Review 2967 : Christ Agony – Anthems

Neuf années de silence ont pris fin pour Christ Agony.

Toujours mené par Cezary « Cezar » Augustynowicz (guitare/basse/chant, Faustus), le groupe fait appel à Dariusz “Daray” Brzozowski (Black River, Hunter, Symbolical, ex-Vader, ex-Vesania, live pour Dimmu Borgir…) et Dominik “August” Augustyn (Genius Ultor, ex-Deception…) pour la batterie de son neuvième album, Anthems, qui sort chez Deformeathing Production.

Empire of Twilight est le premier titre qui nous est présenté, d’abord avec une introduction inquiétante, puis avec un son plus majestueux au sein duquel les rugissements prennent vie et renforcent le côté agressif pendant que la rythmique continue à alourdir l’atmosphère. On note quelques accélérations menées par une batterie ravageuse, mais aussi des refrains que l’on imagine déjà fédérateurs et qui finiront par nous mener à Throne of Eternal Silence et son introduction au didgeridoo que l’on doit à Mateusz « V » Kujawa (BaarRa, Jarun). Les choeurs entrent en jeu et complètent des riffs massifs qui deviennent de plus en plus dissonants, nous faisant perdre nos repères et nous hypnotisant au fur et à mesure de leur progression vers cette marche martiale qui rejoint l’outro inquiétante, puis qui laisse Sanctuary of Death prendre le relai. Le morceau propose des harmoniques épiques qui ne laisseront pas indifférent les amateurs de riffs solides mais planants tout en proposant des passages plus bruts, notamment vers sa fin, puis c’est avec une approche un peu plus mystique que Rites of the Black Sun débute et nous envoûte à son tour. On retrouve cette touche Old School enivrante couplée à des mélodies plus lancinantes qui créent une froideur presque rassurante qui nous entoure et guide notre avancée, rejoignant après quelques bruits étranges Dark Waters. Le titre reste dans une approche assez sombre mais s’autorise également quelques touches de douceur, comme les passages acoustiques qui contrebalancent les moments de fureur où le vocaliste se déchaîne accompagné par des choeurs sauvages jusqu’à atteindre un final aérien qui dure, mais qui prendra soudainement fin pour céder sa place à Nocturnal Dominion et son introduction apaisante. La douceur va finalement revêtir sa sombre saturation pour créer une rythmique constante sur laquelle on remue naturellement le crâne, et qui même lorsqu’elle redevient plus accueillante sait s’embraser à nouveau, comme sur le final où elle rendra son dernier souffle.

Pour ce retour, Christ Agony a choisi une approche occulte et mystique que le groupe cultive dans la noirceur, mais également parfois la brutalité. Loin d’être un simple énième album de Black Metal, Anthems va d’abord vous hypnotiser avant de frapper à pleine puissance.

90/100

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