Report : Netherlands Deathfest – Day 3

Netherlands Deathfest 2018

A nouveau, un vrai lit nous a fait du bien. La journée était aussi épuisante qu’intense, et c’est avec joie que nous avalons un petit déjeuner avant de nous remettre en route pour le festival. Nous dégustons encore les spécialités locales avant de passer une dernière fois au market, histoire de dépenser nos derniers deniers, puis nous entamons notre première bière. La journée s’annonce chargée, et c’est déjà la dernière.

Merci à Niels Vinck & Paul Verhagen pour leurs photos.

 

Sacrificial Slaughter - Copyright : Niels Vinck
Sacrificial Slaughter – Copyright : Niels Vinck

 

SACRIFICIAL SLAUGHTER

C’est une Second stage quasiment vide dans laquelle nous entrons. A peine cinquante personnes pour accueillir Sacrificial Slaughter. Pourtant, les américains ne se laissent pas démonter et envoient tout ce qu’ils ont, grâce à des riffs Death/Grind plutôt efficaces et violents. Lorsque le chanteur demandera un circle pit, un seul spectateur semble motivé et commence à bouger, mais voyant le peu de réactivité de la fosse, le projet est abandonné. James Sorley et Necro Nick (guitares/choeurs) aident parfois Steve Worley (chant) en hurlant tous deux avec lui, tandis que la basse de Jorge Dominguez assure un vrombissement constant, aux côtés des frappes puissantes de Jake De Los Santos (batterie). Les festivaliers sont attirés par ce son pachydermique qui sévit sur scène, avec une basse très en avant, et c’est seulement au dernier titre que les plus courageux offriront un vrai pit au groupe, alors que les guitaristes se placent au devant de la scène. Ce dernier jour commence visiblement très bien.

 

Altarage - Copyright : Paul Vehagen
Altarage – Copyright : Paul Vehagen

Altarage - Copyright : Niels Vinck
Altarage – Copyright : Niels Vinck

ALTARAGE

Changement d’ambiance radical avec le Black/Death mystique des espagnols d’Altarage qui démarre à peine sur la Mainstage. Le batteur est caché derrière le rideau de lumière qui sévit sur scène, mais le guitariste/chanteur et le bassiste trônent, presque immobiles devant nous. Leurs capuches sont pourvues de voiles, nous cachant totalement leur visage. Lorsque leurs riffs démarrent, j’ai d’abord cru que le batteur hurlait tant le son est bourdonnant, mais au final c’est le sample d’une deuxième guitare, que lance le guitariste pour remplacer leur collègue manquant. La rythmique atmosphérique lourde du trio emplit l’espace, et les regards de tous les spectateurs se concentrent sur les musiciens qui bougent à peine. Soudain, le guitariste commence à hurler, une voix profonde et d’une puissance inouïe se mêle aux compositions des espagnols. Dans le public, la stupéfaction est totale, et de timides headbangs commencent à accompagner les musiciens. Les passages très atmosphériques succèdent à des passages beaucoup plus violents, et le contraste est vraiment intéressant. Leur set est malheureusement assez court, et passera d’une seule traite puisque les musiciens restent silencieux entre les titres. Un groupe à surveiller de près.

 

Pulmonary Fibrosis - Copyright : Niels Vinck
Pulmonary Fibrosis – Copyright : Niels Vinck

Pulmonary Fibrosis - Copyright : Paul Verhagen
Pulmonary Fibrosis – Copyright : Paul Verhagen

PULMONARY FIBROSIS

La ruée vers la Second Stage est menée par une majorité de français. En effet, c’est Pulmonary Fibrosis, un groupe de chez nous qui vient de débuter son set ! Un Grindcore teinté d’influences Brutal Death voir Slam par moments, avec non pas un, mais bien deux chanteurs au style vocal bien différents ! Adrien (scream aigu) et Simon (scream grave) se partagent littéralement la scène, sous la rythmique saccadée et grasse de Renaud (basse) et Yanosh (guitare). Adrien n’hésite pas à se courber pour chanter, voir à s’effondrer au sol, alors que Simon arpente la scène, tout en fusillant du regard l’assemblée qui moshe comme jamais, sous les blasts quasi incessants de Guyome (batterie). Entre chaque titre, un sample de respiration saccadée nous aide à patienter, puis Adrien prend la parole pour nous demander de bouger encore, puis tente un petit “Hail to Satan, maybe?” avant de reprendre. Si le groupe fait un faux départ, il fera rire l’assemblée qui repartira directement avec le nouvel essai du groupe qui donne tout ce qu’ils ont. A la fin du set, quelques français viennent les voir, mais ils ont à peine le temps de discuter car le public en redemande ! Le groupe s’exécute alors pour un court rappel dans la plus pure tradition du Grindcore.

