Review 2827 : Hebi Katana – Imperfection

Hebi Katana annonce déjà son quatrième album.

Créé en 2020 au Japon, le très prolifique groupe qui réunit Nobu (guitare/chant), Laven (basse, ex-Robots of the Ancient World) et T.T. Goblin (batterie, Deathblast, ex-Military Shadow) dévoile Imperfection, avec le soutien de Ripple Music.

L’album démarre lentement avec Bon Nou, une première composition assez mélodieuse qui ne met que peu de temps pour afficher fièrement ses racines grasses, mais qui offre également des parties vocales assez intrigantes. Si les influences Stoner/Doom sont évidentes, le chant est plus brut, mais le mélange s’apaise sensiblement sur Dead Horse Requiem, le mystérieux morceau suivant sur lequel le tempo est plus lent, favorisant des harmoniques simples. Une touche de dissonance emporte notre esprit avant que le son ne se réchauffe, puis ne reparte dans ses patterns initiaux pour nous conduire à Praise the Shadows où des effluves occultes teintent les riffs, laissant le vocaliste nous proposer une performance assez apaisante, avec toutefois ses moments plus intenses comme sur les refrains. Doomed Echoes from Old Tree prend la suite avec une approche légèrement plus contrastée, profitant de parties vives et enjouées qui répondent à une mélancolie presque palpable, offrant aux leads une base parfaite pour dévoiler leur diversité avant de s’enflammer sur Blood Spirit Rising. Le morceau est de loin le plus excité, assumant ses racines Old School furieuses pour permettre au vocaliste de se déchaîner avant un moment de flottement suivi d’un solo de basse, mais les trois instruments se retrouveront pour une explosion finale qui rejoindra Yu gen et sa quiétude initiale. Malgré la douceur, on sent que l’instrumentale ne demande qu’à exploser, et ce sera chose faite avec l’ajout de cette lourdeur entêtante, puis le manège se répètera lorsque le chant revient avant de faire place à Yume wa Kareno, la dernière composition, qui nous hypnotise avec une intro apaisante avant de frapper avec des riffs groovy à souhaits où le chant prend naissance et qui avance à son rythme vers un final inévitable.

Avec ses influences Sabbathiennes évidentes, Hebi Katana propose un son Old School accrocheur qui fait d’Imperfection un merveilleux compagnon de route pour une plongée dans les riffs des années 70. A réserver aux nostalgiques, qui seront aux anges !

80/100

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