Review 2785 : Heaven Shall Burn – Heimat

Heaven Shall Burn célèbre ses trente ans avec son dixième album.

Les origines du groupe remontent à 1995 sous le nom B4 the Fall, puis Consense, mais c’est en 1998 que Maik Weichert (guitare), Marcus Bischoff (chant, Our Loss Is Total) et Eric Bischoff (basse) adoptent leur identité actuelle. Accompagnés depuis 2005 par Alexander Dietz (guitare, ex-Hansen & Friends) et 2013 par Christian Bass (batterie, Negativ Null, ex-Der Weg einer Freiheit, ex-Night in Gales), le groupe dévoile Heimat.

L’album débute lentement avec Ad Arma, une introduction mélancolique au violon qui rejoint l’épique War Is The Father Of All où choeurs et rythmique solide nous attendent, suivis par les rugissements de Marcus sur des riffs agressifs qui s’offrent parfois de petits temps morts. Les patterns saccadés transcrivent parfaitement cette charge héroïque bardée de leads mélodieux avant ce final majestueux qui mène à My Revocation Of Compliance où l’approche reste très agressive comme à leur habitude, profitant des racines Metalcore et Death Mélodique plus Old School. Les parties vindicatives continuent de colorer le passage lancinant avant de laisser Confounder nous autoriser un court moment de répit suivi d’une vague de puissance brute, mais aussi de quelques moments plus doux où seuls les cris font perdurer la violence. On poursuit avec Empowerment qui se montre bien plus douce que les compositions précédentes, mais qui continue à développer ses harmoniques et sa batterie ravageuse, alors qu’A Whisper From Above dévoile un ton bien plus pesant, qui se joint à une rythmique plutôt simple mais imposante. Le morceau accélère facilement grâce à sa batterie, proposant des moments plutôt fédérateurs, mais Imminence vient briser la dynamique avec une touche de calme au violon, suivie par Those Left Behind qui fait revenir la hargne sur le devant de la scène, nous faisant remuer le crâne plus vigoureusement. Le groupe reste en terrain acquis sur cette composition, tout comme sur Ten Days In May qui place ça et là des parties plus lancinantes comme lors des refrains accrocheurs, puis c’est avec Jesse Leach (Killswitch Engage) que Numbered Days nous offre un petit bijou de Metalcore à l’ancienne. Le titre devient sans mal l’un des plus intenses lorsque les deux vocalistes se répondent, en particulier vers sa fin, mais Dora prend la suite avec une rythmique toute aussi énergique qui ne nous ménage pas, bien qu’elle propose quelques courts moments à peine plus calmes. L’album continue dans la quiétude avec A Silent Guard et son introduction enivrante, puis se renforce grâce à des riffs efficaces qui laissent passer quelques mélodies influencées par la scène suédoise et même un break avant de laisser Inter Arma mettre un point final en rappelant les violons pour une dernière danse apaisante.

Heaven Shall Burn est passé en mode pilote automatique, faisant d’Heimat un album tout aussi solide que le reste de sa discographie. Les morceaux sont accrocheurs, taillés pour le live, et leurs fans en seront ravis.

80/100

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