Fleshgore - Copyright : Niels Vinck
Fleshgore – Copyright : Niels Vinck

FLESHGORE

Après une petite pause bien méritée due à l’annulation de Sadistic Intent, nous revenons dans la Second Stage pour une nouvelle dose de violence avec Fleshgore. Ayant chroniqué Denial Of Scriptures, je m’attendais à quelque chose de puissant de la part des Ukrainiens, mais je dois avouer que j’ai été un peu déçu. Si Ruslan Drozd (basse/chant), Igor Lystopad (guitare) et Eduard Litvyakov (batterie) envoient la sauce sous une nuée de cotillons juste après s’être présentés et qu’ils connaissent leurs titres sur le bout des doigts, le public reste de marbre devant la prestation statique du groupe. Si le son est cependant extrêmement bien mixé et que je retrouve sans peine les rythmiques que je connais déjà, la prestation du groupe me passe au dessus, et je décide d’aller faire un tour sur la Patronaat après un quart d’heure.

Cauldron Black Ram - Copyright : Niels Vinck
Cauldron Black Ram – Copyright : Niels Vinck

CAULDRON BLACK RAM

Un peu déçu de l’expérience Fleshgore, je compte sur Cauldron Black Ram pour me remettre d’aplomb. C’est donc dans la chapelle, très peu remplie, que je pénètre. Sur scène, trois musiciens s’affairent, mais quelques larsens se font malheureusement entendre. En m’approchant, je constate que le Black Metal du groupe est plutôt entraînant, et je parviens sans mal à me faufiler sur le côté pour apercevoir qu’Alim (guitare/chant) est aidé d’Esh (batterie/chant) pour la partie vocale, alors que Ben Newsome (basse) est plus libre de ses mouvements. Quelques teintes Hardcore voir même Death donnent au Black Metal des australiens des sonorités intéressantes, et c’est finalement un plaisir que de savourer une bière devant ce show qui prend parfois des aspects ritualistiques. Mais malheureusement, leur set se termine assez rapidement, et je me vois contraint de quitter la salle, alors que j’aurais aimé en profiter un petit peu plus.

 

Angel Witch - Copyright : Niels Vinck
Angel Witch – Copyright : Niels Vinck

Angel Witch - Copyright : Paul Verhagen
Angel Witch – Copyright : Paul Verhagen

ANGEL WITCH

Petit retour dans le passé pour la prestation d’Angel Witch, le groupe est déjà sur scène quand je franchis les portes de la Mainstage. Du haut de ses 40 ans de carrière, Kevin Heybourne (guitare/chant) mène toujours le navire, et même si sa voix n’est clairement plus aussi véloce qu’avant, les fans semblent ravis de le voir sur scène, entouré de Will Palmer (basse), Jimmy Martin (guitare) et Fredrik Jansson (batterie). Lorsque le combo annonce des titres plus récents, on ressent une réelle progression dans la composition, même si les anciens hits sont toujours plaisants à écouter. Si le style du groupe fait un peu ovni musical au milieu des groupes de Black et Death Metal, leur énergie fait plaisir à voir, et le peu de public présent apprécient réellement le moment.
Setlist : Gorgon – Confused – Atlantis – Dead Sea Scrolls – Sorceress – White Witch – Into the Dark – Angel of Death – Baphomet – Angel Witch

 

