Review 521 : Stortregn – Impermanence

L’attente a pris fin, Stortregn est de retour.

Créé en 2005 sous le nom de Divine’s Smile puis Addict Repulsion en Suisse, le groupe mené par Romain Negro (guitare jusqu’en 2016/chant) et Johan Smith (guitare) nous propose aujourd’hui Impermanence, son cinquième album. Le line-up est complété par Samuel Jakubec (batterie, Hypocras), Duran K. Bathija (basse jusqu’en 2016 puis guitare) et Manuel Barrios (basse, Brokenhead).

La tornade sonore prend vie en deux temps. La première étape est ce magnifique artwork du peintre Paolo Girardi (Forgotten Tomb, Armageddon, Firespawn, Inquisition, Hooded Menace…), et la deuxième est l’introduction mélancolique de Ghosts of the Past. La tempête se prépare au loin, et l’instrumentale la fera grandir peu à peu avant de soudainement exploser, nous offrant les hurlements du vocaliste, en duo avec Alessia Mercado sur des riffs sombres et tranchants. Les mélodies puissantes et épiques continuent sur Moon, Sun, Stars, un morceau à l’ambiance pesante. Cette rythmique imposante laisse aux leads et au chant une place importante, et cette alliance obscure nous écrase sans mal. Le groupe est rejoint par Merlin Bogado (anciennement live guitariste) pour Cosmos Eater, un morceau à la fois complexe et solide, qui nous propose une rafale de leads couplée à une rythmique imposante, puis la courte Impermanence vient calmer le jeu. Les sonorités Prog se mêlent à une rage instrumentale intense, puis quelques grognements nous annoncent l’arrivée de Grand Nexion Abyss. Outre l’aspect martial de la composition, le son joue sur un couplage entre ces leads épiques transperçants et une agressivité imposante, pour un mélange saisissant. Après une avalanche de leads envoûtante, le final laisse place à Multilayered Chaos, un titre captivant aux sonorités sombres et pourtant entraînantes. Les nombreuses harmoniques perçantes s’apaisent pour un break au son clair reposant avant l’assaut final. Le groupe enchaîne immédiatement avec Timeless Splendor, un morceau énergique qui compte à nouveau sur une grande quantité de leads, auxquels s’ajoutent cette base massive et ces influences Prog qui teintent de plus en plus la musique de groupe. L’album se termine sur Nénie, un morceau qui garde la recette des titres précédents avec des hurlements en français effrayants, nous donnant une atmosphère apocalyptique. La composition joue sur le contraste entre une rythmique à la voix sombre et des leads aériens, qui volent jusqu’à la dernière seconde.

Stortregn avait déjà placé la barre très haut avec leur précédent album, mais Impermanence a clairement dépassé mes attentes. Le groupe nous propose des mélodies prenantes, une ambiance épique et apocalyptique, doublée par des hurlements viscéraux, et ce mélange donne vie à leurs compositions.

95/100

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