Live Report : Motocultor 2019 – Day 3

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Troisième journée, et qui sera pour moi la plus intense de cette édition 2019 du Motocultor. La boue fait partie intégrante du parking, ainsi que de certains festivaliers, probablement soucieux de la douceur de leur peau. Ou pas. Quoi qu’il en soit, c’est vers le site que je me dirige d’un pas décidé, car les concerts n’attendront pas !

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On débute cette journée avec le show planant du duo russe Nytt Land. De chaque côté de la scène, Anatoly Pahalenko et Natalya Pahalenko utilisent tour à tour leur voix, ainsi que divers instruments folkloriques pour emporter littéralement la tente dans leur univers venu des steppes enneigées de Russie. Un maquillage shamanique, des sons oniriques, des lumières bleues surnaturelles… tout y est. Évoluant sans leur batteur, les deux musiciens utilisent également quelques percussions pour nous rappeler à l’ordre, tout en abusant de ce chant guttural que les deux maîtrisent à la perfection et qui fait voyager notre esprit. Un peu plus d’une demi-heure de dépaysement total, aucun temps mort, c’est une prestation parfaite et qui motive pour la journée entière !

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On passe sur la Supositor stage pour un autre type de mysticisme avec les arts obscurs du Death Metal d’Undead Prophecies. C’est sous un épais rideau de fumée et grimés comme des ghoules que les membres du groupe apparaissent sous nos yeux, alors que les premières gouttes nous menacent doucement. Sans perdre de temps, Batscum (basse), Drauhr (batterie), Zörk et Necros (guitares) lancent l’assaut avec un Death Old School parfois teinté d’influences Black et de problèmes techniques, qui seront assez rapidement résolus. Et si l’ensemble du groupe est assez statique, King Oscuro (chant) arpente la scène entre deux volutes de fumée, se cachant presque entièrement dedans. “Hello Motocultor, how are you doing? We hope you enjoy this fucking show!” lance le frontman entre deux morceaux. Et c’est mené par une guitare lead perçante que le morceau suivant part, tout aussi brut que les premiers titres. Les musiciens s’agitent tous, headbanguant comme ils le peuvent, et le public est autant séduit par les passages épiques sur lesquels les guitaristes s’avancent, que par la rythmique lourde et crasseuse.

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Changement total d’ambiance sur la Dave Mustage avec le Punk Hardcore de Cancer Bats, qui débarque après un rapide sample introductif. Partant du jeu énergique de Mike Peters (batterie), Jaye R. Schwarzer (basse) et Scott Middleton (guitare) donnent matière à un Liam Cormier (chant) survolté pour dynamiser le pit. Et à l’image du dernier album c’est en effet une véritable pile électrique qui hurle au centre de la scène, soutenu par les choeurs des autres musiciens. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le chanteur est motivant ! La fosse explose littéralement sous ses encouragements, pendant que les musiciens sautillent ou headbanguent tout en jouant. “Come on, how are you doing?” lance le frontman avant de reprendre sa course au centre de leur terrain de jeu, ne s’arrêtant que pour headbanguer sur un retour. “Bon matin tout le monde ! J’ai pris seulement un café ce matin, mais vous êtes les vrais warriors du Metal!” lâche Liam, en récoltant une nuée d’applaudissements. Pour ceux qui nous connaissent pas je dois faire les introductions, we are motherfucking Cancer Bats!”. Et c’est à nouveau une barre d’énergie pure qui est lancée par les canadiens, qui tiendront un show impeccable jusqu’à la dernière note, avec quelques interventions en français ou en anglais du charismatique frontman.

