Review 2940 : Azell – Astralis

Azell revient de son voyage cosmique.

Après un premier album acclamé au sein de la scène, David Napier (guitare/batterie/chant) et Courtney Napier (basse/chant/batterie) sortent déjà leur deuxième album, Astralis, via Rottweiler Records.

From the Womb of Oblivion ne mettra pas longtemps avant de nous envoûter sous sa lenteur lancinante, rapidement rejoints par les hurlements du couple, mais également par une pointe de dissonance qui s’associe parfaitement aux pointes d’intensité. Le groove accablant sévit tout au long du morceau, quelque peu troublé par une batterie plus présente, mais From the Womb of Oblivion lui emboîte le pas avec des racines Doom occultes qui permettent cependant des passages plus vifs, mais aussi plus violents. L’alternance de parties vocales permet de développer un contraste addictif avant de laisser place à When Darkness Unfolds qui place immédiatement ses riffs écrasants, plus tard suivis par quelques touches surprenantes, notamment ces éruptions d’intensité inattendues qui rythment le flot martelant des guitares. Waves of Remembrance nous octroie une seconde de répit avant de démarrer en douceur grâce aux chaudes influences Stoner qui contrebalancent la guitare en arrière-plan et sa dissonance inquiétante, mais notre esprit revient à la réalité avec The Crumbling Facade et son introduction étrange, suivie de la même lourdeur grasse qu’à l’accoutumée. Le titre est plus mécanique, plus métallique, mais également beaucoup plus agressif lorsque les parties vocales refont surface, invoquant finalement des harmoniques dérangeantes avant de laisser Hostage to the Machine apporter ses touches imposantes mais également assez angoissantes. Le son s’accélère vers la fin, puis Shifting Reality propose une approche également orientée vers les tonalités plus massives, où l’on prend conscience des influences cosmiques qui nous rendent minuscules par rapport à l’ampleur des riffs saturés. Le groupe accélère d’un coup sur Invasion of Self, titre beaucoup plus court et agressif qui en surprendra plus d’un, puis il ralentir à nouveau avant de nous laisser souffler et d’enchaîner avec Threads of Connection qui renoue définitivement avec la lenteur et le son gras qui grésille doucement sur les parties les plus lourdes. Les leads apportent facilement la touche transcendante qui fait voyager notre esprit avant de devoir encaisser The End Is Inevitable où les vociférations abrasives sont de retour pour accompagner les riffs infernaux. Le titre semble plus sombre que les précédents, mais il va également subir quelques interférences avant que Time Slows to Nothing ne prenne sa place, présentant une dernière étape instrumentale qui adopte également des tonalités cosmiques tirées des années 50, un saxophone extrêmement torturé qui sonne le glas de l’album, autorisant un dernier sample vocal à acter notre déchéance.

Bien qu’étant passé à côté de leur premier effort, Azell m’a impressionné avec ce second opus massif et sombre à souhaits ! Astralis nous fait réaliser combien nous sommes petits et impuissants face à un mur de son d’où sortent harmoniques cosmiques et hurlements terrifiants !

90/100

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