Review 162 : Chalice Of Suffering – Lost Eternally

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Il n’y a pas d’endroit particulier au monde pour ressentir une certaine mélancolie, et c’est ce que Chalice Of Suffering veut nous prouver.

Créé en 2015 aux Etats-Unis, la formation regroupe John McGovern (chant), Kevin Murphy (cornemuse/chant, ex-Throne Of Wilderness), Aaron Lanik (batterie, We Are Legion), Will Marvelas (guitare/basse, We Are Legion, Coffinrot), Nikolay Velev (claviers/guitare, Historian, Inspell, ex-Nangilima) et Neal Pruett (basse, We Are Legion), pour jouer un Doom/Gothic Metal qui emprunte au Folk comme au Death Metal. Et c’est avec Lost Eternally, le deuxième album de la formation, que leur art atteint son apogée. Il n’est pas exclu que quelques invités soient également de la partie…

Chalice Of Suffering - Lost Eternally

L’album débute sur la lente In The Mist of One Was, un titre qui utilise pleinement le potentiel planant du son des claviers, avec quelques harmoniques, une basse vrombissante mais surtout quelques murmures qui se changent en hurlements et une cornemuse qui apparaît soudainement. Ces sonorités fantomatiques nous emmènent jusqu’à Emancipation of Pain, le deuxième morceau. A nouveau un son pesant s’abat sur nous, mais cette fois ci les hurlements sont plus puissants et plus présents, et ils sont gérés par la voix de Danny Woe (Woebegone Obscured). La participation du Danois rend ce morceau plus sombre encore, et les riffs s’entrelacent jusqu’au cri final. Changement d’ambiance avec les sonorités mystiques de Forever Winter, une composition qui prend le temps de démarrer avant de finalement nous offrir des riffs glaciaux pour s’arrêter à nouveau. Le schéma se reproduit, mais avec cette fois ci une rythmique moins imposante et plus axée sur les harmoniques, qui laissent au chanteur la possibilité de placer son chant rocailleux.
Sur Lost Eternally, c’est Giovanni Antonio Vigliotti, chanteur de Somnent, qui accompagne John pour un duo sur des riffs étranges, lents et lourds. Les guitares disparaissent au profit d’une basse surpuissante et des claviers inquiétants. Pourtant, le mélange avance, et on se retrouve très vite pris par chacun des éléments, jusqu’à arriver sur The Hurt. Et s’il n’y a qu’une seule voix, les instruments sont bel et bien présents pour ajouter leur touche cristalline aux growls caverneux. La lenteur est toujours de mise, pourtant on sent la batterie quelque peu captive de cette langueur, et ce sont finalement tous les instruments qui accélèrent presque imperceptiblement. Autre invité, mais d’un horizon totalement différent cette fois-ci, The Demonstealer (Demonic Resurrection, Demonstealer, Solus Ex Inferis, ex-Reptilian Death) hurlera en compagnie du chanteur pour orner cette douce mélodie qui file en arrière plan, laissant les voix et la batterie agir presque seuls. Nous arrivons déjà au titre final, Whispers Of Madness, qui continue dans la lignée des titres précédents. La voix de Justin Buller (In Oblivion) se joint à cette souffrance omniprésente qui perdurera tout au long des six minutes de ce dernier morceau, qui clôt une page supplémentaire dans la discographie des américains.

Bien que découvert récemment, Chalice Of Suffering et son univers mélancolique à souhait a su me captiver dès les premières notes. Si Lost Eternally peut paraître redondant aux non-initiés, les amateurs du genre y trouveront leur compte sans aucun souci. Quand aux invités, ils apportent une partie de leur univers avec eux, ce qui diversifie encore plus l’album.

85/100


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