Review 2863 : Panzerchrist – Maleficium Part II

Nouvelle ligne franchie chez Panzerchrist.

Moins d’un an après la première partie et après le départ de Panzergeneral (claviers/basse, ex-Illdisposed), Frederik O’Carroll (guitare, Mordulv), Danny Bo Pedersen (guitare, ex-Arsenic Addict), Sonja Rosenlund Ahl (chant, ex-Arsenic Addict) et Ove Lungskov (batterie, Rotten Ocean) dévoilent leur dixième album, Maleficium – Part II, chez Emanzipation Productions.

Rune V Wasmer (basse) a depuis rejoint le groupe.

Le groupe prend un moment pour faire naître l’angoisse avec l’introduction de Witchfinder General, suivie par sa déferlante intransigeante de riffs dévastateurs à la touche aussi brute que tranchante, surmontée des désormais habituels vociférations de Sonja. Chaque instant de ce morceau est dédié à la violence et même les rapides breaks deviennent menaçants tout comme les premiers instants d’Harm Bidder qui instaurent une pression avant de la relâcher pour permettre aux musiciens de nous piétiner continuellement. On retrouve dans ce morceau des harmoniques cinglantes et des mélodies inquiétantes alors que la rythmique fait rage tout comme sur Catalyst Of Chaos qui profite d’une approche imposante pour mettre en avant son infinie brutalité saupoudrée de leads infernaux. L’atmosphère s’épaissit vers la fin du titre qui finira par céder sa place à Hex Maleficium Pex, composition encore plus oppressante qui se sert également de parties lead pour rendre la rendre dangereusement enivrante sous une base solide, créant un véritable contraste parfois presque trop doux avec la fureur ordinaire. La longueur du morceau lui autorise quelques expérimentations comme le break lointain ou le solo étrangement vaporeux, puis  Suffer My Fury nous accueille avec un sample pour temporiser, puis c’est à toute allure que le titre repart, profitant même de quelques choeurs pour devenir encore plus sauvage. Après un nouveau moment de flottement, On Walpurgis Night nous saisit à la gorge avec des riffs assez simples sous un rouleau de double pédale, laissant la vocaliste mener cette charge impie d’une main de maître en passant par de nombreux paysages occultes grâce aux guitares et effets, puis quelques claviers viennent renforcer l’angoisse de Black Mirror. Le titre est court, mais permet aux musiciens d’exploiter les tonalités lugubres, mais en les mêlant de plus en plus à une rage palpable, créant un mélange intéressant avant que The Descent ne referme l’album en nous piétinant sans relâche une dernière fois sous les invectives de la vocaliste qui laissera les guitares nous offrir quelques solos particulièrement travaillés avant d’opter pour un final à leur image : sans concession puis qui disparaît dans l’ombre.

Depuis son retour, Panzerchrist est inarrêtable ! Chacun de leurs albums est tout bonnement incroyable, et Maleficium – Part II nous prouve qu’aucun riff n’est dû à la chance, le groupe sait tout simplement manier la violence avec hargne.

95/100

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