
Hellfest 2025
Interviews
(en cours)
Thy Catafalque – Tankard – Skindred – Sowulo – Belore – Trollfest – Skiltron – Lunar Tombfields – Shaârghot – Tryglav – Vision of Atlantis – Deathawaits – The Cemetary Girlz
Live Report
Depuis l’enfer, la corbak vous parle de plusieurs groupes que j’ai eu l’occasion de voir entre deux interviews !
Merci aux amis et collègues photographes pour leurs clichés : Pascal Druel (Décibel et Pixels), Stephan Birlouez (Among The Living), Shate Newton (MeloLIVE.fr), Ben Gothal (BGP Music Live) et Eve ov Beer (sunraymagazine). N’hésitez pas à aller les soutenir.
Vendredi 20 juin
Belore / Temple
Découverte pour ma part, un des groupes que je ne connaissais pas et qui figure dans mon coup de coeur du Hellfest de cette année. Bienvenue dans le monde fantastique de la Temple, dans lequel votre imagination vous transporte vers des contrées au-delà de la chaleur étouffante de l’enfer. Belore, projet d’Aleevok, me rappelle par certains côtés Saor, du Black Atmosphérique comme j’adore. L’alternance du chant guttural et des chœurs masculins rend très très bien. Je note des solos de flûtes entrainantes et le groupe m’entraîne dans son univers. Le concert fait l’effet d’une bouffée d’air frais sous la canicule, encore plus forte. Belore confirme avec ce concert sa place au sein de cette scène Black Atmosphérique/Folk !
Setlist: Sons of the Sun – The Valley of the Giants – Moonstone – Storm of an Ancient Age – Battle for Therallas
Luc Arbogast / Temple
La pause médiévale de la journée avec le passage de Luc Arbogast. Doté d’une voix de contreténor, il a son propre univers, dans lequel il nous entraîne. Luc Arbogast nous promet aussi une chanson que nous allons reconnaître, le générique de Game of Thrones à sa façon. Pour sa légitimité à jouer dans un festival Metal, la troupe de Luc est complétée par Necurat, chanteur de Bliss Of Flesh. Le growl du chanteur se marie à la voix solennelle de Luc Arbogast. Au vu du public, de la Temple tellement remplie que ça débordait sur l’Altar et jusqu’au bar, Luc Arbogast mérite clairement sa place au festival.
Sowulo / Temple
Sowulo célèbre ainsi sa première venue à Clisson sous la forme d’un collectif de sept musiciens : deux percussionnistes, une violoniste, une harpiste, une joueuse de corne traditionnelle, une chanteuse, tous réunis autour de Faber Horbach, tête pensante du projet, autant vocaliste que joueur d’instruments folk traditionnels. Nous ne sommes pas ici sur quelque chose de très dansant, même si les têtes dodelinent facilement en rythme. Faber prend finalement la parole pour annoncer très sobrement l’exécution d’?steorfan, un titre inédit encore jamais joué en live.
Trollfest / Temple
Trollfest, Trollfest… Je ne sais plus combien de fois je les ai vus, mais a chaque fois l’ambiance est présente et je passe un super moment avec le sourire au lèvre en voyant le bordel ambiant et joyeux parmi les gens venus assister au concert ! Des flamants roses qui nous chantent de faire la chenille la plus étendue possible: celle-ci ira embarquer les spectateurs de l’Altar avant de sortir faire le tour du bar. C’est Trollfest tout craché
Samedi 21 juin
Tryglav / Temple
Projet solo du Croate Boris Behara, Tryglav se produit sous la Temple, avec un trio batteur/guitariste/bassiste venu prêter assistance au chanteur pour le live. La chaleur étouffante du samedi en a découragé plus d’un et j’ai pu y assister d’assez près. Se déroule alors un Black Mélodique et épique me faisant planer. Malgré le chant qu’on sent un peu fatigué à cause de la chaleur, le moment fut magique. Le public fut conquis en faisant une ovation bien méritée au groupe à la fin.
