
Lord of the Lost poursuit son grand œuvre.
A peine quelques mois après le premier volume, Chris “The Lord” Harms (chant/guitare/violon), Class Grenayde (basse), Gared Dirge (claviers/guitare/percussions), Pi “?” Stoffers (guitare), Niklas Kahl (batterie) et Benjamin « Benji » Mundigler (guitare/claviers) nous offrent OPVS NOIR Vol. 2, toujours avec le soutien de Napalm Records.

L’album s’ouvre sur The Fall From Grace et sa douce introduction aux claviers qui revient aux tonalités imposantes que l’on connaît, suivies de la voix si reconnaissable de Chris qui vient dynamiser le mélange, tout en conservant un ton assez solennel. Les refrains sont évidemment plus accrocheurs, faisant revenir le groupe au complet, puis le break laisse les hurlements apparaître avant un dernier refrain qui mène à Would You Walk With Me Through Hell?, où le groupe accueille Lena Scissorhands d’Infected Rain. Le morceau est assez contrasté, passant de passages Industrial virulents à ce duo vocal imprévisible et souvent agressif, mais aussi une moshpart massive et surprenante alors que One Of Us Will Be Next est beaucoup plus douce, adoptant des patterns de balade mélancolique. La saturation revient dynamiser les refrains mais c’est avec Walls Of Eden que le groupe reprend du poil de la bête, proposant un morceau ouvertement taillé pour la scène et qui n’aura aucun mal à fédérer un public qui vient aux concerts en connaissance de cause. Le ton change du tout au tout avec l’arrivée de Käärijä pour Raveyard qui transforme un morceau déjà bien enjoué et motivant en une véritable danse folle pour un break totalement déjanté avec son rap qui l’avait mené à la 2e place de l’Eurovision. Retour aux tonalités plus lourdes pour The Last Star qui s’apaise sur les couplets mais reste bien énervé sur les refrains pour permettre quelques mouvements de foule, mais les choeurs ne parviendront pas à éteindre leur fureur tout comme sur What Have We Become qui accueille Chris Corner (IAMX) pour une touche plus expérimentale. Le contraste entre les deux vocalistes est parfaitement servi par une rythmique Industrial avant de revenir à une froideur enivrante et de saison pour Winter’s Dying Heart, deuxième balade de l’album aux sublimes passages instrumentaux qui rivalisent avec la voix du chanteur sans l’éclipser. Scarlight nous offre un temps de répit avant de repartir à toute allure, s’offrant même un solo entre deux refrains explosifs, puis c’est finalement avec Anna Brunner (League of Distorsion, Exit Eden) que les allemands s’attaquent à un nouveau duo sur Please Break The Silence. Mélancolie et énergie s’entrechoquent, en particulier au niveau du break avant un final assez abrupt, puis Sharp Edges vient mettre fin à l’album dans une douceur presque entêtante grâce à des claviers particulièrement doux qui deviendront bruitistes pour le climax, nous amenant au final.
Alors que le disque précédent était très direct, OPVS NOIR Vol. 2 semble prendre une direction un peu différente, multipliant les prises de risque et expérimentations. Il conserve tout de même l’inimitable touche de Lord of the Lost qui séduira les fans.
80/100
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