La flamme s’est rallumée pour Pyromancer.
Apparu en 2015 avec une démo, le groupe a plus ou moins disparu des radars jusqu’en 2024 où il a collaboré avec Perversion pour un split. En 2025, Conqueror Horus (guitare/chant, Arcane Bayonet, Tombstalker) et Master of Graveyard Torment (batterie/chant, Apochryphal Revelation, Master’s Curse) signent chez Adirondack Black Mass pour la sortie de leur premier album, Absolute Dominion by Fire.
On attaque avec l’introduction mystérieuse et angoissante d’Igniting the Sacrificial Pyre qui se transforme après quelques incantations en déferlante brutale d’un Black/Death crasseux et primitif, complété par des vociférations caverneuses. Le titre prend soudainement fin et Ancient Hatred prend sa place avec une approche parfaitement similaire ancré dans des patterns Old School directs et énergiques qui collent au mix volontairement brut perturbé par quelques leads perçants, alors que Perverse Immolation opte pour un tempo soutenu et des riffs saccadés pour nous violenter. Le son tranchant s’arrête de temps à autre pour reprendre de plus belle avant de continuer sur Unholy Cremation, composition très légèrement plus lente qui déverse des moments de lourdeur, puis qui accélère à nouveau avec Barbaric Wrath et ses harmoniques malsaines. Quelques cloches sonnent la fin du titre qui débouche sur Fireborn Witchery, un interlude à nouveau assez glauque qui mène à Inferno où des influences Black/Thrash se font entendre, alimentant les sonorités tranchantes que le groupe met parfois en avant dans ses leads. Le chaos continue avec Hellish Visions où cris, larsens et riffs virulents font rage en compagnie du blast effréné et continu, puis Alchemical Red Death repart avec une pointe à peine plus mélodieuse du côté de la guitare qui s’effacera rapidement pour faire place à des tonalités dérangeantes. On enchaîne avec Absolute Dominion by Fire, la composition éponyme qui continue le carnage en mêlant growl putride et scream furieux en incluant même un solo torturé, puis Pit of Writhing Horror vient oeuvrer dans une lenteur pesante doublée de quelques claviers qui nous tourmentent. Le long morceau va tout de même s’embraser à un moment avant de revenir à son rythme de croisière, puis laisser place à Volcanic Rapture qui accélère à nouveau pour venir clore l’album dans la plus (im)pure sauvagerie avec une rythmique toujours aussi morbide.
Ne cherchez pas la technicité ou la production lissée chez Pyromancer, car Absolute Dominion by Fire ne possède rien de tout cela ! L’album est un véritable bloc de noirceur brut et malsain au possible qui nous ramène aux bases du Black/Death avec une production qui sent la mort.
75/100