Parfois la certaines choses se doivent d’être personnifiées. Ici, c’est la violence qu’à choisi d’incarner le groupe Ingested.
Les anglais (précédemment connus sous le nom d’Age of Suffering de 2004 à 2006) sont sur scène depuis 2004. Après un premier album en 2009, Architect of Extinction sort en 2015, et est acclamé par la critique.
En effet, cet espèce de pavé de brutalité s’inscrit dans l’excellente lignée de tout ce qu’ils ont sorti (3 albums, un split et un EP). Les riffs sont lourds et sanglants, la batterie ultra rapide, et le chant de Jay Evans est parfait, autant dans le grave que l’aigu. A noter que les cinq membres sont présents depuis le début d’Ingested. L’artwork, signé Toshihiro Egawa (connu entre autres pour ses collaboration avec Abigail Williams, Beheaded, Cryptopsy, Devourment, Krisiun, Massacre…) n’est pas le premier qu’il leur réalise, mais est toujours aussi splendide.
The Divine Right Of Kings, c’est une façon de commencer du bon pied. Avec un riff bien sympathique et un cri qui met dans l’ambiance. Narcissistic Apathy est un génocide à lui tout seul, alors que Endless Despondency sera plus une sorte de rappel malheureux de la condition humaine, sur les riffs les plus lourds de l’album.
Vient ensuite The Heirs To Mankind’s Atrocities, nouvelle épopée violente avec Julian Kersey (Aegaeon), Taylor Wientjes (The Kennedy Veil), James Schuster (Eighty Thousand Dead/Delusional Parasitosis) et Alex Teribble (Slaughter to Prevail) pour accompagner Jay. Les cinq voix se completent parfaitement. I, Despoiler sera une nouvelle occasion pour le groupe de montrer ce que violence signifie avant l’interlude instrumental qu’est Penance.
A Nightmare Incarnate renoue avec le chant le plus violent de l’album. Un véritable challenge de rapidité. Extinction Event permettra à Lyn Jeffs de marteler ses futs comme un diable derrière les cordes de Brad Fuller (basse), Sam Yates et Sean Hynes (guitares). Amongst Vermin sera exactement du même niveau, avant de permettre au groupe de finir sur Rotted Eden. Titre le plus long, mais également le plus mélodique, il explore une partie de l’univers du groupe qui semblait être oublié sur cet album, mais qui au final sera renouvelé avec perfection.
Même si il ne révolutionne rien pour le style, Architect Of Extinction permet d’asseoir une réputation au groupe qui va, je l’espère, continuer de grossir à la manière d’un Cattle Decapitation. J’espère également avoir la chance de les voir, puisqu’ils se font rares en France.
95/100