Live Report : Deviloof + SouFfre – FGO Barbara

Le marathon de fin d’année continue avec un nouvel évènement exceptionnel, la date parisienne de Deviloof !

Annoncée à la base pour 2020 et évidemment avortée pour des raisons évidentes, le groupe vient fêter ses dix ans au FGO Barbara, une salle qui m’est pour le moment encore inconnue. En ouverture, ce sont nos locaux de SOU[f]FRE qui ont été choisis par Envol Prod, que je remercie vivement pour l’accréditation photo.

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On débute donc avec un public encore un peu éparse et timide pour l’entrée en scène de SOU[f]FRE, groupe au visuel blanc et noir de templiers des temps modernes, mais surtout l’imposant masque de son frontman, Euryale (chant), qui prend immédiatement les choses en main et commence à haranguer la fosse. Les plus motivés sont assez réceptifs, et le son Metalcore aux touches Prog/Djent fait rapidement mouche auprès de l’assemblée, qui réagira positivement à toutes les incitations du vocaliste pendant que les musiciens abattent leur rythmique. On notera une bonne amélioration du show côté lumières (j’avais déjà vu le groupe l’été dernier), mais également de l’implication des musiciens, qui n’hésitent pas à changer de place ou à rejoindre le batteur pendant que le vocaliste s’agenouille pour hurler, ne nous laissant que quelques instants entre deux titres pour placer un “ça fait plaisir Paris” avant de reprendre. Leur temps de jeu est somme toute assez court, mais l’enchaînement est très naturel, et le groupe prend tout de même le temps de remercier “chaque personne qui rendent les shows possibles, chaque technicien et chaque personne de la sécu” avant de nous ordonner “j’veux voir la foule totalement perdre son esprit” pour le doublé final, qui montre également la puissance des franciliens lorsque leurs riffs sont mêlés à des samples majestueux,. La barre a été placée très haut pour “juste” une ouverture, et on saluera les quelques mouvements de foule avant les applaudissements qui sont à la hauteur de leur set intense !

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Le changement de plateau prend un peu de retard, mais c’est finalement au tour de Deviloof d’entrer en scène, Ray (guitare/chant), Daiki (basse) et Kanta (batterie) étant déjà en place et haranguant une foule aux looks tous plus originaux les uns que les autres et qui est déjà pleinement conquise lorsque Keisuke (chant) prend place, son large manteau sur ses épaules et son maquillage aux inspirations kabuki. Si sur album, le frontman m’avait déjà impressionné par sa maîtrise des hurlement autant graves que suraigus, j’ai plaisir à entendre qu’il est capable de les reproduire en live, alternant les deux avec une virulence rare, parfois soutenu par son guitariste ou quelques bandes pour le chant clair. Comme beaucoup de groupes aux influences Visual Kei, chaque membre a sa propre personnalité : le batteur est malheureusement très peu visible, mais guitariste et bassiste posent et haranguent à leur façon pendant que le vocaliste se cambre comme un véritable démon en hurlant. Les rares pauses sont dédiées à quelques rapides interventions comme Paris how are you » « Paris ça va » ou plus simplement « Paris! », et les morceaux font tous l’effet d’un boulet de canon qui incitent naturellement au circle pit, wall of death ou autres moshs plus ou moins contrôlés, mais Keisuke a visiblement envie d’organiser le tout. Il choisira quelques spectateurs aux looks les plus travaillés pour rejoindre le groupe sur scène, leur indiquant “You are the sacrifices tonight” avant de leur ordonner de repartir en slammant, chose qu’ils feront (presque) tous avec grand plaisir. Entre deux titres, il ordonnera également “Can we go crazy? I wanna see a circle pit!” avant de retirer son long manteau sous les hurlements d’une poignée de groupies qui semblent plus intéressées par son haut en résille et ses tatouages que par la déferlante qui suit, mais le groupe nous offre une nouvelle salve de titres tous plus ravageurs les uns que les autres. Le traditionnel rappel est effectué, laissant la fosse scander le nom du groupe, puis ce sont deux titres supplémentaires qui s’abattent sur la fosse, qui n’hésite plus un seul instant pour mosher ou slammer, puis enfin s’arracher les quelques médiators ou baguettes lancés par les musiciens.

Setlist: Gouzin Zangoku – Newspeak – Damn – Shinen (Libido MIX) sur bande – Libido – Everything is all lies – Dusky-Vision – Aishite Kudasai – Insyuu – Natural Born Killer – ESCAPE – False Self – HERO=MURDER
Rappel : Ruin – DESTINATION

Il est encore tôt, et le stand de merch des deux groupes est littéralement pris d’assaut par ceux qui n’ont pas encore fait leurs emplettes, la salle se vidant tranquillement pour permettre aux spectateurs de profiter de l’air frais. Si SOU[f]FRE a clairement gagné en maturité en en présence, il est impossible de ne pas avoir été conquis par la puissance de Deviloof qui a enfin pu se confronter au public parisien. Merci à nouveau à Envol Prod pour l’accréditation photo, et il est temps pour moi d’affronter l’enfer des RERs !

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