Review 3056 : Bianca – Bianca

Bianca s’éveille au monde.

Créé par ES (guitare, Hideous Divinity, Patriastic, ex-Hour of Penance) et Beta (chant), le duo recrute Sathrath (batterie, Patriastic, live for Nocturnal Depression, Ars Veneficium…) et N (basse, Nautha) pour signer avec Avantgarde Music et ainsi sortir leur premier album, Bianca.

Le premier titre est The Dawn, une sorte de très longue introduction au sein de laquelle nous découvrons des choeurs féminins et une atmosphère très douce, mais un cri nous y arrache et nous oriente vers Abysmal qui démarre lui aussi très calmement, mais de manière beaucoup plus pesante. La noirceur s’installe peu à peu et nous explose littéralement au visage pendant que la vocaliste se laisse elle aussi corrompre et finit par hurler comme une banshee, créant un contraste incroyable avec le chant clair et ses influences parfois infusées au Doom pendant que les moments les plus virulents déchirent notre âme de l’intérieur. La rythmique nous guide entre ses différentes éruptions, mais le morceau finit par céder sa place à l’inquiétant Somniloquies ou le duo basse/batterie offre un moment assez groovy accrocheur pour que la vocaliste ne fasse renaître temporairement la douceur avant de s’enflammer à nouveau et nous offrir ces moments d’intensité saisissants qui semblent presque inhumains. La machine redémarre de la même manière sur Nachthexe qui nous submerge à son tour, mêlant rugissements et choeurs avant de maintenir notre esprit captif dans son voile ténébreux mais plus lancinant pour mieux relancer l’assaut avant de nous bercer jusqu’à After Dark, sorte d’interlude angoissant où claviers ambiants et voix se mêlent pour nous laisser reprendre notre souffle. La pause est de courte durée, puisque Todestrieb apparaît comme un mirage et nous expose ses premiers riffs imposants alors que le chant clair erre, se transformant finalement avec l’explosion de la rythmique comme on pouvait s’y attendre, mais qui nous surprendra toujours autant par sa viscéralité. Le titre prend fin et laisse Resonance nous ouvrir une nouvelle fenêtre sur les ténèbres et leur part d’imprévisibilité qui pousse par exemple la batterie à s’emballer seule pour appeler les autres instruments à la rejoindre dans son océan de fureur qui deviendra majestueux pour finalement s’éteindre. To the Twilight nous autorise un moment de calme avant de fondre à son tour sur nous, nous matraquant d’abord de gros riffs puis finalement de ce mélange mi-occulte mi-agressif qui s’autorise quelques breaks, puis qui finira par s’évaporer dans sa propre brume pour une dernière complainte.

Bianca sort de nulle part, mêlant noirceur pure et douceur incarnée. Si le nom du projet peut paraître un peu simple et pas assez menaçant, ne vous y trompez pas ! Vous trouverez dans Bianca des choses que peu sont capables d’invoquer…

90/100

English version?

One thought on “Review 3056 : Bianca – Bianca

Laisser un commentaire