Kjeld - Copyright : Niels Vinck
Kjeld – Copyright : Niels Vinck

Kjeld - Copyright : Paul Verhagen
Kjeld – Copyright : Paul Verhagen

Kjeld - Copyright : Niels Vinck
Kjeld – Copyright : Niels Vinck

KJELD

J’ai eu l’intelligence de ne pas écouter le groupe avant de venir, et ma surprise en entrant sur la Patronaat pour observer le show de Kjeld était de taille. Rarissimes en live, les néerlandais font un show à domicile en cette fin d’après-midi, et le public est au rendez-vous pour profiter de la sublime voix de Skier (chant). Autour de lui, Swerc (basse),Tsjuster (guitare) et un autre guitariste essayent de bouger comme ils le peuvent sur cette minuscule scène, et la lumière bleue rend le concert encore plus surréaliste. Totalement invisible à l’œil des premiers comme des derniers rangs, Fjildslach (batterie) agrémente les riffs sombres de ses camarades avec une solide dose de blasts et de double pédale. Une ambiance un peu Pagan Metal se dégage du tableau, en partie renforcée par la capuche du chanteur et le maquillage que portent les membres, et le charisme de Skier attire littéralement tous les regards. Lorsque ce dernier surprend un spectateur avec son téléphone au premier rang, il lui intime gentiment de le ranger, puis continue son show comme si de rien n’était, tout en jouant avec son micro ou en se plaçant sur le devant. Les choeurs, assurés par un des guitaristes, donnent un aspect chamanique au Black Metal puissant du groupe, et je regrette profondément de devoir partir à cause du chevauchement de leur set avec celui d’Internal Bleeding.

 

Internal Bleeding - Copyright : Niels Vinck
Internal Bleeding – Copyright : Niels Vinck

Internal Bleeding - Copyright : Niels Vinck
Internal Bleeding – Copyright : Niels Vinck

INTERNAL BLEEDING

Lorsque j’arrive dans la salle, Internal Bleeding est déjà en train de retourner la Second Stage avec un son puissant. Le concert du groupe provoque mosh pits et slams à tout va, alors que Joe Marchese (chant) se penche au dessus de la foule et l’encourage à se montrer encore plus violente. Le Slam Death des américains fait son effet, et c’est sur des compositions efficaces que Chris Pervelis, Chris McCarthy (guitares) et Shaun Kennedy (basse) headbanguent ou sautent en rythme. Les blasts puissants de Kyle Eddy (batterie). Lorsque le chanteur annonce un titre “à propos de la vie de tous les jours”, Chris se voit contraint de régler un souci technique avant de pouvoir envoyer les riffs que le public attend, mais on lui pardonne aisément ce souci. Pour le dernier titre, Joe demandera au public de “faire leur truc” en montant sur scène avec eux pendant qu’ils jouent. Ce geste ravira la fosse entière, et le groupe est rapidement à l’étroit puisqu’une trentaine de personnes se retrouvent rapidement sur scène, au grand damn de la sécurité qui les fera descendre assez rapidement. Le concert se termine sur ce point d’orgue assez original, et les musiciens seront chaleureusement remerciés par les spectateurs. Certains en profiteront d’ailleurs pour demander une photo ou une signature.

Goblin - Copyright : Niels Vinck
Goblin – Copyright : Niels Vinck

GOBLIN

Je suis fatigué, j’ai faim et soif, mais j’entends du son venir de la Mainstage. Un rapide coup d’oeil sur le running-order m’informe que c’est le set de Goblin qui va commencer, et je ne résiste pas à l’idée d’observer, même quelques titres seulement, le réalisateur Claudio Simonetti (claviers/chant) nous interpréter quelques unes de ses musiques en compagnie de quelques musiciens. Si l’homme est loin d’être seul sur scène, il attire tous les regards même en restant sur le côté de la scène. Enchaînant les titres en jouant sur ses deux claviers (parfois en même temps) tout en s’adressant à la foule, Claudio s’adresse à la foule avec les mains parfaitement libres grâce à son headset. Le reste du groupe se concentre principalement sur leurs instruments, sauf la bassiste qui arpente un peu la scène, le tout devant un écran géant qui diffuse des extraits des films dont la bande-son est jouée par le groupe. Profitant du public amateur de Metal, Claudio Simonetti dédiera un titre à George Romero, décédé l’an passé. Des extraits des films du réalisateur américain passeront d’ailleurs sur l’écran. Nous décidons de quitter la salle après la fin de ce morceau hommage, satisfaits tout de même d’avoir pu voir une légende à l’oeuvre.
Setlist : Mater Lachrymarum – Demoni – E Suono Rock – Roller – Zombi – Suspiria – Tenebre – Phenomena – Profondo Rosso