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Je dépose mon cerveau avant de passer sur la Supositor Stage, car Gronibard termine de s’installer. Et si la fin des balances est effectuée dans un sérieux total, l’arrivée des musiciens vêtus de leurs… costumes. On a donc Godezilla (guitare/chant) en Blanche-Neige, Godemichel (batterie) avec un spandex, Albatard (basse) en cliché de sauveteuse portugaise, Anal Capone (chant) avec un masque orné de plumes de paon et P’tite Bite (guitare)… eh bien quasiment à poil, et vous ne voulez pas qu’il soulève sa guitare. Vous avez saisi le concept ? Parfait, alors après la crise de rire, c’est un Grind déjanté et rapide qui s’abat sur un pit déjà surmotivé à danser, slammer et… faire n’importe quoi en fait. “Salut on est Gronib’ ! On est au Motocultor on sait pas trop pourquoi mais on va en profiter pour encore 35 minutes !” lâche le chanteur après deux titres d’une intelligence rare. C’est d’ailleurs ce moment que choisit Albatard pour lâcher sa basse et aller slammer dans la fosse. Mais quand on prête l’oreille et qu’on oublie les paroles deux minutes, les musiciens sont loin d’être mauvais ! Le growl caverneux d’Anal Capone est puissant, la rythmique est carrée et le tout est cohérent. “Prochain album ? Peut être l’année prochaine mais on en sait rien parce qu’on s’en branle…” lâche le chanteur alors que des rouleaux de papier toilette volent dans les airs. Et quelques minutes après, le concert dégénère en bataille de boue dans la fosse, et c’est finalement sur scène que la bataille continue. “Eh comment j’fais pour jouer maintenant ?” demande Godezilla, dont la guitare vient visiblement d’être mise hors service par de la boue. Peu importe, c’est simplement avec ses hurlements suraigus que le guitariste terminera le concert, qui nous aura fait perdre à tous des neurones.
Setlist: Intro/j’kiff le foutre – La raie de mon cul, c’est une trousse à bite – Prout de bite – Nuggets no Glory – Crème de chatte – J’te lacère les tétons à coups de brosse à dents (sale pute) – La 4 – Undefenied – Dans ton cul – La Chanson des bisous – March of the Gronib – Je te déchire l’anus – Wouf Wouf – Sous la douche avec Miguel – Fais moi pas chier connasse – La 11 – Udufru (Belenos va en en Norvège) – Yatta Yatta x 4 – Va faire la vaisselle

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On continue dans la violence avec l’entrée en scène de Fange sur la scène principale, et c’est un son très gras mais très haineux que les rennais nous envoient. Couchant presque leurs instruments sur les retours, Benjamin Moreau (guitare) et Antoine Perron (basse) provoquent des larsens qui s’additionnent au cholestérol auditif de la rythmique, orchestrée par Alexandre Jadi (batterie). Mais la véritable attraction du show, c’est Matthias Jungbluth (chant), qui est véritablement possédé. S’il commence par s’accrocher à son pied de micro et à le traîner partout avec lui, y compris sur son guitariste, il le jettera alors pour se concentrer sur ses hurlements viscéraux dans un micro qu’il se frappe allègrement sur le crâne. Mais le pauvre micro ne supportera pas ce traitement, obligeant le frontman à aller chercher celui de son guitariste en plein titre, avant de s’allonger littéralement sur un retour. Roulant au sol, le chanteur ne cessera pas son manège, et c’est alors le crâne ensanglanté qu’il se relève en vociférant comme un démon. Et si ce n’est que de loin que j’assiste au carnage qui remue pourtant la fosse, j’ai tout de même remarqué le décès du second micro, obligeant Matthias à aller chercher celui du bassiste pour terminer son office avant que le show ne se termine. 

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Passage sur la Massey Ferguscène pour un groupe qui me tient particulièrement à coeur, Harakiri For The Sky. Les membres sont déjà sur scène, et nous font dos. Les premières notes d’Heroin Waltz débutent, et la foule entre immédiatement en transe. Si l’introduction est calme, la déferlante ne tarde pas à arriver, avec un hurlement viscéral de J.J. (chant). La rythmique assurée par Mischa (batterie), Thomas Dorning (basse) et Marrok (guitare), pourtant violente et intense, offre une base douce et idéale pour les leads de M.S. (guitare), qui headbangue en quasi-permanence, quand il ne pose pas un pied sur son retour. Les premiers rangs réagissent immédiatement en headbanguant ou en profitant du son, qui est de qualité. Et le premier morceau se tisse lentement devant nous, avec des membres motivés qui n’hésitent pas à se mettre en avant, laissant cependant la place centrale au chanteur, dont les hurlements intenses donnent ce côté humain aux compositions glaciales et mélancoliques. Vous l’aurez compris, je ne peux pas non plus être totalement objectif sur ce groupe, bercé par des lumières froides et qui collent à l’intensité des parties interprétées par les musiciens. Enchaînant les morceaux sans réelle pause, leur show est prenant, et tous se donnent intégralement dans leur interprétation, à l’image de J.J., qui hurlera le dernier refrain de la sublime You Are The Scars à genoux au centre de la scène, ce qui m’arrachera une larme. Les bras se lèvent pour acclamer le groupe lorsque l’introduction de Calling The Rain retentit. Chaque note, chaque cri, chaque harmonique, tout est fait pour nous prendre aux tripes, et c’est littéralement bouleversés que nous quittons la tente à l’issue du concert des autrichiens.
Setlist: Heroin Waltz – Funeral Dreams – You Are the Scars – Calling The Rain

