Gare à Sublime Cadaveric Decomposition !
Après près de huit ans sans studio, Seb (chant), Duff (basse), Mat Trak (batterie) et Thomas Menudier (guitare, NZGL, A/Oratos) repart en croisade du gore avec son sixième album, The Macabre Voodoo Messiah of Masochism and Fetishism.
Bien que disposant de véritables paroles depuis bientôt vingt ans (pour rappel, le groupe assumait se contenter de borborygmes pendant ses dix premières années), on constate que l’approche de leur Death/Grind reste toujours aussi brute et directe ! Chacun de ces treize titres au nom toujours plus violent et évocateur (Bukkake Kamikazes – The Holy Gokkun (The Communion of the Princesses of Araboth) en tête) nous offre une bonne dose de blast, de riffs rapides et acérés, mais également les rugissements de Seb, qui sont toujours plus maîtrisés au fil des albums, faisant de ces quarante minutes aussi savoureuses que chaotiques. Certains titres s’offrent également des harmoniques plus angoissantes comme My Spintria to the Psychopomps, mais le groupe reste bien évidemment tourné vers la violence pure comme peut en témoigner AutoSarcophagical Requiem, le premier morceau, qui marque définitivement le ton de l’album. Pas de répit, pas de quartier, et même des racines GoreGrind qui s’invitent entre The Lord of the Infernal Legions et The Fall of the Kingdom of Heaven (666 Cyprine Pearls Wept by the Sky), dont le nom me laissera toujours perplexe. Le titre le plus inattendu est selon moi le dernier, The Doom of the Ishtar (the Gagged Madonna . Immaculate Bondage in Limbo), qui pioche un peu partout, vous le fout en pleine gueule, et repart le sourire aux lèvres, clôturant l’album.
Vous connaissez Sublime Cadaveric Decomposition ? Donc vous savez que leur chaos est relativement organisé. Mais pas sur The Macabre Voodoo Messiah of Masochism and Fetishism, car l’album est aussi solide qu’imprévisible.
85/100