 

Shape Of Despair - Copyright : Niels Vinck
Shape Of Despair – Copyright : Niels Vinck

Shape Of Despair - Copyright : Paul Verhagen
Shape Of Despair – Copyright : Paul Verhagen

SHAPE OF DESPAIR

Énormément de fumée s’élève de la scène de la Second Stage pour la venue des Finlandais de Shape Of Despair. Aucun mouvement dans la foule lorsque le groupe s’avance sur scène de manière presque religieuse afin de débuter son set. Henri Koivula (chant masculin) hurle toute la douleur que soulève les compositions du groupe, réhaussées de samples de claviers, alors que la voix hypnotique de Natalie Koskinen (chant féminin), vêtue d’un châle noir, ajoute une touche de mélodicité au Funeral Doom profond du groupe. Daniel Neagoe (batterie) impose un rythme lent mais qui plonge la salle dans une douce langueur, alors que Tomi Ullgrén, Jarno Salomaa (guitares) et Sami Uusitalo (basse) tissent lentement leurs riffs. La fumée rend les lumières encore plus imposantes, et recrée un brouillard (le plus souvent bleuté) artificiel qui nous donne l’impression d’errer dans une forêt en compagnie du groupe. Grisant.

 

Grave - Copyright : Niels Vinck
Grave – Copyright : Niels Vinck

Grave - Copyright : Paul Verhagen
Grave – Copyright : Paul Verhagen

GRAVE

Il est temps de revenir dans la Mainstage pour fêter les 30 ans de Grave. Les suédois ont d’ailleurs choisi de jouer un set très Old School pour l’occasion, et ils ne tardent pas à nous le faire savoir dès le premier morceau. Cependant, une puissance supérieure ne l’entend visiblement pas de la même façon, et les problèmes techniques s’enchaîneront sur le premier morceau, forçant Ola Lindgren (guitare/chant) et sa bande à faire un petit point avant de revenir plus en forme que jamais pour jouer un titre qu’ils avaient à l’époque sorti sous un autre nom. Le son n’a pas vieilli, et même s’ils n’étaient pas dans la formation à l’origine, Mika Lagrén (guitare) et Tobias Cristiansson (basse) alignent les riffs avec rage. Du côté de la fosse, ça s’agite beaucoup, à croire que les spectateurs se réservaient pour ce concert. L’un d’entre eux tentera d’ailleurs un slam, qui se finira assez mal, tandis que les autres combinent mosh pit et circle pit pour un résultat pour le moins énergique et désorganisé, mais surtout très dérangeant. Les premiers rangs se prennent des mosheurs dans le dos, et le groupe continue son office sous les frappes rapides et millimétrées du batteur, mais la fatigue a bien vite raison de moi, et je retourne profiter de ce petit retour dans le temps sur les marches.
Setlist : Deformed – Black Dawn – Day of Mourning – Hating Life – Into the Grave – Extremely Rotten Flesh – Reality of Life – Severing Flesh – Annihilated Gods

 

At The Gates - Copyright : Niels Vinck
At The Gates – Copyright : Niels Vinck

At The Gates - Copyright : Paul Verhagen
At The Gates – Copyright : Paul Verhagen