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Retour sur la grande scène pour une prestation de Freak Kitchen assez pauvre en luminosité. Christer Örtefors (basse/chant) orné de son casque s’avance pour haranguer la fosse pendant que Mattias IA Eklundh (guitare/chant) déballe son discours mi-fun, mi-politique, mais qui motive l’assemblée. “Hey you beautiful people of France!” lance le chanteur avant de nous expliquer que leurs instruments sont… eh bien quelque part dans un aéroport, et qu’ils sont contraints de jouer avec un matériel prêté à la dernière minute, mais qui fera tout de même honneur à leur Heavy Metal lourd. Les pauses entre les morceaux laissent à Björn Fryklund (batterie/chant) le temps de reprendre son souffle avant de repartir avec des frappes toujours énergiques. “We will definitely come back!” lâche le frontman alors que je m’éloigne savourer un breuvage houblonné, observant le show énergique et humoristique de loin, me préparant à la guerre.
Setlist: Morons – Professional Help – Porno Daddy – Speak When Spoken To – Freak of the Week – Troll – Så Kan Det Gå När Inte Haspen Är På – Razor Flowers – Propaganda Pie

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Alors que la Supositor est encore boueuse, Anaal Nathrakh s’apprête à retourner la fosse. Et c’est après une introduction pendant laquelle les membres se placent en haranguant la fosse que Dave Hunt (chant) débarque en hurlant. Aidé par les cris de Drunk (basse/choeurs) lorsqu’il ne grimace pas et des harmoniques vicieuses de Dan Rose (guitare), le quartet décime littéralement tout sur son passage. A la batterie, St. Evil est une véritable machine de guerre, ne ratant aucune frappe. “We were supposed to have another guitarist, but he broke his ankle before taking the plane!” annonce le frontman, avant d’enchaîner sur Monstrum in Animo, qui fera redoubler à la fois de rage et d’intensité le show. “Fuck God! For the weather, fuck you God!” hurle le chanteur, majeur pointé vers le ciel alors qu’une fine pluie s’invite à la fête. Mais la météo n’arrêtera pas le show, bien au contraire. Introduisant chaque morceau avec un petit discours, Dave et ses camarades provoqueront un véritable ouragan dans la fosse avec des titres aussi efficaces que la surpuissante Depravity Favours the Bold ou la martiale Forward! sur laquelle les slammeurs s’en donneront à coeur joie. Sans réelle surprise, les morceaux s’enchaînent, mais le son reste impeccable, nous déchirant littéralement à chaque note et provoquant pour ma part une crise de headbang frénétique sur In The Constellation of the Black Widow. “Thank you for coming under the rain!” lâche le chanteur devant la foule, qui se masse de plus en plus sur cette petite scène reculée. Et bien qu’axée sur la discographie récente, la setlist reviendra sur deux incontournables d’une violence inouïe pour la surpuissante Forging Towards The Sunset, mais également More of Fire Than Blood, qui clôturera le concert avec ce goût de sang dans la bouche, celui qui donne envie de tout détruire, à l’image de l’excellente prestation qu’ont donné les anglais.
Setlist: The Road to… – Obscene as Cancer – Monstrum in Animo – Depravity Favours the Bold – Hold Your Children Close and Pray for Oblivion – Forward! – In the Constellation of the Black Widow – Between Shit and Piss We Are Born – Forging Towards the Sunset – More of Fire Than Blood

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Retour au calme sur une Dave Mustage innondée de lumière pour la prestation de Sólstafir, qui entrent sous les acclamations d’une foule conséquente. Et si le son est de qualité, rendant hommage aux compositions des islandais, il est difficile de distinguer Aðalbjörn Tryggvason (chant/guitare), qui se dresse pourtant au niveau des retours pour matraquer son superbe instrument. Sur les côtés de la scène, Sæþór Maríus Sæþórsson (guitare) et Ragnar Zolberg (basse) subissent le même sort, réduits à l’état de silhouettes se découpant dans un océan de lumière bleue, alors qu’Hallgrímur Jón Hallgrímsson (batterie) est invisible en fond de scène. Et pourtant, l’absence de visuel nous permet de nous concentrer sur les cris du chanteur autant que sur les harmoniques aériennes qui composent les cinq titres de leur setlist. Les quelques samples aident à se plonger dans leur univers, que ce soit lors des parties violentes et prenantes ou des moments plus atmosphériques. Ce sont donc des applaudissements mérités qui remercient le groupe à la fin de ce moment presque intemporel.
Setlist: Ótta – Köld – Fjara – Bláfjall – Goddess of the Ages

