Review 366 : Undergang – Aldrig i livet

Bien connu des amateurs de Death Metal, Undergang revient.

Créé en 2008, il ne reste que deux membres du trio d’origine : D. Torturdød (guitare/chant, Phrenelith, ex-Hyperdontia, ex-Realm of Chaos…) et A. Dødshjælp (batterie, ex-Realm of Chaos). Le groupe recrute Mads Haarløv (guitare/choeurs, ex-Iniquity, live pour Wormridden…), puis Martin Leth Andersen (basse, Strychnos, Cerkloth…) afin de combler le poste vacant. Aldrig i livet, leur cinquième album, sort cette année. 

C’est avec Præfluidum, une intro inquiétante puis soudainement lourde que l’album débute. Le son est gras et crasseux, mais très imposant, et continue sur une minute de pure violence appelée Spontan bakteriel. Les leads perçants contrastent avec cette base épaisse et saturée, puis on pioche dans un Grind énergique avec Indtørret lig. La rythmique est entraînante à souhaits, et on se retrouve frappé de tous les côtés. Les racines DoomDeath Old School de la formation sont bien présentes avec ce son oppressant et putride, qui s’offre tout de même un break angoissant avant de nous écraser à nouveau. Menneskeæder est la suivante, et la composition renoue avec ces patterns entraînants mais très pesants. Ce mur de son poisseux s’apaise légèrement pour l’intro d’Ufrivillig donation af vitale organer, puis la rythmique accélère de nouveau. Le chant, doublé de quelques hurlements, est toujours aussi imposant, mais l’addition de la deuxième voix lui donne un côté malsain.
Le groupe enchaîne sur Sygelige nydelser (Del 3) Emetofili et ses hurlements qui sortent tout droit de la tombe, pour ajouter cette touche d’oppression à des riffs sombres et violents. On reste sur cette trame de rythmique torturée et dérangeante pour Usømmelig omgang med lig. Le groupe ralentit à peine pour asséner des parties plus lourdes et entêtantes, et ce break dominé par un son clair inquiétant renforce l’idée d’oppression, avant de retrouver des riffs puissants. Aldrig i livet, le titre éponyme, nous offre une introduction digne d’un film d’horreur avant de nous retrouvés écrasés par ces riffs massifs et pourtant assez mélodiques. A part quelques grognements, pas de chant, mais il reviendra pour la pachydermique Rødt dødt kød. La rythmique est lente et menaçante, mais une accélération pour la partie finale confirme la volonté du groupe d’en découdre. On termine avec Man binder ikke et dødt menneske, un titre qui mélange des riffs poisseux avec une bonne dose de patterns entraînants afin d’enfoncer un peu plus le clou.

Pas de doute, Undergang maîtrise son sujet. Aldrig i livet est un album gras, efficace, poisseux et puissant, qui ne peut que plaire aux amateurs du style, et qui tournera longtemps sur les platines après sa sortie.

90/100

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