Review 2846 : Sinsaenum – In Devastation

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Sinsaenum met fin au silence.

Alors que le groupe s’est retrouvé endeuillé de son légendaire batteur Joey Jordison (ex-Slipknot, ex-Murderdolls) en 2021, ses camarades Attila Csihar (chant, Mayhem, Tormentor), Sean Zatorsky (chant, Dååth), Stéphane Buriez (guitare, Loudblast), Frédéric Leclercq (guitare, Kreator, ex-Dragonforce) et Heimoth (basse, Seth) ont souhaité porter son héritage en recrutant son ancien technicien son, Andre Joyzi (ex-Esprit d’Air), avec qui ils donnent naissance à In Devastation, leur troisième album.

L’album s’ouvre lentement sur son titre éponyme, In Devastation, qui nous propose d’abord quelques sonorités mystérieuses avant de laisser riffs malsains et parties vocales féroces entrer en jeu. On reconnaît bien la base du Black/Death avec ses touches de dissonance, mais également un groove accrocheur qui tire profit des multiples hurlements pour prendre toute son ampleur et s’ancrer dans l’occulte avant de laisser Cede to Thunder lui emboîter le pas en s’axant sur des leads perçants pendant que la rythmique fait rage. Le rythme saccadé permet des passages plus aériens avant de faire place à Shades of Black qui nous propose un instant de mélancolie avant de laisser ses riffs massifs s’enchaîner, assurant un son solide du début à la fin, avec toujours ces leads entêtants et cette approche sombre. L’atmosphère devient plus agressive avec Obsolete and Broken qui propose des sonorités assez simples mais efficaces, mais le titre s’offre un passage plus calme en chant clair avant de revenir à sa rage initiale, puis de s’apaiser à nouveau sur la longue Last Goodbye, morceau le plus versatile de l’album qui est capable de passer d’éléments de ballade à des passages plus virulents en un rien de temps tout en nous berçant avec sa mélodie. Le break nous emporte, suivi du solo et enfin du final accrocheur jusqu’à ce que Spiritual Lies ne fasse revenir la fureur initiale du groupe accompagnée de ses nombreuses parties leads sur un ton légèrement plus apaisant, liés ensemble par l’énergie. On continue avec l’efficace Destroyer qui porte parfaitement son nom mais qui sait également laisser place aux solos, puis avec Buried Alive qui adopte une approche assez similaire et qui déverse ses harmoniques pendant de longs moments, nous hypnotisant presque. La fédératrice This Wretched World prend le relai et propose une efficacité brute, parfois couplée à des claviers majestueux ou à des sirènes inquiétantes, mais le morceau va malgré sa durée assez vite passer et faire place à Over the Red Wall qui nous offre de véritables moments de sauvagerie comme des passages beaucoup plus imposants, mais qui prendra fin dans la folie, entre rires sardoniques et larmes.

Sept ans et de nombreuses épreuves plus tard, Sinsaenum est de retour sur les rails ! In Devastation reste dans la lignée de ses deux prédécesseurs, mais marque un véritable tournant pour le groupe, qui est plus déterminé que jamais.

85/100

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