
vildhjarta remet le couvert pour ses vingt ans.
Mené par Calle Thomer (guitare, Humanity’s Last Breath), Vilhem Bladin (chant) et Buster Odeholm (batterie/basse, Humanity’s Last Breath, thrown), le groupe nous offre en 2025 + där skogen sjunger under evighetens granar +, son troisième album, via Century Media.
Bien qu’ayant quitté le groupe quelques mois avant la sortie, le guitariste fondateur Daniel Bergström est crédité à la composition de certains titres.

Il faut savoir une chose avant d’écouter ce nouvel opus signé vildhjarta, c’est que le groupe est resté fidèle à ses racines : riffs massifs et dissonance règnent en maîtres avec une production ultra-travaillée qui développe une lourdeur apocalyptique à en faire trembler n’importe quelle enceinte. Mais c’est également ce qui fait la force du groupe, et on observe ce contraste dès le premier titre, byta ut alla stjarnor pa himlen mot plustecken qui nous émerveille autant qu’il nous écrase, mais il faudra attendre le deuxième morceau pour laisser quelques hurlements bruts émerger du mélange. On sent toute la technicité des musiciens dans les harmoniques explosives qui répondent aux passages aériens et aux riffs imposants, mais également du côté du vocaliste qui n’hésite pas à troquer ses cris pour un chant clair presque rassurant ou des murmures inquiétants qui contribuent à assombrir le mélange comme sur sargasso. On notera également que le groupe aime nous surprendre en quasi permanence, enchaînant par exemple des passages extrêmement calmes avec ses influences Djent furieuses et syncopées qui frappent sans prévenir, comme peuvent en témoigner l’intense dar mossan moter havet, mais aussi ?regnet, the ? et son atmosphère éthérée qui s’embrase et devient oppressante. J’ai également eu un petit coup de coeur pour viktlos & evig qui symbolise parfaitement l’aspect presque schizophrène de la musique du groupe et qui n’hésite pas à repousser les limites de leurs influences pour en faire le morceau le plus poussé.
Les amateurs de vildhjarta l’attendaient comme le messie, et il est certain que + där skogen sjunger under evighetens granar + ne les décevra pas ! Chaque titre est à la fois un appel à la violence comme au recueillement, et les moments où les deux se chevauchent sont bluffants.
90/100