Live Report : Motocultor 2019 – Day 1

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Il est enfin l’heure ! La Bretagne nous appelle et les quatre heures de route depuis Paris pour rejoindre le Motocultor ne seront qu’une petite étape de ce périple de quatre jours. Pas de monde au bungalow presse pour récupérer nos bracelets, un camping animé rempli de metalheads qui viennent de toute la France, une entrée dans le calme… Clairement, cette édition 2019 du festival s’annonce bien ! Malgré quelques petites gouttelettes provenant de ces nuages sombres au dessus de nos têtes.

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C’est devant une foule qui se masse de plus en plus sous la tente que Corvus Corax monte sur scène. Et les allemands, qui semblent heureux d’entamer les hostilités avec leur musique à mi-chemin entre du Rock et du Folk Médiéval, sont très motivés ! Alternant entre leurs bombardes, percussions, cornemuses et autres flûtes, les sept barbares animent la tente. Malgré une annonce rapides des morceaux, qu’on leur pardonne aisément vu la maîtrise des instruments, le show est vif et efficace, mais surtout communicatif vu la vigueur des musiciens. Le public, ravi, entre facilement dans cet univers folklorique qui était la promesse de ce premier jour.
Setlist: Hymnus Apollon – Sauf noch ein – Herr Wirt – Venus Vina Musica – In taberna

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On passe sur la deuxième scène mais on reste dans un univers Folk traditionnel avec les français de Stille Volk, qui attire tout autant les regards. Bien que plus statiques que leurs collègues du groupe précédent, le groupe sait motiver une fosse qui entre avec eux dans une sorte de transe mystique. Les lumières de scène participent évidemment à l’installation d’une ambiance semi-divine et qui durera tout au long de leur set. L’intensité ne redescend pas, puisque les applaudissements de la foule comble le vide entre les morceaux, et c’est à coups de vielle à roue, cornemuse, bouzouki et autres percussions que les occitans emportent l’assemblée du Motocultor.

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Il était impossible de ne pas rendre hommage à la Bretagne en ce premier jour de festival, et c’est à Alan Stivell que revient cet honneur. Malgré ses 75 ans et une longue carrière, le vétéran breton fait vivre en compagnie de quelques musiciens les hymnes régionaux que le public, venu en masse à nouveau, apprécie pleinement. Au centre, l’homme est sujet de tous les regards, et ses quelques interventions sont saluées d’applaudissements. “Je vais vous jouer une symphonie celtique !” annonce Alan. Et en effet, la beauté de la composition nous emporte tous pour différentes raisons, mais c’est une communion quasi-parfaite qui a lieu entre un public habitué aux sons saturés et martiaux, et un artiste qui a traversé les âges.
Setlist: Brian Boru – Suite sudarmoricaine – Tri martolod – Pop plinn – An alarc’h

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L’évènement de la soirée arrive enfin, le vingtième anniversaire d’Excalibur, l’Opéra Rock Celtique qui va pouvoir profiter d’une avancée de scène dantesque sur laquelle de petites flammes s’allumeront dès que l’introduction du show aura pris fin, multipliant les remerciements. Des dizaines de musiciens de renom sur scène, un chanteur survolté, des percussions à n’en plus finir… Et si le spectacle est de qualité, les conditions pour les photographes sont plutôt mauvaises, car nous sommes extrêmement limités dans nos mouvements. Malgré cela, nous pouvons apprécier l’histoire qui se déroule sous nos yeux. “Ça va ?” lance le frontman. “Voilà ce qui va se passer !” nous explique-t-il. Cet album je l’ai conçu sous l’impulsion du Motocultor, et c’est pour moi la chance de vous le jouer !”. Le public participe activement à ce spectacle, et si les titres s’enchaînent, ils ne se ressemblent pas, faisant intervenir une floppée de musiciens.

Pour ma part, c’est également l’occasion de découvrir le village médiéval à la tombée de la nuit, et d’apprécier le talent des petits créateurs, locaux ou non, ainsi que de discuter avec eux concernant leur technique de fabrication, leurs inspirations, et leur parcours. Des discussions intéressantes, qui nous amèneront au dernier show de la journée.

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Retour donc dans le pit photo de la deuxième scène pour un peu de Metal Folk avec Eluveitie. Fidèles à leur réputation, les suisses sont surmotivés dès les premières notes, et le coup d’envoi fait un effet boeuf à la fosse qui se rentre déjà joyeusement dedans en headbanguant. La violence des riffs de Kay Brem (basse), Rafael Salzmann et Jonas Wolf (guitares) fait mouche, et les frappes martiales d’Alain Ackermann (batterie) sublime les hurlements de Chrigel Glanzmann (chant/instruments folkloriques). Mais on retrouve également cette touche délicate avec le violon de Nicole Ansperger, les flûtes de Matteo Sisti, le hurdy gurdy de Michalina Malisz et la harpe de Fabienne Erni, qui trouvent parfaitement leur place dans les compositions du groupe. On ne sait plus où donner de la tête alors que les neuf musiciens headbanguent, arpentent la scène, harangue une fosse au bord de l’explosion. “Merci beaucoup!” hurle le frontman alors que le groupe enchaîne déjà avec le morceau suivant. Car en effet, le temps de jeu d’Eluveitie est assez court, et les spectateurs n’attendent que de reprendre en choeur le refrain en français de The Call Of The Mountains avec Michalina, qui est désormais devenu une tradition dans nos contrées. Et le show continue, explorant la discographie des suisses, et faisant remuer une fosse qui ne semble pas fatiguer, puisqu’elle sera très mouvementée du début à la fin de ce show, qui clôt sur une note de fureur cette première journée.
Setlist: Ategnatos – King – The Call of the Mountains – Deathwalker – Worship – Artio – Ambiramus – Havoc – Breathe – Rebirth – Inis Mona

 

Nous ne nous attardons pas, car si la journée a été intense, les trois jours qui font suivre le seront également ! La boue fait déjà partie intégrante du parking, mais la sortie est rapide, et le chemin sans embûches, ce qui ne laisse présager que du bon pour la suite.

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