
Myrkvid fait peau neuve.
Après quelques années de silence, le groupe mené par Myrk (guitare/chant, Black Owl Majesty), complété par Legolas Landvoettir (guitare), D.L.B. (basse) et Berghart (batterie), reste chez Immortal Frost Productions pour la sortie de son troisième album, Nihilist.

L’album débute par le sample introductif sobrement nommé Nihilist qui nous plonge directement au coeur de l’angoisse, laissant le rythme s’emballer jusqu’à déboucher sur Pear of Anguish où les riffs bruts frappent avec une touche Old School brutale. Les parties vocales torturées accompagnent cette rythmique abrasive, autorisant quelques leads criards tout en développant une touche lancinante avant de passer à la martiale Wolfpack qui démarre assez lentement mais qui montre des pointes d’agressivité avant de s’enflammer après quelques grognements. Le titre emprunte à ses racines Punk sauvages pour finir sur une approche plus massive avant de revenir à son énergie malsaine sur Blackening Millenium, où le groupe reçoit Morgraven (Excruciate 666) au chant, sous une couche de dissonance pesante. Le titre bénéficie d’un second souffle et redevient plus virulent avant d’adopter des harmoniques qui nous mènent à l’imposante Sadistic and Demonic, développant une lenteur étouffante pour permettre au groupe de tisser ses riffs entêtants. La rythmique finira par exploser et nous emporter dans son torrent de noirceur avant de rejoindre Virgin Bitch – Bastard Son et son sample, puis ses vagues de brutalité aux guitares oppressantes et persistantes, mais le son redevient plus vif avec The Neverending Running Snakes, couplant des influences aériennes mais également des patterns acérés à une allure soutenue. Le final revient sur les sonorités du premier titre, mais The Old Temples Below viendra changer l’atmosphère en accueillant Hellfire (Warfield, ex-Raped God 666), ajoutant une touche plus mystique à la fureur ambiante avant de s’apaiser progressivement, puis de laisser le son clair nous mener à To Bleed a World, dernière composition où la rage est de mise, revenant à ses influences morbides pour clore l’album.
Si Myrkvid sait parfaitement exploiter ses racines brutales et directes, Nihilist nous montre également quelques pans plus aériens et désolés de l’univers du groupe. Un mélange parfait entre violence et sonorités mystérieuses.
85/100