Les portes du château de Pedestal for Leviathan sont ouvertes.

Après un premier EP resté assez underground en 2024, le groupe mené par Kendrick Lemke (guitare/chant, Disgustingest), accompagné par Mathew Meyer (guitare), Noah Filthen (basse) et Corbin Echtermeyer (batterie) dévoile l’année suivante son premier album, Enter: Vampyric Manifestation, chez Personal Records et Gurgling Gore.

Les claviers de Chalice Bleeds Intoxicant nous accueillent et nous hypnotisent aisément avant que les premiers riffs ne frappent, alourdissant immédiatement l’atmosphère complétée par les parties vocales, d’abord imposantes puis beaucoup plus agressives. Les racines Death Metal sont particulièrement efficaces pour le break final qui mène à Summoning Sickness ou les influences Symphoniques sont parfaitement exploitées pour répondre à l’agressivité de la rythmique massive qui enchaîne les explosions de violence à toute allure. Nouvelle vague de violence avec Lycanthropichrist qui nous autorise quelques instants angoissants en débutant puis qui met un point d’honneur à jouer avec sa noirceur pour compléter ses patterns accrocheurs notamment grâce à des leads malsains avant de laisser Sanctity of Retribution nous accorder un temps de répit. Il ne dure évidemment pas et se laisse écraser par une rythmique lente et imposante puis pioche dans le Brutal Death pour nous écraser, renforçant l’angoisse grâce aux claviers avant de finalement passer le relai à Purgatory Displacement qui adopte une approche assez similaire et qui enchaîne naturellement les démonstration de puissance brute. Riffing gras et hululements referment le morceau, qui passe naturellement à Karmic Recollection Mirror et son introduction onirique suivie par des patterns toujours aussi saccadés mais également un peu plus complexes cette fois et toujours portés par des claviers aériens avant d’atteindre Snow Covered Monolith qui nous autorise une petite pause épique d’une petite minute. Une fois notre souffle retrouvé, Warlock Blacksmith vient apporter une nouvelle touche de violence grâce à des éléments similaires qui s’enchaînent à bonne allure, couplant lourdeur et rapidité pendant que les orchestrations se renforcent de plus en plus pour un final épique.

Les versions vinyle et CD sont élargies avec la présence des trois titres de l’EP Festering Apparition et qui débute avec Siphoning of the Liege ou l’on retrouve les claviers solennels avant que la déferlante ne frappe à pleine puissance en empruntant au Slam Death ses patterns groovy à souhaits avant de retrouver les racines Black dans les leads. Beast Rune revient à des touches plus Old School et frénétiques pour convaincre, mais les moshparts infusées de claviers ne sont pas loin, et leur efficacité n’est désormais plus à prouver, faisant de ce court titre l’un des plus efficaces avant que l’angoisse ne revienne sur Nightside Familiar qui alterne aisément entre moments majestueux et vagues de violence, comme sur le final contrasté mais extrêmement appréciable.

Il y avait longtemps qu’il mélange comme celui pratiqué par Pedestal for Leviathan ne m’avait pas à ce point surpris ! Je suis bien entendu habitué aux Black et au Death ainsi qu’à leurs dérivés, mais Enter: Vampyric Manifestation fait cohabiter si naturellement Brutal Death et Black Symphonique que je suis conquis.

90/100

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