Retour à la tristesse avec Sorry….
Créé en 2019 par le musicien grec Dimitris (EmptyLife, ex-After Death Alone), accompagné aujourd’hui par Kimisma (claviers), le projet dévoile son cinquième album Fragile.
La vocaliste A.W. (Cold July, Have a Nice Life…, Sheba, Tired of Life…) a quitté le groupe juste avant la sortie de l’album.
L’album débute avec les claviers aux tonalités Post-Punk du titre éponyme, Fragile, qui viennent donner une touche plus vaporeuse aux riffs et hurlements torturés, créant un contraste enivrant qui nous accompagnera tout au long de ce voyage dans la douleur. Les teintes les plus sombres persistent bien évidemment avant de revenir à la douceur pour Forgive Me for What I Haven’t Done, composition qui nous envoûte d’abord avec sa quiétude avant d’y ajouter sa saturation et les parties vocales, mais de manière un peu plus accessible, comme une sorte de rêve fiévreux qui dure encore et encore. Your Smile Is Killing Me prend la suite avec son désespoir tenace mêlé aux notes mélancoliques des claviers renforcé par les cris avant un final étrange, puis My Weakness Your Happiness nous offre des tonalités presque joyeuses, sorte de discorde mentale avec le chant d’A.W. qui continue ses gémissements. La complainte se finit dans la douceur, rejoignant celle de No Tears qui prend rapidement la suite et nous enveloppe dans ses sonorités vaporeuses entêtantes, puis Diaries of Violence revient à la simplicité d’un DSBM pur jus dont la mélodie pesante suffit à nous faire changer d’état d’esprit. On remarque une certaine agressivité côté chant, qui sera finalement diluée par une atmosphère assez apaisante, puis on retrouvera les claviers aux teintes Industrial qui viennent hanter Malicious Intent, dernier morceau où la voix claire s’impose d’abord en compagnie d’une batterie assez vive, mais qui nous mène inexorablement aux derniers instants de noirceur.
Sorry… a évolué. D’une base de DSBM torturée et brute, le projet s’est métamorphosé en hybride aux éléments Post-Punk brumeux et plus enjoués, créant sur Fragile un contraste intéressant, et qui mérite d’être intensifié.
80/100