
La quête d’Havamal reprend.
Approchant des dix ans, le groupe mené par Björn (chant, Northborn), Lenny (guitare, ex-Sadauk), Kjell (guitare), Tino « Saurus » Vesanen (basse, ex-Maggot Therapy, ex-Ashard) et Stefan Huenul Peltonen (batterie, ex-Maggot Therapy, ex-Ashard) continue son partenariat avec Art Gates Records pour la sortie de son troisième album, Age of the Gods.

On débute avec The Pagan Path et son introduction épique qui débouche sur une rythmique furieuse, puis sur les rugissements furieux de Björn qui accompagne une charge diablement efficace qui n’aura aucun mal à nous faire remuer le crâne. Les refrains sont légèrement plus calmes, mais les claviers embellissent en permanence le mélange avant l’arrivée du solo, puis le titre reprend son rythme de croisière jusqu’à atteindre Wolfraiders qui propose une approche plus brute mais toujours soutenue par des mélodies entêtantes. Les racines agressives deviennent plus accessibles lors de certains passages majestueux, mais elles savent également s’exprimer via les longs cris avant de faire place à la martiale The Day of Reckoning qui adopte quasi-immédiatement des tonalités imposantes, mais aussi quelques éléments plus lumineux. Le break nous permet de respirer avant de rejoindre les choeurs qui donnent au morceau un ton plus solennel avant de reprendre sa marche à une allure modérée, puis c’est après un grognement massif que Sigmund Fafnirsbane prend la suite, conservant une atmosphère assez pesante mais témoignant de quelques accélérations bienvenues. Les claviers se montrent également très présents, ajoutant une touche de légèreté ou renforçant au contraire les passages plus épurés, puis on enchaîne avec The Shaman qui s’embrase d’un seul coup en adoptant un blast ravageur qui guide les riffs vers des patterns très vifs et un peu saccadés, laissant le vocaliste se déchaîner ou laisser l’instrumentale fédératrice agir. Je me vois déjà lever le poing lorsque le groupe jouera ce titre avant que l’ambiance ne s’apaise pour la mélancolique mais solide Hymns Of The Fallen qui progresse à son rythme entre deux parties de growl sauvage, mais le morceau reste naturellement plus apaisé que les autres, s’offrant même quelques harmoniques enivrantes avant que Lokis Damnation ne lui succède. La rythmique reprend sans attendre du poil de la bête, laissant ses claviers s’occuper des éléments les plus mélodieux, mais le solo tranchant viendra contraster un peu la base avant un final dévastateur suivi d’un court moment de calme, puis Ashwalker attaque à nouveau avec des riffs parfaits pour une ultime séance de headbang, mais également un moment véritablement grandiose avant de finalement rendre les armes.
Ayant découvert Havamal en live, je m’imagine parfaitement comment le groupe a taillé ses nouveaux titres, les pensant pour la scène et nous offrant des moments de communion intenses. Age of the Gods est déjà très bon dans mes enceintes, et j’ai hâte de les voir prendre vie !
85/100