Exhalus chante la fin de notre monde avec son nouvel EP.
Créé en Finlande par le musicien Mircea Purdea, le projet a déjà sorti sept EPs, trois albums et un split (avec Persistence in Mourning) avant de nous offrir début 2025 Inexorable Decay.
On débute avec le son inquiétant teinté d’influences Doom/Death d’Erosion, une composition assez brumeuse et dissonante mais qui devient très rapidement entêtante grâce notamment à des harmoniques hypnotiques. Les différents cris permettent également d’entretenir le mystère avant que Vortex ne nous offre une dimension Prog plus remuante, mais le chant lyrique et théâtral chaotique vient briser cette énergie avant d’être adouci par Grinder où une voix féminine rejoint le mélange. Les harmoniques restent inquiétantes tout en se dissipant dans l’air, accompagnant la progression dans le morceau jusqu’à Surrender où l’instrumentale avance lentement et nous entoure de sa noirceur, ne laissant aucune autre place possible dans ce vortex ténébreux. On finit par atteindre Faded où piano et saxophone nous attendent pour rencontrer quelques percussions et deux voix qui nous laissent danser avec elles, puis qui disparaissent à leur tour dans le néant.
Très expérimental, mais aussi très porté sur les sonorités brumeuses, Inexorable Decay permet à Exhalus de nous montrer un peu de sa Finlande, avec toute sa froideur et son obscurité ambiante.
70/100