Review 2932 : Humanity Zero – Cursed Be The Gift Of Life

La pause d’Humanity Zero a pris fin.

Huit ans après son dernier album, le groupe grec regroupant Dimon’s Night (tous instruments, Ectoplasma, Inhibitions, Slough of Despair…) et Kydoimos (chant, Misanthropy Apotheosis) dévoile son sixième album, Cursed Be the Gift of Life, chez Satanath Records et Rude Awakening Records.

Le titre éponyme Cursed Be The Gift Of Life ne mettra qu’un seul instant avant de nous ensevelir sous sa lente et oppressante lourdeur, accompagnée parfois de vociférations pesantes ou de claviers qui créent un contraste intéressant et majestueux. La rythmique accélère très légèrement tout en restant ancrée dans des tonalités angoissantes, mais le chemin créé par les musiciens est long et sinueux, et ils seront amenés à nous surprendre avec des vagues d’agressivité inattendues ou des touches de dissonance avant que leur mélancolie ne nous conduise à l’imposante Forgiveness Devoured. Les harmoniques rendent l’atmosphère assez angoissante entre deux blocs de hurlements macabres qui collent parfaitement à l’étouffante rythmique, mais les claviers rendent le son très théâtral, ajoutant une touche presque ecclésiastique entre deux marches accablantes qui finiront par nous mener à Heresy Rising où le son est déjà plus léger. Les premiers moments sont beaucoup plus respirables, mais le groupe retourne parfois à des tonalités plus brutes comme pour accompagner le solo avant que l’ambiance ne s’adoucisse à nouveau avant de revenir avec une touche lumineuse rassurante qui teintera la rythmique un moment, mais elle sera une fois de plus chamboulée pour nous mener à son final solennel. Maledictio Amara sonne le retour de la mélancolie entêtante avec des leads planants avant de se transformer en cathartique lancinance où des parties vocales inhumaines prennent vie, rappelant la noirceur de ce Doom dépouillé avant de laisser place à Malebolge, dernière composition très étrange qui, en plus d’être de loin la plus courte, fait appel à des sonorités bruitistes occultes et inquiétantes bourrées d’effets avant de brutalement se couper.

Si Humanity Zero manie facilement le Doom, les éléments Death plus agressifs sont également très présents dans ses compositions. On notera tout de même quelques passages relativement étranges dans Cursed Be the Gift of Life qui permettent de nous tenir en haleine.

80/100

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