Review 2775 : Hexvessel – Nocturne

Fermez les yeux et écoutez Hexvessel.

Mené depuis 2009 par Mat Kvohst McNerney (chant/guitare, Grave Pleasures, ex-Dødheimsgard…), Kimmo Helén (claviers/guitare), Jukka Rämänen (batterie, Dark Buddha Rising, Waste of Space Orchestra) et Ville Hakonen (basse), le groupe signé chez Prophecy Productions annonce la sortie de son septième opus, Nocturne.

On retrouve également sur l’album Aleksi Kiiskilä à la guitare lead et Saara Nevalainen (Sapata) au chant féminin.

Opening nous accueille en douceur avec un piano lent et mélancolique, mais ce premier contact avec l’album sera rapidement suivi par Sapphire Zephyrs où le son s’assombrit et est rejoint par la batterie, puis par des riffs bruts et maussades. L’intensité monte d’un cran lorsque le premier cri fait s’enflammer la rythmique, mais c’est finalement un chant clair inquiétant qui nous accompagne dans cette brume occulte et dissonante qui se brise et reprend avant de finalement exploser d’un coup en recevant Saara avant d’entamer Inward Landscapes. Le morceau est assez similaire : lancinant et empruntant au Doom, mixé de manière très brute, mais également très travaillé comme on l’observe du côté du chant en empruntant son atmosphère apaisante progresse à son rythme et se pare de violons avant de faire revenir la chanteuse pour nous hypnotiser jusqu’à ce qu’A Dark Graceful Wilderness ne place des tonalités beaucoup plus stridentes. A ma surprise, les parties vocales sont parmis les plus douces de l’album, mais le contraste fonctionne à merveille et il nous berce avant de nous abandonner à Spirit Masked Wolf dont les riffs sont légèrement plus énergiques mais qui nous hypnotise à sa manière et nous laisse l’admirer. On retombe dans les ténèbres pour Nights Tender Reckoning qui nous laisse graviter autour de sa dissonance apaisante et nous fait voyager en son sein pour rejoindre les volutes brumeuses de Mother Destroyer qui marque une cassure sonore avant de repartir dans la brume opaque et ses touches de Black Metal plus virulentes. La violence est un peu plus marquée dans la rythmique, mais elle disparaîtra totalement pour atteindre Concealed Descent qui en est également dénuée et propose quelques notes aériennes pour accompagner la voix de Kvohst. Changement total d’atmosphère pour l’abrasive Unworld où on croirait entendre des relents de Sludge pour compléter les riffs oppressants et ce chant toujours aussi calme, mais le final est également marqué par des synthétiseurs sombres avant que Phoebus ne dévoile toute sa froideur majestueuse troublée par la fureur de ses racines, créant une nouvelle fois un contraste fascinant auquel les cris collent parfaitement et complètent le tableau qui rejoint définitivement le néant.

J’admets mal connaître Hexvessel, mais ce que j’entends sur Nocturne me plaît, conjuguant la noirceur d’un Black Metal Atmosphérique Old School et des touches beaucoup plus douces, comme le chant clair quasi-permanent ou les passages apaisants. Impossible de rester neutre concernant un tel mélange !

80/100

English version?

Laisser un commentaire