Review 3014 : Blood Red Throne – Siltskin

Il n’a pas fallu deux ans à Blood Red Throne pour revenir dans la course.

Daniel « Død » Olaisen (guitare, Scariot, Zerozonic, ex-Satyricon en live), Freddy Bolsø (batterie, ex-Enslaved, ex-Scariot), Ivan Gujic (guitare, NeonGod), Stian Gundersen (basse, The Dark Nebula) et Sindre Wathne Johnsen (Deception, Todesking, Celestial Scourge) annoncent pour 2025 la sortie de leur douzième album, Siltskin.

Scraping Out The Cartilage entre immédiatement dans le vif du sujet et nous expose à un premier riffs massif mais inquiétant avant de lâcher la rythmique accompagnée par ses vociférations furieuses qui prennent une ampleur encore plus intense sur les refrains. On remarque aussi une accélération inattendue et imposante avant le solo, puis Beneath The Means prend la suite avec des tonalités encore plus abrasives au groove sec mais accrocheur que l’on retrouve aussi sur les éruptions régulières de Husk In The Grain. Les tonalités Old School virulentes sont également de sortie tout comme les petites touches plus travaillées qui donnent un contraste violent et intéressant qui rejoint avec fracas Necrolysis où les riffs nous accordent un court temps de répit avant de nous piétiner à nouveau. On remarque une approche assez saccadée, alternant passages lents et lourds avec des touches plus tranchantes, mais aussi ce break presque inquiétant avant la partie lead qui finira par revenir à la rythmique intransigeante avant de laisser place à Anodyne Rust, titre le plus court mais aussi le plus ravageur. Rien n’est laissé au hasard sur ce morceau ultra-vif qui ne ralentir que pour nous molester sous les vociférations du vocaliste pendant une moshpart presque moderne avant la déferlante finale qui rejoint Vestigial Remnants où on retrouve une base entraînante. Les riffs sont plus modérés que sur le titre précédent, mais ils restent très communicatifs et s’inspirent d’un Brutal Death pesant et travaillé tout comme Vermicular Heritage qui prend le temps de placer ses tonalités pesantes avant de lâcher toute sa puissance, comme lors du solo avant la reprise de la tornade vocale. Le groupe nous autorise une trentaine de secondes avant que On These Bones ne nous violente à son tour, proposant une poignée de riffs virulents qui peinent à s’apaiser, profitant même d’un break pour laisser la basse s’exprimer pleinement, puis c’est avec Marrow Of The Earth que nous entrons dans la dernière ligne droite, d’abord avec des tonalités angoissantes, puis avec la puissance de feu que nous attendions, mais aussi des parties plus complexes qui servent la rage brute du groupe, fermant l’album sur une excellente note.

Blood Red Throne ne m’a jamais déçu, et Siltskin n’est clairement pas là pour être le premier album à le faire ! Le groupe continue de naviguer entre Brutal Death et influences Old School tout en donnant à sa violence des teintes toujours plus vives et accrocheuses, se hissant sans mal dans le top du genre.

95/100

English version?

Laisser un commentaire