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On renoue avec la violence pour l’arrivée de Decapitated, bien décidés à nous faire remuer la tête sur leur Death Metal Groovy. Président la séance en bon maître de cérémonie, Rafa? Piotrowski (chant) scrute la foule en hurlant, alors que Vogg (guitare) et Hubert Wi?cek (basse) headbanguent à ses côtés. A la batterie, Eugene Ryabchenko nous arrose consciencieusement d’une bonne dose de double pédale, et la fosse s’agite C’est avec un “We are Decapitated, we gonna crush you!” que le show repart de plus belle, mais après quelques morceaux bien sentis qui font surtout hommage à la carrière récente de la formation, je suis contraint de me ruer vers l’autre scène.

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Car en effet, Dopethrone est déjà à l’oeuvre, délivrant un Stoner/Sludge surnommé “Slutch” par les canadiens. Et l’effet est immédiat, car dès que la guitare de Vince (guitare/chant) et la basse de Vyk se mettent en route sous les frappes martiales de Shawn (batterie), les premiers rangs headbanguent consciencieusement. Et si Vince hurle en grimaçant dans son micro, c’est à la nouvelle recrue du groupe, Julie Infortunate (chant) que reviennt la plupart de ces hurlements à glacer le sang. “Everything is falling apart” finira par lâcher la jeune femme pour combler un petit problème technique, rapidement résolu. “We are professionals!” ironise le guitariste, et bien vite la machine est remise à flots et le son lourd et gras peut à nouveau s’abattre sur St Nolff.

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Le public se masse sous la tente principale pour l’arrivée de la légendaire formation française, j’ai nommé Trust ! Et c’est un premier titre au son très décevant qui est joué par des musiciens enjoués. Le chant, pourtant en français, est totalement incompréhensible. Si Norbert Krief, Ismalia Diop (guitares) et David Jacob (basse) semblent motivés par leur Hard Rock vindicatif, Bernie Bonvoisin (chant) reste au centre de la scène sans bouger. A l’arrière de la scène, Christian Dupuy (batterie) sourit à la foule, tout comme la chanteuse qui double certaines parties du frontman. N’ayant aucun attrait pour ce style, je préfère écouter de très loin, tendant légèrement l’oreille pour un Antisocial qui manque cependant de pêche, suivi d’un “N’arrêtez jamais d’être énervés !” qui sonne faux, et je me dirige à nouveau vers la Supositor.

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Et c’est à nouveau la pluie qui nous accompagne pour le début du show d’Mg?a. Et comme à leur habitude, les polonais arriveront vêtus de leur traditionnelle cagoule/capuche, nous forçant à nous concentrer sur leurs riffs noirs. Immobile, M. (chant/guitare) hurle dans son micro en jouant, soutenu par les choeurs de The Fall (basse/chant) et le blast rapide de Darkside (batterie). A leurs côtés, E.V.T. (guitare) dispense des harmoniques malsaines en headbanguant, alors que la scène est littéralement arrosée d’une lumière bleue, renforçant ce côté mystique et distant que le groupe cultive. Aucune pause, aucun compromis, les morceaux s’enchaînent inlassablement jusqu’à la fin du set, marqué par quelques petits mouvements de foule et du headbang de la part des premiers rangs, qui commencent à être trempés.
Setlist: Exercises in Futility I – Exercises in Futility IV – Md?o?ci II – With Hearts Toward None I – Exercises in Futility II – Groza III – With Hearts Toward None VII – Exercises in Futility VI – Exercises in Futility V

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Abandonnons la noirceur pour rejoindre la bonne humeur de Korpiklaani, qui saute littéralement sur la Dave Mustage pour nous dispenser un Folk Metal qui prône la boisson et la danse ! Si Jonne Järvelä (chant), visiblement sobre, harangue la fosse et sourit en permanence, il n’est pas le seul à être motivé ! En effet, Jarkko Aaltonen (basse), Tuomas Rounakari (violon) et Sami Perttula (accordéon) s’avancent en souriant tout au long du show, se rejoignant même parfois pour jouer entre eux. Un peu plus en retrait, Cane (guitare) se contente de grimacer sur sa position en plaçant ses accords festifs sous les frappes enjouées de Matson (batterie). Le frontman enlèvera alors son chapeau pour bouger un peu plus, et c’est en arpentant la scène ou en dansant qu’il enchaîne les morceaux en nous remerciant de notre présence. “Thank you for coming!” ne cessera t il de répéter entre deux morceaux qui feront danser la fosse, et même apparaître quelques slammeurs de temps à autres. “Are you ready for hunting?” lance le chanteur avant qu’un nouveau morceau, plus lent et issu du dernier album de la formation, ne débute. Mais malgré ce petit ralentissement, la fougue ne descend pas. “Bière?” demande Jonne. “Bière bière?” continue t il en tendant un verre au dessus d’une fosse qui n’attendait plus qu’un Beer Beer pour être pleinement satisfaite du show.

