Review 2665 : Bleed From Within – Zenith

Le moral est au beau fixe pour Bleed From Within.

Pour ses vingt ans, le groupe de Metalcore anglais composé de Scott Kennedy (chant), Craig Gowans (guitare), Ali Richardson (batterie, Sylosis), Davie Provan (basse) et Steven Jones (guitare/chant) dévoile son septième album, Zenith, chez Nuclear Blast.

On attaque dans l’oppression avec Violent Nature qui va très rapidement porter son nom après une première approche assez complexe en plaçant des riffs saccadés caractéristiques du style sous les vociférations de Scott. Les riffs groovy marcheront sans aucun doute sur leurs fans, tout comme les touches plus dissonantes d’In Place of your Halo qui permettent de temporiser la rage, ainsi que les passages majestueux et son final à la… cornemuse ? On passe au titre éponyme Zenith qui pioche dans les influences Old School du Metalcore pour proposer un son accrocheur, mais qui revient au duo chant clair/saturé et orchestrations pour les refrains avant de laisser place à God Complex et à ses tonalités relativement enjouées. Le contraste avec l’énergie du morceau est bien géré, et je n’ai aucun doute sur sa capacité à fédérer en live, alors que le groupe adopte une vibe Post-Hardcore planante et apaisante sur A Hope in Hell, mais la vindicte n’est jamais loin et ne tarde pas à se faire entendre grâce à des riffs chaotiques. Nouveau moment de flottement avec l’introduction de Dying Sun qui débouche sur des riffs majestueux où le chant saturé est majoritaire, mais quelques pointes de chant clair apparaissent sur les refrains, les rendant plus accessibles. Le final du morceau est véritablement imposant, mais il laissera place à Immortal Desire où les musiciens accueillent Brann Dailor (Mastodon) pour créer une diversité vocale intéressante entre cris, chant et chœur sous des riffs efficaces. Retour de la fureur brute pour Chained to Hate où on sent quelques influences Death Mélodique refaire surface avant un break final étouffant suivi par la moderne Known by no Name et ses samples cosmiques qui complètent l’accordage très bas et les passages à la limite du symphonique. Josh Middleton (Sylosis, ex-Architects) rejoint le groupe pour renforcer le contraste avec les vociférations sur Hands of Sin pour en faire un titre parfaitement chantable, puis Edge of Infinity nous offre un moment de relâche avec sa douceur, suivie d’une intensité palpable dans la violence, ce qui permet aux musiciens de nous offrir une touche finale bien différente.

Avec Zenith, Bleed From Within nous prouve que sa créativité est toujours bien en place, osant rester dans sa zone de confort ou explorer d’anciennes influences pour créer des morceaux puissants. L’album s’écoute très facilement et promet de belles courbatures.

85/100

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