Review 2841 : Fit For A King – Lonely God

Fit For A King répond au chaos avec un nouvel album.

En 2025, Ryan Kirby (chant), Bobby Lynge (guitare), Daniel Gailey (guitare), Ryan “Tuck” O’Leary (basse) et Trey Celaya (batterie) reviennent pour leur huitième album, Lonely God, toujours avec la confiance de leur label Solid State.

Begin The Sacrifice commence l’album avec une mélodie vaporeuse assez calme, mais le Metalcore saccadé va vite reprendre le dessus, mêlant ses parties les plus agressives où hurlements sont de mise avec des passages plus doux. Les claviers participent grandement à la quiétude, mais les guitares ne sont jamais loin pour nous propulser jusqu’à The Temple où le contraste est à nouveau très marqué, mais le groupe n’hésite pas à devenir encore plus virulent, notamment grâce à une double pédale dévastatrice et des explosions qui annoncent les moshparts. Le ton devient beaucoup plus inquiétant avec la courte Extinction qui n’est qu’oppression, lourdeur et violence, puis les tonalités accrocheuses reprennent avec No Tomorrow, qui fait également revenir le chant clair au sein des refrains, les rendant plus apaisants avant la reprise des cris. On reprend avec la mélodie entêtante de Shelter qui démarre assez lentement mais qui va vite reprendre du poil de la bête avec sa saturation et devient bien plus pêchue, puis Monolith explose littéralement grâce à ses sonorités cybernétiques angoissantes qui rendent les riffs très menaçants. Le break est parfait pour se déchaîner en live mais il reste assez court, cédant sa place à la groovy Lonely God qui nous matraque en quasi-continu tout en instaurant une touche de dissonance enivrante permanente. Nouveau moment de flottement avec l’introduction de Between Us qui reste très tendre sur sa première moitié, puis qui laisse ses riffs énergiser la deuxième moitié pour rejoindre Sentient où l’atmosphère est de nouveau explosive, et où la rythmique ne se prive pas pour nous faire remuer le crâne. Nul doute que le morceau sera des plus fédérateurs sur scène, préparant aux mouvements de foule avec le break, mais le groupe repart dans les tons dérangeants avec Blue Venom, titre le plus court qui ne perd pas un seul instant et va droit au but, flirtant même avec de la Trap par moments. On retrouve ces touches sombres sur Technium qui finit par devenir accrocheuse tant ses vagues de rage sont mises en avant, tout comme sur Witness The End, dernière composition qui nourrit son contraste avec des claviers hypnotisants qui la rendent majestueuse, accompagnant à merveille les passages les plus intenses.

Certains pourront dire que le Metalcore se modernise, mais il n’en devient pas générique pour autant, comme c’est le cas pour Fit For A King. Lonely God est un album très équilibré qui sait parfaitement faire écho à sa violence comme à son rythme intéressant.

90/100

English version?

Laisser un commentaire