Architects a sorti son onzième album.
Intitulé The Sky, the Earth & All Between, il a permis la collaboration de Dan Searle (batterie), Alex « Ali » Dean (basse/claviers), Sam Carter (chant) et Adam Christianson (guitare/choeurs) avec le claviériste Jordan Fish (ex-Bring Me The Horizon).
Le groupe débute avec les tonalités modernes d’Elegy, rapidement rejointes par la douce voix de Sam Carter, puis l’instrumentale se réveille et commence à donner ses teintes Post-Hardcore au morceau avant de véritablement exploser avec le premier cri. On retrouve la véritable fureur du groupe avec ce groove brut et ses hurlements, mais également des refrains beaucoup plus accessibles comme sur Whiplash où on croirait le groupe revenu 10 ans en arrière en termes de violence et de contraste. Les éléments modernes et Electro sont bien évidemment intégrés aux riffs tout en laissant le break final s’embraser avant l’accrocheuse Blackhole qui en fera remuer plus d’un dans la fosse grâce aux patterns vifs et aux rugissements, mais le groupe va rapidement apaiser les esprits avec Everything Ends et son introduction très planante. Le morceau reste assez doux et contient très peu de chant saturé ou d’éléments violents, mais il reste dans la logique récente du groupe alors que Brain Dead va surprendra à la fois par sa sauvagerie, mais également ses sonorités assez lisses dues à un mix aux influences Djent avant de recevoir House of Protection pour un ajout vocal encore plus brut qui n’hésitera pas à entrer régulièrement en éruption. Retour aux riffs saccadés avec Evil Eyes où le contraste avec la douceur des refrains est à nouveau très fort, puis Landmines prend la suite avec des patterns irréguliers énergiques qui viennent dynamiser les moments de quiétude environnante. Le groupe reçoit à présent la chanteuse Amira Elfeky pour un duo intéressant sur Judgement Day où les deux sont capables d’une douceur incroyable comme d’une rage plus sombre, toujours soutenus par l’instrumentale adéquate avant de revenir aux sons vaporeux avec Broken Mirror, malgré un break assez lourd. Passage à nouveau dans les influences les plus violentes du groupe avec Curse où l’on retrouve la plus grande diversité vocale pour des riffs déchaînés, puis Seeing Red mêle à nouveau cette explosivité avec les ajouts Trap et même quelques choeurs avant de laisser Chandelier refermer l’album avec les tonalités les plus aériennes possibles et qui sonne presque comme une balade à mes oreilles, nous permettant de sortir sans mal de l’album.
Architects continue son évolution, ajoutant toujours plus de diversité à son écart d’influences, et si certains titres sonnent très agressifs, The Sky, the Earth & All Between est également capable de nous tisser une douceur encore jamais entendue chez eux.
75/100