
Stuvemark n’en a pas fini avec nous.
Bien connu dans la sphère Death Metal en Suède, Håkan Stuvemark (Wombbath, Consumption, Never the Dead, Leper Colony, Ophidian, Ribspreader, Rex Demonus…) nous offre en 2025 une compilation de titres sortis sous son propre nom, Amassed.
La batterie est gérée par ses camarades Jon Rudin (Leper Colony, Never the Dead, Rex Demonus, Ribspreader, ex-Wombbath…) et Rob Otic (ex-Rex Demonus) selon les morceaux.

On attaque avec Into the Never, pur produit de Death suédois agressif à souhaits qui couple riffs rapides, leads cinglants, blast et rugissements furieux à un rythme élevé, mais qui va également surprendre sur le refrain ou le mélange devient plus imposant, presque même majestueux, ce qui contraste avec le reste du morceau et avec Bleeder qui nous offre une dose de HM-2 avec un mix Old School assumé. N’essayez même pas d’écouter ce morceau si vous n’êtes pas fan de la scène Death des années 90 tant il est brut, que ce soit au niveau de la rythmique tronçonneuse ou des leads plus inquiétants qui apparaissent de temps à autre, puis c’est avec les harmoniques hurlantes de Deathbringer que l’on va remuer le crâne à toute allure. Le débit infernal permet à la batterie frénétique d’être extrêmement efficace pour encadrer les vociférations, puis c’est à Dismembered Souls de déferler et de nous écraser en bonne et due forme, profitant d’accélérations pour donner encore plus d’impact à ses riffs, mais aussi aux refrains plus calmes. Le son s’éteint peu à peu, mais Lords of Uncreation lui emboîte le pas et se déchaîne à son tour, alternant passages rapides et moments de lenteur étouffants sous ce son épais et gras, intégrant également quelques bruits angoissants. On passe à Torment of the Wretched qui propose sensiblement la même approche brutale avec quelques touches de complexité, mais le gros du morceau est dédié à la violence pure, comme en témoignent les longs cris rauques que l’on retrouve aussi sur Where Hounds Never Sleep, ainsi que des moments oppressants et à la limite morbides. On revient à un mix très sale pour Where the Demons Feed et ses touches de Doom qui sont présentes sur l’introduction, puis la rythmique accélère, ne ralentissant que pour un solo cauchemardesque avant de laisser place à Blessed Storm (chaos reborn), dernière composition qui ne perd pas un instant pour nous rouler dessus à son tour, tout en laissant des parties lead s’intégrer à la déferlante, apportant même une touche épique au final.
Bien qu’Håkan Stuvemark n’en soit pas à son coup d’essai au vu de son impressionnant CV, Amassed est une véritable réussite ! Très violents mais également toujours réfléchis, ses riffs vont faire remuer des crânes cette année !
90/100