Review 2646 : Diatheke – …And The Word Was God

Vous connaissez Diatheke ? Moi non plus !

Visiblement formé sur les cendres d’un autre projet nommé Citadel en 2017, le groupe réunit John Wesley (basse/chant, Dr. Brutacalypse), Peter Watson (chant, Elephant Watchtower), Dallas McNeely (guitare) et Michael Osborn (batterie/chant) pour la sortie de son premier album, …and the Word Was God, chez Rottweiler Records.

Si l’album peut sembler court, n’affichant que six titres, il ne faut pas sous-estimer le Metal Progressif, car il totalise une heure de son qui débute dans un calme olympien avec son premier morceau, The Creator, où des claviers nous accompagnent jusqu’à l’arrivée des premiers riffs. S’ils semblent relativement accessibles, ils vont vite se renforcer et se complexifier, profitant de l’arrivée du chant saturé pour instaurer des moments plus virulents infusés au Death Progressif, mais certains moments restent de loin plus calmes, profitant par exemple de choeurs clairs ou de leads travaillés pour créer un contraste avec les passages saccadés, puis c’est à nouveau la douceur qui nous tient compagnie jusqu’à ce que l’on rejoigne The Deceiver où le son est immédiatement bien plus agressif. Le son est largement plus lourd, que ce soit au niveau de la rythmique ou du chant, et même les rares passages lents semblent plus angoissants, mais on notera principalement la fureur et les patterns toujours convulsifs et travaillés avant de revenir à des tonalités planantes sur The Promise. Le son reviendra bien vite à la violence et à la noirceur, mais avec plus de contraste comme ces violons mélancoliques qui agrémentent la rage avant de finalement s’étouffer et ralentir avant de laisser place à un final très doux pour nous laisser respirer avant de devoir encaisser The Redeemer et son mix très épais. Si le morceau n’est pas forcément si sombre ou si virulent, l’atmosphère est assez pesante et les patterns énergiques quasi-constants rendent le morceau assez difficile à intégrer, mais fort heureusement les harmoniques viennent de temps en temps lui donner une touche plus légère avant d’exploser à nouveau. The Empowerment nous propose des parties vocales caverneuses, mais également une rythmique très évolutive et imprévisible qui n’hésite pas à passer du Death Old School à des éléments éthérés en un rien de temps, plaçant également des moments où deux cris se mêlent naturellement avant de revenir à des instants purement Prog. L’album touche à sa fin avec The Coronation, titre le plus long, mais également le plus infusé à la complexité qui n’hésite jamais à ajouter voix claire ou leads torturés sur sa première partie, la séparant de la plus violente avec un long break au clavier qui semble avoir condensé toute l’agressivité pour finalement mieux la ressortir intacte lors de l’éruption, qui ne mettra cependant pas de côté ses moments léchés.

Une heure de son peut en rebuter plus d’un, moi le premier. Mais je suis persuadé que Diatheke reste un très bon projet, et que les amateurs de patterns chaotiques vont se régaler avec …And The Word Was God !

75/100

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