Review 2653 : Aran Angmar – Ordo Diabolicum

Retour au combat pour Aran Angmar.

A peine deux années après leur dernière sortie, Lord Abagor (chant, Saille, ex-DunkelNacht), Maahes (guitare/basse) et Alessandro Cupici (batterie) dévoilent déjà Ordo Diabolicum, leur troisième album.

Le groupe est complété par Androniki Skoula (chant, Chaostar), Spyros Apostolou (chant, Exilium Noctis, ex-Aenaon) et Jaroslaw Niemiec (instruments folkloriques, Saratan)

Le groupe attaque avec l’épique Dungeons of the Damned, une première composition aux riffs imposants mais relativement mélodieux complétés par les parties vocales furieuses, puis par des choeurs qui ajoutent cette touche Folk assez marquée au refrain. Quelques passages plus planants sont également au programme, comme l’introduction d’Aeon Ablaze où on retrouve ce chant guttural polyphonique ainsi que quelques murmures et percussions, puis les riffs reviennent nous frapper avant de s’imposer en compagnie des hurlements. La composition reste partagée entre ses deux univers avant de faire place à Ordo Diabolicum où elle devient à nouveau plus imposante et reste assez constante malgré un ralentissement qui lui permet d’arborer des touches mystérieuses et mélancoliques, puis un dernier embrasement nous conduit jusqu’à Hêl?l ben-Ša?ar où les racines lancinantes sont de nouveau à l’oeuvre. On sent également que la patte grecque du guitariste est complétée par Stefano Viola (qui a depuis rejoint le groupe), puis Crown of the Gods renoue avec la violence massive, du moins pour la première partie avant de retrouver le chant polyphonique. Rage et sons majestueux marchent main dans la main en suivant la rythmique massive aux influences parfois martiales, puis c’est avec un son clair apaisant que Chariots of Death nous offre un instant de répit avant de renouer avec la saturation et sa vitesse fluctuante qui permet aux harmoniques de prendre d’autres teintes plus entêtantes, notamment lors du break malsain et étouffant avant la charge finale qui rejoint la virulente Primordial Fire. Si le groupe se déchaîne dans un premier temps, il se montrera plus modéré et ancré dans ses racines Folk entraînantes avant de mêler les deux univers puis de s’embraser grâce à des riffs saccadés qui se transforment finalement en interlude dansant avant Vae Victis où la rythmique restera assez modérée tout en déployant ses tonalités les plus accrocheuses, ainsi qu’une batterie énergique pour nous tenir en haleine pendant que les musiciens nous accompagnent sur les derniers instants de l’album.

L’orientation musicale d’Aran Angmar reste la même, mêlant habilement ses touches de Folk balkaniques avec un Black/Death massif. Ordo Diabolicum n’aura aucun mal à vous captiver, et promet des concerts impressionnants !

90/100

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