Review 2675 : The Man-Eating Tree – Night Verses

2025 marque le réveil de The Man-Eating Tree.

Dix ans après sa dernière sortie, le guitariste Janne Markus (Poisonblack, ex-The Abbey) revient entouré de Manne Ikonen (chant, ex-Ghost Brigade), Sakke Paavola (guitare), Aksu Hanttu (batterie, ex-Entwine, ex-S-Tool) et Mika « June » Junttila (basse, Mors Subita), signe chez Noble Demon et dévoile Night Verses, son quatrième album.

L’album débute avec la douceur sombre de Night Verses, l’introduction éponyme qui nous mène à la pesante Days Under The Dark où lourdeur et mélodies aériennes se mêlent pendant que Manne nous fait profiter de la dualité de son chant, mêlant parfois même chant clair et choeurs. Le morceau s’autorise un break plus calme, puis reprend de plus belle avant que Seer n’entre en jeu et ne nous frappe avec ses riffs saccadés énergiques doublé de grognements sur les couplets, ne devenant plus apaisants que sur les refrains planants avant de déteindre sur These Traces qui se montre relativement lente et rassurante. Même lorsque la saturation rejoint le groupe, le son reste lancinant et hypnotise sans mal notre esprit embrumé par les claviers. On continue avec All Our Shadows qui propose des touches plus lumineuses, presque même enjouées par moments, tout en laissant le vocaliste s’aventurer dans les deux extrêmes avant de laisser la guitare lead raviver peu à peu la flamme. To The Sinking prend la suite en plaçant des sonorités assez mystérieuses et mélancoliques qui perdurent plus de trois minutes avant de se transformer en une rythmique chaotique et dissonante au sein de laquelle une vague de quiétude apparaît et nous mène à l’entêtante Ruins Of Insanity. Le morceau se montre immédiatement plus énergique mais reste dans cette dynamique assez ténébreuse et vaporeuse comme nous le prouvent les harmoniques, mais également les choeurs qui subliment le chant clair avant qu’Abandoned ne vienne nous ensevelir sous ses riffs massifs. Quelques passages plus épurés nous permettent de respirer dans cet océan de lourdeur avant d’affronter la profondeur de Reflections, dernier morceau qui est également de loin le plus long, et qui va préférer de simples notes aux claviers avant d’apporter des sonorités supplémentaires et finalement d’exploser et finalement de se montrer très oppressant pour clore l’album.

Le retour de The Man-Eating Tree permet au Doom de retrouver un combattant de choix pour défendre ses couleurs. Night Verses sera sans aucun doute parmis les sorties les plus appréciées de l’année pour nombre d’amateurs de mélancolie.

95/100

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