Review 2995 : Malakhim – And In Our Hearts the Devil Sings

Malakhim reste dans l’ombre.

E (chant), AN (guitare, Naglfar, Occasum, ex-Ancient Wisdom), AK (guitare), VT (batterie) et TK (basse) ont patiemment attendu quatre ans pour nous dévoiler And In Our Hearts the Devil Sings, leur deuxième album.

L’album s’ouvre avec le titre éponyme, And In Our Hearts the Devil Sings, qui propose un Black Metal furieux mais relativement mélodieux après une introduction assez majestueuse, laissant riffs et hurlements se mêler pour nous happer dans leur vortex sombre et violent. Les leads dissonants donnent une saveur encore plus occulte aux vagues de rage qui sauront s’apaiser pour un court passage malsain, mais la longueur du morceau le rend toujours plus enivrant, permettant aux musiciens de tisser de voile sombre avant de revenir à des tonalités plus brutes et abrasives sur Solar Crucifixion. Les harmoniques restent aériennes par moments, accentuant encore plus le contraste avec la viscéralité des rugissements mais rendant l’interprétation captivante tout comme sur A New Temple qui prend la suite avec un son très similaire. Les refrains adoptent une touche plus imposante mais finalement plus accessible, trahissant une beauté inattendue alors que le reste conserve son approche agressive, à l’inverse de la froide Into Darkness We Depart qui se montre immédiatement massive et pesante, mais permettant également des changements d’atmosphère conséquent, comme lors de cette soudaine cassure. On continue avec Angel of the Bottomless Pit qui propose des tonalités plus épiques, notamment du côté des harmoniques qui accompagnent à merveille les charges, mais qui permettent aussi de temporiser sur certains moments alors que Hearts Ablaze ravive la flamme et s’offre des vagues de noirceur pure, mais aussi d’autres plus lancinantes qui permettent le développement de parties vocales solennelles clamées. L’album arrive sur ses derniers moments avec The Firmament Submits et ses touches Black/Death épaisses qui se mêlent aux guitares torturées pour une nouvelle longue complainte au nom des arts sombres dont les musiciens semblent possédés avant ce final qui dure et nous permet de retrouver nos esprits.

And In Our Hearts the Devil Sings n’est que le deuxième album du groupe, mais Malakhim possède une identité sonore très sombre et marquée par ses racines glaciales qui lui donne toutes les armes pour se faire sa place dans la scène.

90/100

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