Black et Death se mélangent chez Shrine of Denial.
Suivant les pas des grands noms du genre, le groupe Turc formé par Eray Nabi (chant), Onur Uslu (guitare), Denizkaan Araci (guitare), Ahmet Ünveren (basse) et Berk Köktürk (batterie) dévoilent leur premier album, I, Moloch, via Transcending Obscurity Records.
L’ambiance devient très pesante dès le premier titre, Climbing Through Nothingness, qui annonce immédiatement la couleur avec une dissonance oppressante, puis avec une fureur explosive, autant dans le chant massif que l’instrumentale effrénée. Le son possède cette touche old school agressive qui rend les leads mélodieux tout en restant sauvages, tout comme sur A Sanctuary In The Depths Of The Realms qui attaque à pleine puissance puis qui temporise avec un passage beaucoup plus oppressant avant de laisser les musiciens se déchaîner à nouveau. On continue notre plongée dans l’occulte avec l’imposante I, Moloch, la composition éponyme qui nous autorise presque à respirer avant de charger à nouveau avec toute la férocité possible, mais également ce solo inspiré avant une dernière dose de violence qui mène à Pillars Of Ice. L’atmosphère devient ironiquement plus froide, rappelant les racines nordiques du style tout en respectant quelques moments plus saccadés avant de laisser The Mesmer enchaîner dans la brutalité, comme en témoigne la double pédale quasi permanente et le blast ravageur. Le morceau s’arrête un peu avant la fin pour placer un sample apaisant, mais Oneiros ne tarde pas à prendre la suite avec une introduction inquiétante, qu’ils finiront par infuser avec l’habituelle violence tout en conservant cette sensation d’angoisse avant de l’abandonner pour Headless Idol. Le morceau va quand à lui s’axer principalement sur l’agressivité, mais l’atmosphère pesante sera de retour lors du solo avant de rejoindre Temple of the Corpse Misuser, dernière composition qui nous moleste à son tour sans ménagement, usant de riffs épais et de patterns relativement accrocheurs qui nous roulent dessus jusqu’aux derniers instants.
Les influences de Shrine of Denial sont évidentes, mais elles leur permettent de faire d’I, Moloch un album solide comme un roc, et qui va briser des nuques ! Si un passage au live est prévu, je veux en être !
90/100
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