Review 2688 : SVNTH – Pink Noise Youth

L’hibernation de SVNTH a pris fin.

Suite à quatorze années sous le nom de Seventh Genocide, le groupe italien décide de renaître en 2020. Rodolfo Ciuffo (basse/chant, ex-Angew), Valerio Primo (“miscellaneous”, Thecodontion), Alessandro Canzoneri (batterie, ex-Kleptocrazia), Alessandro De Falco (guitare, White Thunder) et Jacopo Fagiolo (guitare, White Thunder) signent avec These Hands Melt pour dévoiler Pink Noise Youth en 2025.

L’album débute lentement avec Inhale, une introduction assez mystérieuse qui va finalement s’embraser avec l’arrivée de la saturation pour devenir planante en rejoignant Cinnamon Moon avec quelques bruits ambiants. Le chant saturé est majoritaire, mais quelques choeurs et parties claires apparaissent de temps à autre entre les différentes couches d’instruments, ne disparaissant que lors du break durant lequel nous sommes autorisés à respirer avant le final planant suivi par Perfume et ses tonalités lancinantes. Il émane une certaine douceur de cette composition à peine troublée par les quelques cris comme lors de ce final plus chaotique, mais on ressent une certaine oppression lorsqu’Elephant débute avec ses notes brumeuses et sa batterie survoltée. Le morceau change radicalement d’identité vers son milieu, poursuivant avec une approche plus douce et hypnotique pour rejoindre Narrow, Narrow où la quiétude est une nouvelle fois de mise avant qu’elle ne se métamorphose en danse folle mais entraînante dans les ténèbres environnantes où naissent les différentes parties vocales. Exhale démarre à son tour avec un son assez accueillant et mélodieux, mais il change une fois de plus en cours de route pour devenir plus lourd et entêtant, mais il ralentira pour le final avant d’accélérer à nouveau sur Winter Blues où les tonalités ambiantes sont une fois de plus de sortie pour embellir la rythmique énergique. Les parties vocales sont toujours aussi diversifiées et contrastées, créant un flot irrégulier de mélodies diverses avant un long final très épuré qui rejoint Nairobi Lullaby et ses influences Post-Rock/Shoegaze évidentes qui permettent de sortir de l’album tout en douceur.

Bien que les racines Post-Black de SVNTH soient parfaitement identifiables, le groupe navigue entre plusieurs influences pour enrichir ses riffs et les rendre planants. Même si certains passages sont relativement inattendus, Pink Noise Youth sait se montrer entêtant.

70/100

English version?

Laisser un commentaire