Review 2915 : After Earth – Dark Night of the Soul

After Earth continue son aventure.

Deux ans après leur premier opus, Marcus Rydstedt (chant, Ancile, ex-Transfallen), Anton Vehkaperä (batterie), Olof Öman (basse), Jonathan Ahlin (guitare) et Ludvig Andersson (guitare) dévoilent leur deuxième album, Dark Night of the Soul.

On découvre avec Shivelight un son mélancolique qui devient assez vite majestueux mais qui se laisse parfois corrompre par quelques touches plus pesantes avant d’atteindre le groove accrocheur de The Lucent Sun, composition efficace aux racines suédoises évidentes. Les leads mélodieux s’intègrent naturellement à la rythmique brute et saccadée ainsi qu’aux grognements de Marcus, mais un break acoustique viendra temporiser avant un final plus lourd qui mène à Skinwalker où l’on retrouve l’agressivité Old School, mais contrastée par des passages plus lents qui contribuent à cette atmosphère plus aérienne. La rythmique accélère pour accéder au solo tranchant, puis les racines féroces finiront par s’apaiser avant de rejoindre l’imposante Dark Night of the Soul, composition éponyme dont les orchestrations assombrissent l’atmosphère avant de s’enflammer à nouveau. On retrouve parfaitement la touche de Gothenburg sur ce titre, mais les choeurs lui donnent une saveur assez particulière en rythmant les vagues de rage avant de relâcher les rênes sur la vindicative Destitution qui joue avec un blast entraînant. Les riffs restent assez simples, mais ils seront parfaits pour fédérer sur scène alors que King From Within nous accueille avec une pointe d’angoisse avant de passer à une base plus efficace et mouvementée qui permet au vocaliste de placer des tonalités pesantes régulières, ainsi que ce cri lointain et angoissant avant le break massif. On continue avec Throe, titre assez orienté Death/Grind presque joyeux qui va nous remotiver et nous faire remuer le crâne, puis Serfitude nous laisse souffler un court instant avant de repartir d’abord à une allure effrénée, puis à sa vitesse de croisière, plaçant habilement des touches plus criardes. Les harmoniques ne sont évidemment pas loin, attendant les refrains pour s’exprimer pleinement, mais le morceau gère parfaitement sa progression, rejoignant The Queen Who Wept qui démarre au quart de tour et nous embarque à son tour dans sa charge sans oublier sa touche parfois un peu plus entêtante. Le morceau a tout pour devenir l’un des prochains hymnes du groupe tant il demande à être scandé, puis l’air s’alourdir avec l’introduction funèbre de ‘Til Daylight Dies suivie de sa rythmique étouffante qui deviendra plus brute et saccadée par moments, mais qui nous réserve également quelques moments beaucoup plus calmes, à la limite du Doom/Death. Le titre profite de sa longueur pour nous hypnotiser avant de laisser From the Ashes nous captiver lentement à son tour avant de finalement exploser sans crier gare, nous réservant quelques dernières vagues dynamiques qui ne manqueront pas de nous donner envie de remuer également.

SI leur premier album était déjà très réussi, After Earth nous montre avec Dark Night of the Soul que ce n’était absolument pas un coup de chance ! Leurs racines suédoises font mouche à chaque moment, et ne pas remuer le crâne lors des passages les plus virulents est mission impossible.

90/100

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