home. From this acoustic base, the idea is to think about the retranscription in saturated sound and, above all, the sequence of tracks on stage. Once I’ve got a skeleton of a track, I have Geoffrey listen to it and we arrange the parts together before presenting it to the rhythm section so that we can concretely structure the whole thing. At this point, everything can still evolve, nothing is set in stone. Finally, Sandra lays down her vocal lines to make the whole as coherent as possible, but here too, changes are possible. As for previous bands, we’ve all had bands before. For my part, I’m also involved in the ØRKESTRA project (covers of classical pieces in collective Rock) and I’ve played guitar in several bands like Porno Diva, as well as synthesizer in the Alternative Rock band Pan, among others.
Sandra: I’m often there when the guys are creating a new track to get a feel for the atmosphere. When that’s not the case, they send me the structures they’re working on so that I can use them as inspiration for the lyrics, and that’s how we move forward.
Geoffrey: As for previous bands, I’ve had a few like Ghost of New Age, which was more Rock/Metal, but nothing as serious as HØLLS.
Samuel Dubail (bass): As for me, I’m involved in several projects, including Acabra, a Pop/Rock band with whom we’ve just recorded our first album at Disvlar Studio, like our HØLLS album.
Michaël G: I’ve been involved in a number of projects, from Noise to Pop, but nothing as accomplished as HØLLS.
The band’s sound is rooted in airy Post-Metal / Post-Hardcore, but also has moments of gentleness and others that are much more oppressive… how do you manage to create your own style? What about the vocals, which can sometimes be quite versatile?
Mickaël P: I don’t know if we can yet speak of our own distinctive style, but one thing’s for sure: everyone brings their own ideas to the table. When you put all that together, you get a great musical mix. During the composition process, each idea is tried out in rehearsal, so as to choose the one that stands out best for the piece. When the writing is done instrumentally, Sandra comes in to lay down her vocals after working on her own in the quiet of her home, or after hearing us play out the structures in rehearsal.
What bands could you name as your influences? How do you manage to link all the desires of each member to create something coherent?
Mickaël P: The main bands that have influenced us are Amenra, The Ocean, Julie Christmas and Cult of Luna, among others. We talk to each other a lot to try and find that coherence. Everyone has their say on structures, riffs, arrangements, etc…
How did you decide on the themes to be addressed in the songs? How did you choose which tracks to unveil to present the album?
Sandra: The predominant themes of the album are psychological suffering and the loss of meaning in life linked to the dehumanization of society. The tracks deal a lot with mental health, our connection to nature and immersion in a world that’s falling apart. That said, we’re keeping a positive outlook, as illustrated by the visuals on our album, where flora and fauna are slowly reclaiming their rights. As for the lyrics, I draw on what I feel when I listen to the musical structure created by my compatriots. For this first album, I drew on my need for catharsis, among other things. I’ve been through some very complicated periods in my life, and I really needed to free myself from certain overpowering psychic chains, to exorcise my demons… The color of my scream and the lyrics that flow from it come precisely from this path.
Michaël G: As far as the tracks to be unveiled are concerned, the first single Fall Into Decay was a no-brainer, as we’d already made a video so that we could approach structures to play it. So we unveiled the audio version of the album at the same time, working with Angie (NRV Promotion, ed.). Then, for the second single, Thorns also imposed itself on us by its shorter length (only 5 minutes, where our other tracks oscillate between 7 and 9 minutes) and by its other, seemingly softer facet. The video helped to raise the profile of the album’s release, and we’d like to thank Schlak Productions’ Nathanaël Martin for his impeccable direction, as well as Herk Art for his magnificent drawings!
I know it’s a tough question, but do you have a favorite track on this album? Or the one that felt most natural to compose?
Sandra: Thorns, which is really an expression of powerful emotion. It forced me to highlight a mechanism.
Mickaël P: I’d have to say Last Deep Breath. It’s my favorite track because it was my first composition for this album. Everything started from there. The most natural to create was Thorns.
Geoffrey: My favorite track is also Last Deep Breath, because it’s the one that kicks off the live set, apart from the intro. So there’s a big adrenaline rush every time you start that track. There’s also a certain emotion that emanates from this track, particularly from Sandra‘s vocals, which touch me every time.
Michaël G: I agree with Sandra on Thorns, even if I have a less personal connection with the lyrics. This track has become one of my favorite live moments. I love ramping things up by starting to play in restraint, only to explode when her scream comes in halfway through.
