Review 3052 : Dimholt – Metaform

Dimholt reprend la parole.

Après quelques années de silence, Woundheir (chant, Embrace by Dark, Impenitence), Asen (guitare, live pour The Revenge Project), Rumen (guitare), Yavor (basse, Black:I, Brodnik) et Stanimir (batterie, Black:I) révèlent leur troisième album, Metaform.

L’album débute dans la froideur avec MetaForm, le titre éponyme, qui propose d’abord une guitare assez calme, rejointe par la seconde puis par le reste du groupe, grognements solennels compris, qui va proposer un son majestueux mais relativement lent et pesant. On observe quelques accélérations à la batterie qui mène la charge vers des passages plus bruts et encore plus étouffants, laissant tout de même les leads offrir une touche sanglante dans l’avalanche et ses choeurs avant de rejoindre Radiance of Dying Light où l’atmosphère change radicalement pour devenir plus agressive. Les riffs sont bien plus rapides, le blast règne pour accompagner la déferlante, et même si les rugissements sont toujours aussi posés, ils collent parfaitement à cette rage contagieuse qui finit tout de même par s’apaiser pour rejoindre Totem qui développe ses harmoniques pour créer un voile entêtant avant que la rythmique ne s’enflamme. Le morceau reste dans ces touches Old School dissonantes sauvages qui s’enchaînent naturellement avant de s’orienter vers ces patterns hypnotiques qui envahissent facilement notre esprit sur Reality in Timeless Comatose où le contraste avec les parties vocales est volontairement assez marqué. On retrouve une dimension très aérienne sur ce titre, amplifiée sur le break angoissant avant le retour de la violence, puis The Horrors of Maddened Eyes nous transporte à nouveau dans un son froid et imposant avant de révéler ses riffs ravageurs par vague, toujours ternis par la noirceur ambiante, mais le morceau passe somme toute assez rapidement. To Embrace Profound Stillness lui emboîte le pas avec des tonalités d’abord lancinantes, offrant une rythmique entraînante qui emprunte à différentes racines pour développer ces patterns enivrants, puis qui s’embrase d’un coup et nous emporte dans son flot furieux. On enchaîne à toute allure sur Tomb of Molten Stars qui prend la suite après un court moment de flottement et qui redonne vie à la déferlante avec des riffs extrêmement bruts et abrasifs joués à toute allure, créant des harmoniques cinglantes incontrôlables avant de passer à la très longue Tapestry of Shapeless Eternity. Cette dernière composition va d’abord nous imposer un son massif avant de finalement proposer une marche lente qui se renforce un peu avant de nous offrir un véritable moment de flottement avec sa douce mélodie qui finira par accepter une dernière dose de saturation et nous porter vers le silence.

Si Dimholt ne renie pas ses racines furieuses et abrasives, le groupe a également développé une approche très mélodieuse au fil du temps. Metaform est le point culminant de leur noirceur où la froideur imposante rencontre l’agressivité et un travail pointilleux des harmoniques.

85/100

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