Wurmian vient honorer les piliers du Death/Doom Metal Mélodique.
Créé par Antoine Scholtès (Inherits The Void) et aidé par Solène Virsk (batterie/arrangements), le projet donne rapidement naissance à son premier album, Immemorial Shrine, via une collaboration avec le label Pest Records.
L’album débute dans les harmoniques aériennes d’Aeon Afterglows qui finiront par se transformer en une rythmique épaisse qui se renforce à nouveau lorsque les parties vocales furieuses les rejoignent. On note une certaine mélancolie dans les leads, clairs ou saturés, mais elle est compensée par l’agressivité évidente qui se retrouve avec lourdeur sur Immemorial Shrine, le titre suivant, où le contraste entre les deux univers est encore plus intense. Les moments virulents sont très clairement infusés aux tonalités Old School alors que les passages aériens sont emplis d’une douceur apaisante tout comme sur Haven qui dévoile rapidement une certaine simplicité enivrante et communicative dans sa rythmique, alors que les leads sont plus travaillés. L’alliance des deux facettes est parfait pour convoyer le message pessimiste du morceau avant de devenir un peu plus brutal avec Spires Of Sorrow qui ne manque pas de nous propulser à travers ses notes sanglantes, mais également quelques nuages de douceur avant de nous heurter aux riffs à nouveau. Yearning Unseen nous autorise à peine quelques instants de répit avant de nous ballotter dans son flot de tristesse infini à une allure relativement variable pour rejoindre Sleeping Giants où un rideau de morosité recouvre l’intégralité du son. Même les passages plus vifs sont profondément marqués par ce ton pesant d’où s’échappent parfois claviers ou cris avant de s’éteindre pour permettre à The Everflowing Stream de prendre le relai et nous frapper à son tour pour refermer l’album, non sans s’autoriser des moments de flottement comme le break au son clair tenu par les claviers avant le retour des riffs saccadés qui finiront par nous conduire à un final plus lumineux habité de marques ténébreuses.
S’il est aisé d’identifier les influences de Wurmian, Immemorial Shrine ne fait pas que les assembler pour créer un patchwork étrange, il se les approprie pour donner à chacune de ses compositions une âme unique.
85/100
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