Dimanche 22 juin
Shaârghot / Temple
Les festivaliers s’agglutinent contre les barrières bien avant que le concert ne commence, et on sent la tension dans l’air comme à chaque concert de Shaârgoth alors que les musiciens, déjà couverts de noir, s’occupent des derniers préparatifs. Les cinquante minutes qui suivent voient s’enchaîner slams, walls of death, circle pits et même une séance d’aérobic version indus, où le Shaârgoth fait sauter son public de droite à gauche. Bruno K’lose lance des étincelles avec sa guitare, le jeu de lights est impeccable, et les sinistres Mantis veillent sur les troupes. On attendait le retour du groupe au Hellfest après leur excellente prestation en 2019, et clairement, ils ont pris de l’ampleur. L’affluence sous la Temple et la setlist proposée ce soir n’en sont que les signes les plus évidents.
Setlist: The One Who Brings Chaos – Let me out – Kill Your God – Life and Choices – Traders Must Die – Cut Cut Cut – Great Eye – Uman Iz Jaws – The Way – Into the Deep – Break Your Body – Something in My Head
Eisbrecher / Temple
Une fois encore, la lame de fond du brise-glace est venue nous heurter de plein fouet. Dimanche, tard, les festivaliers éreintés se dirigent vers la Temple qui se remplit petit à petit. Le concert commence et le public éparse réagit instantanément. “Wunderbar” on se dit intérieurement, ça c’est du Eisbrecher comme on l’aime. On les aime bien ces allemands et à la moitié du concert, la Temple est totalement remplie, par des gens qui aiment les musiques extrêmes. FAKK passe, un ange passe et trépasse sous la puissance sonore du groupe. Le public est sorti de son état d’épuisement dû à la chaleur et bouge en coeur avec la musique. Eisbrecher est une lumière au loin qui guide les festivaliers perdus et épris de sensations fortes. Le concert se finit sur la chanson Verrückt qui nous rend cinglés et je distingue au loin devant les crash barrières des gens qui pogotent malgré la fatigue. La clôture est dantesque, Eisbrecher fini en beauté sous les vivats des spectateurs.
Setlist: Everything is wunderbar – Himmel, Arsch und Zwirn – So oder so – Kaltfront – Waffen – Waffen Waffen – 1000 Narben – Sturmfahrt – This Is Deutsch – FAKK – Zwischen uns – Was ist hier los? – Verrückt
PØGØ / Hell City Square
Un nom casse-pieds à écrire, mais un duo qui dépote ! Un mix d‘Electro, Techno, Hardcore (entre autres) qui a réussi malgré la chaleur à me faire danser sur la Hell City Square où ils se produisaient. De base, Techno et Hardcore c’est pas trop mon style, mais le mélange des genres fonctionne plutôt bien et je sentais qu’ils étaient contents d’être là. Surtout en parvenant à se produire avec un passe montagne sur la tête, ma première pensée a été : mais il va s’évanouir tellement il bouge ! Honnêtement, le Trap Metal ça me passe très au-dessus de la tête, mais là j’ai apprécié leurs concerts ce qui fait que je vous les recommande chaudement !
Mes découvertes du festival
Belore figure en première place et Tryglav en seconde parce qu’il faut bien choisir hélas, j’ai vraiment envie de les revoir. En découverte totalement inattendue, je dirais PØGØ.
Le backstage / bêtisier des interviews
Skindred de base c’est pas ma came, mais ça passe bien et en interview le chanteur est super, j’ai réussi à ne pas exploser de rire à ses sorties humoristiques mais c’était dur. Boris (Tryglav) en interview est adorable et même un peu réservé. Trollfest à leur habitude c’est un joyeux capharnaüm et en interview c’est pareil, je n’ai pas réussi à garder mon sérieux, j’ai fini par exploser de rire. Belore en interview sont super agréable et ils ont résisté sous 45° sous la tente presse pour ma plus longue interview du Hellfest. Sowulo, les deux sont adorables mais l’interview de 20 minutes en plein cagnard, j’ai juste failli m’évanouir, force à eux ! La caméra s’est arrêté à cause de la chaleur. Pour Shaârghot je dirais juste DINDON! Étienne va me détester. Encore une année où on aura survécu aux fortes chaleurs