Review 2643 : As The World Dies – Nebula

Retour à la violence pour As The World Dies.

Après un premier album relativement discret en 2022, Jay « Crikey » Price (chant, Victormonica), Bill Richmond (basse, Pemphigoid), Chris McGrath (batterie, ex-Ashen Crown), Scott Fairfax (guitare, Memoriam, ex-Massacre) et leur nouveau guitariste Darren Mcgillivray (Wrath of Man, ex-All Consumed) signet chez Reaper Entertainment et dévoilent Nebula, leur second album.

Si les premiers moments d’Apophis nous proposent des claviers assez futuristes, les éléments Death Metal ne tarderont pas à arriver pour donner à cette composition un ton beaucoup plus lourd, voire même parfois angoissant, comme on le retrouve sur Consumed et ses riffs saccadés. Les parties vocales renforcent ce ton agressif permanent que les musiciens alimentent grâce à leurs riffs imposants, mais malgré une touche old school très présente on note une persistance des samples comme sur Dark Oblivion qui affiche sa noirceur aérienne pesante tout en restant sur la rage. Les leads amènent également les quelques notes mélancoliques qui contrebalancent l’agressivité avec les tonalités planantes avant de rejoindre I Am The One via le cosmos, débouchant sur une douceur assumée avant que le son lourd ne retentisse à nouveau. Les patterns accrocheurs savent parfaitement accélérer pour donner un côté plus sauvage au morceau pour finalement rejoindre l’énergie brute de Blind Destiny où le groupe ajoute des harmoniques dissonantes pour créer un effet apocalyptique assez maussade. Le groupe repart de plus belle dans un groove oppressant avec la lente Playing God qui affiche un son beaucoup plus théâtral, plus simple mais tout aussi massif qui accueille autant le chant saturé que les samples, et ces derniers hanteront également les premiers instants de Voices Of Angels, la plus longue des compositions de cet album. Le son est également assez minimaliste et lancinant comme sur le morceau précédent, mais on sent que la batterie se montre plus directive, menant parfois la rythmique à des tonalités plus vives, en particulier vers le final efficace qui mène à Under A Dying Sky où le ton est une fois de plus plutôt sombre et pessimiste. Une touche légèrement plus lumineuse se fait entendre au début de Final Resting Place, mais elle est rapidement déformée pour se confirmer au climat qui sévit depuis le début de l’album et nous laisser planer avec lui avant de se refermer pour les possesseurs de la version CD sur Consumation et son climat très torturé, surtout du côté du chant qui passe de cri puissant à grognement plaintif pendant que les riffs nous frappent régulièrement.

Le style d’As The World Dies a pris une tournure beaucoup plus imposante avec Nebula, et même si les riffs ont parfois tendance à piocher dans d’autres registres plus modernes, la base du Death Mélodique perdure.

85/100

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