Review 2762 : Hate – Bellum Regiis

Hate reprend les armes.

Quatre ans après sa dernière sortie, le groupe mené par Adam “Perun V.” Buszko (guitare/chant), Tiermes (basse, Shodan), Domin (guitare, Vedonist, Extinct Gods) et Daniel « Nar-Sil » Rutkowski (batterie, Neolith, Redemptor, Virgin Snatch) dévoile Rellum Regiis via son label Metal Blade Records.

Le groupe a fait appel à Michal Staczkun (Patriarkh) pour les samples et claviers ainsi qu’à Eliza Sacharczuk pour le chant féminin.

L’album débute dans la mélancolie avec la douce introduction de Bellum Regiis, le long titre éponyme qui ne tarde pas à s’embraser en offrant à Perun V. et Eliza un duo intéressant suivi de riffs massifs et majestueux, mais également assez saccadés. Les leads dissonants renforcent l’agressivité du morceau avant de le laisser placer des envolées plus mystiques pour finalement rejoindre Iphigenia où le son redevient rapidement angoissant mais également très puissant. La batterie dévastatrice se couple à une approche assez simple et sombre, mais également une oppression permanente palpable qui se transforme par moments en fureur guerrière embellie d’harmoniques qui rejoindra The Vanguard, où un instant de répit salvateur nous attend. Il ne dure évidemment pas et se mue en une vague d’agressivité pure aux racines Old School tranchantes avant de laisser A Ghost of Lost Delight marcher à son tour vers une approche mi-martiale mi-occulte tout en nous piétinant avec une base rythmique épaisse. Les quelques notes brumeuses finales assurent la transition avec Rite of Triglav et ses percussions ritualistiques qui présentent Perun Rising, composition relative au nouveau nom de scène du fondateur du groupe mais aussi et surtout à la mythologie slave, où il est le dieu de l’orage et du tonnerre. Le morceau est l’un des plus massifs de l’album, proposant un assaut quasi-permanent qui sera du plus bel effet en live, alors que Alfa Inferi Goddess of War cultive à nouveau l’inquiétude à travers des leads plus recherchés et hypnotiques. Les riffs s’intensifient sur le final, dévoilant des tonalités saisissantes avant de revenir à une approche plus saccadée sur Prophet of Arkhen, révélant tout de même une force de frappe assez impressionnante, notamment couplée aux claviers ambiants. Ageless Harp of Devilry referme l’album avec ce même mélange de riffs directs teintés d’une ambiance assez pesante, mais aussi de certains passages plus brumeux qui le rendent mystérieux.

Bellum Regiis reste dans la continuité de cette plongée dans l’occulte pour Hate, qui exploite pleinement ses racines tout en restant ancré dans un Black/Death parfois surpuissant. Les fans ne seront pas surpris, et les néophytes seront écrasés.

90/100

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