Review 2824 : Concrete Age – Awaken the Gods

Concrete Age fête ses quinze ans.

Pour l’occasion, le groupe mené par Ilia Morozov (chant/guitare/instruments folkloriques), accompagné par Boris Zahariev (guitare), Erick D Red (basse) et Alex Marvey (batterie) annonce la sortie de son dixième album, Awaken the Gods.

Si vous pensez à l’introduction de Prey for Me que le groupe s’était assagi, attendez de prendre de plein fouet la déferlante de riffs ravageurs, surmontés par les hurlements d’Ilia, qui ne nous autorise comme “pause” que les passages où les instruments folkloriques s’expriment ! Tout dans ce morceau appelle au déchaînement pur et simple alors que Forbidden Ministry est légèrement plus mesurée, apportant quelques touches de dissonance à une rythmique saccadée brute aux touches Industrial accrocheuses, mais les racines caucasiennes reviennent à la charge pour les teinter de cette pointe enjouée avant de laisser Awaken the Gods nous proposer le chant diphonique enivrant. L’approche instrumentale reste assez groovy et entraînante, empruntant à toutes ses influences pour créer une rythmique assez simple avant la furieuse Cursed Reincarnation où hurlements et riffs effrénés reviennent sévir. Le break aérien crée un véritable contraste avec les autres parties du morceau alors que Mid-East Boogie assume ses tonalités festives et en infusera même sa rythmique, faisant de ce morceau instrumental l’un des plus accessibles de l’album avant de faire revenir le chant saturé sur Warrior’s Anthem, qui bien qu’assez similaire, se montre facilement plus agressif. Certains choeurs sont très motivants, annonçant des refrains entêtants avant que le groupe n’accélère à nouveau pour faire de Where Storms Are Gathered son nouvel hymne parfaitement équilibré entre tous ses éléments, et il en ajoutera même de nouveaux un peu plus perçants. Le groupe enchaîne avec Sorrows of the Flesh où la rage reprend le dessus sur ses riffs, mais également sur ses leads avec un solo cinglant avant de céder sa place à Boro Boro, reprise assez joyeuse du chanteur irano-suédois Arash, qui s’adapte parfaitement à la lourdeur accrocheuse, puis avec Simarik que le groupe adapte de la composition du musicien turc Tarkan, offrant un nouveau pan de son univers pour clore l’album.

Concrete Age se fait lentement un nom dans la scène Folk Metal internationale, intégrant Groove, Death Mélodique et Thrash à ses compositions. Certains titres de Awaken the Gods sont de véritables bombes, que j’espère pouvoir entendre un jour en live !

85/100

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