At The Gates - Copyright : Niels Vinck
At The Gates – Copyright : Niels Vinck

AT THE GATES

Après une dernière pause, nous retournons en avance sur la Mainstage afin d’assister au concert de la légende du Death Mélodique Suédois, At The Gates. Les ayant déjà vus au Hellfest 2015, je savais à quoi m’attendre, mais dès que le sample introductif démarre, la fosse au grand complet se met à hurler. Les membres du groupe arrivent sur scène, et le show peut démarrer. Je serais toujours autant surpris de la qualité de la voix de Tomas “Tompa” Lindberg (chant) qui ne faillit jamais et n’a pas changé d’un pouce depuis le tout premier album. Du côté de la fosse, c’est l’effervescence pour chaque titre, alors que le duo de six-cordistes Martin Larsson et Jonas Stålhammar enchaînent des riffs truffés d’harmoniques, pendant que Jonas Björler (basse) et Adrian Erlandsson (batterie) tiennent une rythmique carrée au possible. Tompa mène le public à la baguette, mais il laisse assez souvent la vedette à ses musiciens en partant de scène lorsqu’il termine de chanter. Les lumières mettent plutôt bien en valeur le groupe, qui mêle habilement vieux titres, comme Cold et son solo magique et quelques uns plus récents, tel At War With Reality. Si le chanteur se place souvent sur les retours pour être au plus près de la foule, il n’hésitera pas à récupérer une baguette pour aider Adrian sur la fin de The Circular Ruins en frappant une cymbale, avant de reprendre sa place de frontman dès le titre suivant. Lorsque le groupe disparaît, c’est simplement pour lancer un sampler afin d’introduire comme il se doit le premier extrait du nouvel album qui doit arriver d’ici peu de temps, puis ils reviennent sur d’autres classiques, dont la magique Blinded By Fear. L’interprétation de ce titre était une perfection sans pareil, tout simplement. Le groupe sera chaleureusement applaudi par le public avant de quitter la scène.
Setlist : El Altar del Dios Desconocido (sur bande) – Death and the Labyrinth – Slaughter of the Soul – Cold – At War With Reality – The Swarm – The Circular Ruins – Under a Serpent Sun – Raped by the Light of Christ – Heroes and Tombs
Rappel : Der Widerstand (sur bande) – To Drink From the Night Itself – Suicide Nation – The Book of Sand (The Abomination) – Blinded by Fear – The Night Eternal

 

Darkspace - Copyright : Niels Vinck
Darkspace – Copyright : Niels Vinck

Darkspace - Copyright : Niels Vinck
Darkspace – Copyright : Niels Vinck

DARKSPACE
La fatigue me gagne, mais je rejoins tout de même la Second Stage pour assister au show de Darkspace, dont on me parle énormément. Déjà quasiment remplie, la salle est assez sobrement décorée pour l’occasion, avec simplement une boule lumineuse qui projette des rayons un peu partout. Soudain, le groupe entre en scène, grimés d’un corpsepaint effrayant. Les trois musiciens récupèrent leur instrument, puis commencent à jouer, droits comme des piquets. Zorgh (basse/chant) au centre, entourée de Zhaaral et Wroth (guitare/chant). Mais quelque chose trouble le rituel : la guitare de Zhaaral a un souci de son, et l’homme s’en occupe rapidement pour rejoindre ses camarades afin de nous présenter leurs riffs sombres et lancinants, mais surtout d’une lourdeur infinie. Presque dérangeants, les suisses nous observent tout en jouant, et je ne remarque qu’au bout de dix minutes qu’ils n’ont pas de batteur. Un chant hurlé, pratiqué par tous les musiciens successivement, s’ajoute alors aux riffs imposants et mystiques. L’absence quasi-totale de mouvements de la part des membres n’est absolument pas dérangeante, puisqu’ils attirent tous les regards et intriguent bien assez le spectateur pour ajouter à la transe musicale du moment. Dans la fosse, personne n’ose bouger, mais tous profitent de pouvoir contempler ce spectacle rarissime, agrémenté de quelques samples qui vous projette dans les étoiles.
Setlist : Dark 3.17 – Dark 2.10 – Dark 4.20

 

Le festival est terminé pour nous. Epuisés, nous regagnons la voiture afin de profiter d’une bonne nuit de sommeil avant de repartir en France. Sur la route, la déprime post-festival arrive dès les premiers bouchons aux abords de la capitale. La bas, tout était plus simple, plus pratique, plus attirant. Le Netherlands Deathfest a été une coupure pure et simple avec notre train de vie, et il est certain que j’y remettrais les pieds dès que possible. Merci à l’organisation qui, malgré les annulations de dernière minute et les conditions climatiques difficiles, a su contenter chaque participant avec son lot de groupes exceptionnels.

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