ILL is a self-released album. Is this the band’s intention? Would you be open to working with a label? What about your press relations partnership with Angie from NRV Promotion?
Michaël G: I’ve sent out literally hundreds of emails to approach labels. Some of them replied, but nothing came of it. It’s for sure hard to make a connection when nobody knows you and the market is saturated. I had a long talk with Guillaume Bernard from Klonosphere (thanks to him for the exchanges). In fact, it was he who pointed me in the direction of Angie from NRV Promotion, who accompanied us for the release of the two singles and our album. We’re super happy that she was our PR, because without it, we’d never have gotten this much press feedback. She’s very professional and responsive
Sandra: Opening up to a label why not, as long as we remain in a collaborative work and in a freedom of action to make the collective evolve. Working with Angie is a wonderful opportunity for us to benefit from her know-how. I think it’s essential!
Mickaël P: Indeed, working with Angie is invaluable, and I’d like to thank her once again for her energy and invaluable advice!
Geoffrey: We’d love to collaborate with a label, but we’re also well aware that we have to prove ourselves before anything else. There are a lot of people out there. So it’s up to us to do our best and show what we’ve got.
I’ve never had the chance to see you live, but the few photos I’ve seen show a lot of energy. How do you live a live show? Do you have any rituals or habits before you go on stage?
Sandra: We’re all about communicating and “dialoguing” with the audience. That’s why we work on our live shows as a group. As far as I’m concerned, I need a certain amount of spontaneity and letting go; I try to combine the two approaches!
Geoffrey: It’s a moment of sharing where we try to listen to everyone. Everyone experiences these moments in their own way. Some of us feel an adrenaline rush, others a great deal of stress. But it’s always a release for everyone once the set starts.
Mickaël P: Live performance is the lifeblood of most bands. Every concert goes by far too quickly, but it’s a thrill every time!
HØLLS: As for the ritual side of things, we’ve got into the habit of taking a quick shot just five minutes before we go on stage. It’s now a tradition!
What are the next projects for HØLLS?
Mickaël P: Do as many concerts as possible to promote our first album. We also have in the back of our minds the idea of transcribing it into an acoustic set to play in more intimate venues like chapels, churches… And start composing the second album, knowing that we’ve already got quite a few new riffs in the pipeline.
Michaël G: We can’t wait to see where the second album takes us. We’re going to do everything we can to explore new territory while maintaining our post-metal base, which plays on nuances. For the time being, we’re concentrating on the dates we’ve booked up to this summer, so that we can defend ILL as much as possible! And we’re looking for more dates for late 2025 / early 2026.
Are there any musicians or artists you’d like to collaborate with in the future?
Mickaël P: I haven’t necessarily thought about it, but at the moment we have our friends?e?s from Askemåne with whom we’re collaborating on a track on their next EP.
Do you think you’ve improved as a musician with this album?
Mickaël P: Definitely! I think every experience helps you improve, whatever your field.
Michaël G: We’ve learned to progress together over the last two years or so. As far as I’m concerned, it’s obvious that my drumming has improved, but above all it’s evolved to suit our genre as much as possible. And there’s obviously plenty of room for improvement, which is what’s so motivating!
What bands do you dream of playing with? I’ll leave it to you to imagine the dream date with HØLLS opening and three other bands.
Mickaël P: The Ocean, Amenra, Cult of Luna, Brutus…
Michaël G: I’d say Julie Christmas, Brutus and Hangman’s Chair.
Geoffrey and Samuel: Opening for The Ocean, Amenra and Gojira would be incredible!
Sandra: I agree with all the bands mentioned and would also add Frayle, Chelsea Wolfe and Zeal & Ardor.
What dish would you compare HØLLS‘ music to?
Geoffrey: A millefeuille, because there are so many layers to discover.
Mickaël P: Lasagnas, because it’s such a mess to make, and there are so many layers!
Michaël G: The idea of stacking layers is a good one for the musical metaphor. To avoid repeating it, I’d go for a sweet/savory dish to underline our marriage of the soaring passages with the more explosive ones. Go for a caramelized onion tart or pineapple chicken with coconut sauce (well, I’m hungry now!).
Sandra: Spoiler alert, Mike’s always hungry! For me it would be a ram?n, the Sandram?n: multiple flavors, spiciness and comfort.
That was my last question, thank you for your availability and the final words are yours!
HØLLS: Thank you for your pertinent questions! Don’t hesitate to come and see us live if we’re playing near you, and to support us via our Bandcamp page if you can. Be well and support the local scene whenever you can, it’s the band’s lifeblood.