Nouvelle aventure pour Ondfodt.
Maintenant signés chez Eisenwald, Owe Inborr (guitare/chant, Dispyt, Void of Hope), Joel Notkonen (guitare, Aeonian Sorrow, Earthblood, Arctora), Jere Halonen (basse, Arctora, Earthblood) et Tommi Tuhkala (batterie, Outlaw, Arctora, Void of Hope) dévoilent en 2025 Dimsvall, leur cinquième album.
L’album s’ouvre sur Dimsvall, l’introduction instrumentale éponyme qui nous permet de profiter d’un instant de calme mélodieux avant que Fodarvis Tid ne vienne assombrir l’atmosphère, mêlant oppression et riffs dévastateurs. Les grognements d’Owe s’adaptent parfaitement à la froideur de la rythmique qui prend un malin plaisir à ralentir pour nous hypnotiser avant de filer à vive allure à nouveau entre les leads cinglants, puis la virulente Tuonela prend sa place avec des riffs tout aussi virulents. On retrouvera aussi certains passages plus martiaux, mais le point fort du morceau est sans aucun doutes ses refrains majestueux aux choeurs mystiques, alors que Futuria compte sur une progression assez naturelle pour nous emporter au coeur de son tourbillon de fureur. Le rythme change assez régulièrement mais de manière très harmonieuse comme sur l’embrasement sur la deuxième moitié qui le fait devenir très agressif en accueillant Mathias « Vreth » Lillmåns (Finntroll, …And Oceans, Dispyt) avant de ralentir pour rejoindre Svartsyn qui nous envoûte à nouveau de manière brutale. Le morceau reste cependant toujours assez froid et imposant, même lors du break inquiétant et mélancolique qui teintera la fin du titre avant de rejoindre Grymhejtins Ansikt et sa fureur contagieuse et Old School doublée par les solos d’Alexander Kuoppala (Thyrargo, ex-Children of Bodom). Le groupe propose une approche entêtante sur Langton Efter Morkri, composition où la rythmique vive s’allie à des harmoniques plus planantes, mais le morceau reste assez court, et Tom Cattermole (Pravitas) rejoint les musiciens pour décupler la hargne de Bakom Blekna Skuggor, un titre taillé pour briser des nuques. Le seul moment de répit sera de courte durée, laissant les musiciens repartir sur des tonalités plus enivrantes avant de s’attaquer aux neuf minutes de Stormin, la dernière création des finlandais où la guitare lead nous hypnotise à son tour sur une rythmique assez simple mais solide qui ne se prive pas pour s’embraser avant de finalement se refermer sur un passage acoustique apaisant. La version cassette contient également une reprise de Sign Of An Open Eye, composition de Gorgoroth où le vocaliste s’approprie les parties vocales de Gaahl, claires comme saturées, et redonne vie à ce monument de l’histoire du Black Metal.
Ondfodt continue de nous enchanter avec sa noirceur glaciale sur Dimsvall, recueil de compositions toutes plus furieuses et mélodieuses les unes que les autres. La touche Finlandaise n’est pas prête de se perdre !
95/100