Review 3021 : Perdition Temple – Malign Apotheosis

Cinquième cérémonie pour Perdition Temple.

Trois ans après leur dernier rituel, Gene Palubicki (guitare, Demonized, Malefic Throne, Hexorcist, ex-Angelcorpse), Ron Parmer (batterie, Blightmass, Brutality, Malevolent Creation, ex-Amon) et Alex Blume (basse/chant, Ares Kingdom, ex-Nepenthe, ex-Blasphemic Cruelty) délivrent Malign Apotheosis, leur cinquième album.

Le groupe ne perd pas un seul instant et attaque avec Resurrect Damnation, une première composition déjà ravageuse sur son introduction autant par ses riffs effrénés que par son mix épais aux racines Old School évidentes, mais aussi par l’assaut vocal féroce qui s’en dégage. Les leads tranchants collent également à cette approche brute qui n’hésite pas à accélérer alors que Kingdoms of the Bloodstained propose une rythmique d’abord un peu plus mesurée mais qui va au final rester toute aussi féroce et nous inonder d’un blast façon Black/Death des plus sales. A peine le temps de souffler, Purging Conflagration prend déjà le relai et propose son propre mur de son aux racines similaires tout en proposant des patterns plus complexes par moments qui se greffent parfaitement aux vagues de rage déjà en place, puis Death Insurrection revient à des riffs saccadés légèrement plus simple mais tout aussi accrocheurs. On se laisse porter par le flot de violence en remuant frénétiquement le crâne, alors que le titre éponyme Malign Apotheosis nous propose un groove intéressant, mais finalement brisée par l’approche très directe que l’on connaît au trio et qui sied à merveille à leur vindicte communicative. Agony Unto Revelation prend la suite et retourne à ses leads chaotiques mais très travaillés qui lui donnent une saveur toute particulière de fin du monde malgré un passage un peu plus calme, mais les vociférations reprennent de plus belle pour nous conduire à Bellum Ab Infernum qui retrouve des tonalités martiales. La batterie reste évidemment toute aussi constante qu’à l’accoutumée, permettant l’apparition de leads cinglants, puis c’est avec Fell Sorcery que l’album vit ses derniers instants de rage sombre, et bien que le morceau commence de manière presque douce, il va très rapidement dégénérer et devenir l’une des déferlantes infernales et incontrôlables que l’on connaît et qui frappe de toutes ses forces, s’autorisant quand même quelques passages pour nous laisser reprendre notre souffle.

Black et Death Metal se sont rarement aussi bien mélangés qu’avec Perdition Temple ! Le groupe n’use d’aucun artifice sur Malign Apotheosis, simplement de sa créativité macabre et de ses riffs jetés à toute allure pour un résultat surpuissant !

95/100

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