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La pluie battante m’aidera à résoudre l’un des clashs de cette édition, me faisant me diriger vers la tente qui abrite l’entrée en scène très sobre d’Anathema. Et c’est avec un titre très calme et planant que les frères Vincent Cavanagh (guitare/chant) et Danny Cavanagh (guitare/chant) débutent ce set, sous les percussions de John Douglas (batterie/claviers), aidé de la rythmique de Daniel Cardoso (basse/claviers/percussions). Malheureusement, le son ne semble pas au goût de Vincent, puisqu’il ira se plaindre aux techniciens d’un manquement, ce qui aura pour effet d’améliorer instantanément la qualité de ce show de haute volée. L’implication des musiciens contribue grandement à ce moment qui alterne entre harmoniques planantes, riffs entraînants et leads glaçants. Et c’est à la surprise générale que le leader du groupe se met à nous parler en français. “Fuck la pluie! Fuck Brexit!” lance t il, provoquant un petit rire dans l’assemblée. Et les changements d’instruments sont nombreux, aidant à diversifier les sonorités. “Nous sommes fiers de jouer ici, et désolé pour mon français de merde!” lance le chanteur après un Closer plus que vibrant. “La prochaine, c’est A Natural Disaster… tout le monde prend le mobile et met la lumière” annonce t il avant de laisser place à la voix cristalline de Lee Douglas (choeurs), qui enchantera le public. Et le concert continue avec un Fragile Dreams que j’ai trouvé parfait, et surtout un enchaînement final acclamé par un public totalement conquis.
Setlist: Can’t Let Go – Thin Air – Springfield – Closer – A Natural Disaster – Fragile Dreams – Distant Satellites – Untouchable, Part 1

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Dernier show de cette troisième journée, ce sont les suédois d’At The Gates qui me font rejoindre la tente principale une fois de plus. Et après cette désormais obligatoire introduction sur bande, Adrian Erlandsson (batterie), Jonas Stålhammar, Martin Larsson (guitares) et Jonas Björler (basse) alignent les riffs violents et rapides de To Drink From The Night Itself. Les hurlements de Tomas « Tompa » Lindberg (chant) retentissent alors, et même si je me répète depuis la première fois où je les ai vus en 2015, sa voix est intacte ! Après cette leçon, le groupe enchaîne sur la culte Slaughter Of The Soul, qui mettra à nouveau tout le monde d’accord dans la fosse. Si les guitaristes restent calmes en jouant, Jonas headbangue lorsqu’il ne lève pas son instrument au dessus de l’assemblée alors que le chanteur arpente littéralement la scène, s’agenouillant même au bord pour haranguer une fosse qui lui mange déjà dans la main. “Thank you France for having us in your beautiful country!” déclare t il en reprenant son souffle. Avec une setlist réduite et concentrée sur les trois derniers albums de la légendaire formation suédoise, le groupe nous offrira une heure de concert, dont la magnifique Cold, au solo perçant, la lourde Death and the Labyrinth ou encore les petites pépites que sont Suicide Nation et Blinded By Fear. Le groupe met fin à sa leçon de Death Mélodique avec The Night Eternal, une composition à l’introduction acoustique qui aura raison de ma nuque, et qui permettra aux guitaristes de se lâcher un peu avant de quitter la scène sous des acclamations.
Setlist:  Der Widerstand (sur bande) – To Drink From the Night Itself – Slaughter of the Soul – At War With Reality – A Stare Bound in Stone – Cold – El Altar del Dios Desconocido (sur bande) – Death and the Labyrinth – The Coulour of The Beast – Suicide Nation – The Book of Sand (The Abomination) – Blinded by Fear – The Night Eternal

 

La fatigue commence à se faire sentir, mais je ne regrette pas d’être resté jusqu’au bout, puisque c’est le sourire au lèvres que je regagne mon véhicule. Petit regret de la journée, la pluie qui m’aura tout de même rebuté de gagner la Supositor Stage en fin de soirée, mais je sais que ce n’est que partie remise ! Il reste une journée, et je suis bien décidé à en profiter pleinement !

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