Après une petite période de silence, Relics Of Humanity sort à nouveau de l’ombre pour ravager la scène Death Metal.
Formé en 2007 en Biélorussie, il ne reste que le batteur Pavel Vilchitsky (Essence Of Datum, Omnious Scriptures) et le guitariste Sergey Liakh (Omnious Scriptures) du line-up d’origine. A ce duo on ajoute Pavel Lapkovskiy (basse, Downcross) et A.J. Magana (chant, Deprecated, ex-Defeated Sanity, ex-Disgorge) pour encore plus de violence, ce qui donne Obscuration, le dernier EP du groupe. En live, la formation peut compter sur le chant de Pavel Nalecki (Omnious Scriptures) pour hurler les deux premiers albums que compte la discographie des biélorusses. Place à la fureur.
On débute par Reston Rapp, un titre court qui donne le ton : les compositions seront obscures, torturées et surtout très lourdes. Les guitares sonnent parfaitement bien et Ana Kihu Alamu en est un parfait exemple. Derek Boyer (basse, Suffocation, Deprecated, Criminal Element, ex-Disgorge) prête son instrument et son talent au groupe pour une brève mais intense composition qui mélange blast beat effréné et grosse rythmique. La technicité se mêle à la précision et la puissance pour séduire, et je sais pourquoi ce morceau a été choisi pour présenter l’EP l’an passé. Forts d’un excellent départ, le groupe ne va pas s’arrêter en si bon chemin et nous offre When Darkness Consumes God’s Throne, une autre déferlante qui allie harmoniques malsaines avec un son lourd au possible. Alternant entre rythmique Brutal Death et passages Slam, les riffs s’arrêtent pour un sample inquiétant qui clôturera la chanson.
Mais pas d’inquiétude, on reprend très vite avec Whipping The Cursed, qui reprend cette lourdeur que le groupe a installé dès le début de l’EP, tout en la combinant avec une noirceur dans la composition qui la rend très planante. Mais bien évidemment, des breaks assommants sont là pour nous remettre les pieds sur Terre avant Legions Of The Unbowed. De manière tout à fait personnelle, le blast beat quasi-continu m’apaise, et les riffs gras arrosés des ronronnements de basse et les hurlements furieux d’A.J. sont tous aussi fous. Malheureusement un peu vite passé, le titre se termine pour laisser place à Stench Of Burning Heavens, le dernier morceau. Et à nouveau, ce sont deux minutes de pure violence qui s’abattent sur nous sans aucune forme de pitié, simplement un enchaînement rapide de riffs gras avec ce côté sombre que l’on aime tant.
Si Relics Of Humanity a choisi un EP très court pour ce nouveau contact avec la scène, Obscuration est sans nul doute l’une des sorties les plus attendues de ce début d’année ! Le style du groupe leur permet de mélanger des sonorités malsaines et des riffs puissants sans aucune difficulté. A nouveau sur la route dans très peu de temps, les biélorusses viennent distribuer des mandales en Europe, alors faites comme moi et ruez-vous sur une date proche de chez vous !
85/100