
Devastrosity sort son premier album.
Signé chez Comatose Music depuis sa première démo sortie l’an dernier, le groupe indonésien composé de Roby (guitare/basse, Cryogenic, Gorification), Billy (batterie, Killharmonic, Jayabaya) et Ardy (chant, Deserter, Over Power, Goremorphosis…) dévoile en 2025 Eviscerating Desolation.

Trente minutes, c’est tout ce qu’il faut aux trois gaillards pour nous montrer qu’ils s’y connaissent en Brutal Death Metal en débutant de manière assez classique par un sample angoissant, puis en frappant à pleine vitesse sur Human Depravation. Les vociférations complètent une rythmique massive menée par une batterie dévastatrice au son le plus Old School possible mais qui sait ralentir pour s’alourdir avant de laisser place à Morbid Desires, qui ira piocher dans la même réserve d’influences grasses et agressives. La recette est donc sensiblement la même, et on se laisse maltraiter par des riffs accrocheurs, mais aussi une moshpart bien épaisse, puis on enchaîne sur le grognement introductif de The Dealer of Death suivi de sa rythmique elle aussi bien lourde comme on les aime. Le groove brut rencontre les quelques pointes de technicité tout comme sur Sadistic Purge of Society Manifest qui prend la suite, conservant un rythme assez soutenu, en particulier sur le blast quasi-permanent, parfois enchaîné avec une double pédale féroce. Les harmoniques criardes apparaissent de temps à autre avant de nous accorder une pause répugnante avec le sample d’Hellish Consumption qui fera frémir tous les fans d’ASMR avant de revenir à la violence que l’on attend avec un rythme assez changeant mais qui se savoure tout autant. Devastate Atrocity prend la suite avec une nouvelle dose de sauvagerie empruntée à la scène américaine, piochant même dans le slam pour ses parties les plus entraînantes, puis on respire une nouvelle fois avant que Decay Collapse ne se mette à nous matraquer sans aucune forme de pitié, mais sous des rugissements de plus en plus oppressants. Les grognements bestiaux signent également le début de Parasitic Epidemic où la tempête de riffs reprend à bonne vitesse, s’autorisant même à ralentir un peu pour finalement reprendre du poil de la bête, puis Cadaveric Feast surgit pour clore l’album non sans nous avoir piétiné une nouvelle fois en alternant parties furieuses et moshparts bourrées de palm-mute assassins.
Au cas où vous ne l’auriez pas compris, chose étonnante avec tous les éléments en place : Devastrosity joue un Death Metal brutal aux influences Old School. Tous les clichés du genre sont présents sur Eviscerating Desolation, et c’est une excellente chose tant le son est bon !
90/100